Séance du
jeudi 19 mars 1998 à
17h
54e
législature -
1re
année -
6e
session -
9e
séance
IU 456
M. Luc Gilly (AdG). Depuis quand le racket est-il légal pour la police genevoise ?
Le dimanche 15 mars, un de mes amis, âgé de 23 ans, a été contrôlé par la brigade d'intervention, à proximité de la place du Molard. Il a été fouillé et trouvé en possession de 300 F. Alors qu'il était maintenu près du véhicule de la brigade, un agent a téléphoné, je ne sais à quel service. C'est ainsi qu'il a appris que mon ami devait 160 F d'amendes, lesquels ont été perçus sans autre sur les 300 F.
Depuis quand la police genevoise pratique-t-elle le racket ? Cette manière de procéder est tout à fait illégale.
Je ne comprends pas que M. Ramseyer et ses services puissent menacer ainsi les gens et leur subtiliser de l'argent sur la voie publique. D'autre voies existent pour récupérer un dû !
Personne ne s'est renseigné sur les possibilités financières de l'interpellé et je trouve parfaitement anormal que la police rackette des citoyens sur la voie publique... (Brouhaha.)
Le président. Je prie les personnes qui ont des conversations privées de bien vouloir les tenir en dehors de la salle, ne serait-ce que pour respecter leurs collègues qui interpellent le Conseil d'Etat d'urgence. Monsieur Lombard, je vous remercie de donner suite à ma demande ! Encore une fois, les conversations privées doivent être tenues en dehors de l'enceinte ! Monsieur Gilly, poursuivez
M. Luc Gilly. Monsieur Ramseyer tolérera-t-il encore longtemps le racket de sa police sur la voie publique ? Depuis quand ces méthodes sont-elles appliquées ?