Séance du jeudi 3 décembre 2015 à 17h
1re législature - 2e année - 11e session - 68e séance

M 2262
Proposition de motion de Mmes et MM. Lisa Mazzone, François Lefort, Frédérique Perler, Boris Calame, Sophie Forster Carbonnier, Jean-Michel Bugnion, Mathias Buschbeck, Emilie Flamand-Lew, Sarah Klopmann, Yves de Matteis : Pour douze dimanches sans voiture par année autour de la rade de Genève !
Ce texte figure dans le volume du Mémorial «Annexes: objets nouveaux» de la session IV des 16 et 17 avril 2015.

Débat

Le président. Nous passons à la proposition de motion 2262, classée en catégorie II, trente minutes. Je donne la parole à qui veut la prendre. (Un instant s'écoule. Brouhaha.) Personne ne souhaite prendre la parole ? Nous sommes donc en procédure de vote et je mets aux voix la prise en considération de... (Commentaires.) Ah ! Je passe la parole à Mme la députée Klopfenstein Broggini.

Mme Delphine Klopfenstein Broggini (Ve). Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs les députés, presque chacun d'entre nous les a vécus et connus; c'était en 1973 pendant la crise pétrolière... (Remarque.) ...et, malgré la contrainte, nous leur avions réservé un bon accueil: les dimanches sans voitures. Aujourd'hui, ce n'est pas par obligation, mais bien par choix que nous revenons sur cette bonne idée. Bonne idée, car elle est facilement réalisable à moindres coûts, à une fréquence tout à fait raisonnable. Que sont douze dimanches par an, soit 3% des 365 jours de l'année pour profiter pleinement de notre belle rade ? C'est une bonne idée également parce que cela apporte un rayonnement à la Genève touristique, à l'image d'autres villes-phares - Paris ou Bordeaux - ainsi qu'un plus pour les familles, les flâneurs ou les sportifs qui ont aussi le droit d'apprécier en toute tranquillité un des plus beaux panoramas de notre ville; pensez un instant au succès des «slowUp» estivaux ! Une bonne idée encore parce que cela se passe un dimanche et que le trafic professionnel motorisé n'est pas, ou peu, touché. Des dérogations seront prévues pour les transports collectifs, les taxis et les véhicules d'urgence. Une bonne idée enfin parce que cela contribue à améliorer la qualité de l'air, alors que nous sommes régulièrement touchés par les pics de pollution, aux particules fines pendant l'hiver et à l'ozone pendant l'été. C'est un plus pour la santé de la population. Pour toutes ces bonnes raisons et parce que nous sommes capables de réfléchir ensemble au bien de la population et d'apporter une qualité de vie aux Genevoises et Genevois, je vous encourage, tous partis confondus, à soutenir notre motion. Je vous remercie. (Léger brouhaha. Quelques applaudissements.)

M. François Baertschi (MCG). En 1973, on nous annonçait qu'il n'y aurait plus de pétrole dix ou vingt ans plus tard. On se rend compte que c'est faux, qu'on s'est trompé et que les analyses de l'époque étaient fausses. On se rend compte également que les douze dimanches sans voitures n'ont servi à rien, si ce n'est à se donner bonne conscience. Pourquoi pas douze dimanches sans avions ? Pourquoi pas douze dimanches sans, je ne sais quoi... (Commentaires.) ...sans briques de lait, sans marché, ou ce qu'on veut d'autre ?! (Commentaires.) C'est complètement absurde ! (Vive remarque.) Il faut rejeter cette fantaisie qui n'a ni queue ni tête !

Une voix. Bravo ! (Commentaires.)

M. Stéphane Florey (UDC). Le retour des dimanches sans voitures est une idée du passé totalement obsolète qui n'amènera rien en termes de pollution et de qualité de vie pour la population. De plus, les Verts sont en totale contradiction avec eux-mêmes, car ils s'opposent à la traversée du lac, seule mesure concrète pour une diminution du trafic au centre-ville. (Brouhaha.) Les quais font partie du réseau primaire, dont la fonction est de permettre le trafic de transit et d'assurer des déplacements fluides entre les deux rives de notre canton. Interdire la circulation sur la rade reporterait le trafic à l'intérieur des quartiers, aux Eaux-Vives, aux Pâquis, sur la rue de Lausanne, jusqu'à la Coulouvrenière, voire Plainpalais. Les habitants de ces quartiers auraient-ils moins droit à la quiétude des rues que ceux du quai Gustave-Ador, du quai Wilson, du pont du Mont-Blanc, du quai des Bergues ou du Général-Guisan ? Quant à l'impact positif de la mesure pour les promeneurs et le tourisme, nous doutons que des milliers de visiteurs affluent pour déguster une saucisse-frites sur les quais en affrontant la bise les dimanches d'hiver et d'automne. Les dimanches sans voitures représentent simplement des actions anti-voitures et sont totalement inefficaces. L'UDC vous recommande simplement de rejeter cette motion. Je vous remercie.

Mme Danièle Magnin (MCG). J'ai envie d'évoquer un passage, sauf erreur de Philippe Monnier, où il me semble qu'il parle du fait que les gens ne pourront plus travailler du tout le dimanche. Un personnage de la république âgé et souffrant explique à ses concitoyens qu'il s'agira tout simplement pour lui de ne plus manger le dimanche, si ce n'est du pain et du fromage, puisqu'il a besoin que quelqu'un l'aide et le serve. Pour les voitures, c'est à peu près la même chose. Si vous voulez supprimer le droit des gens à se déplacer de façon motorisée durant le quart, très exactement 23%... (Remarque.) ...des dimanches de l'année... Parce que, s'il vous plaît, si vous voulez supprimer les voitures, il faut aussi supprimer les motos, et pourquoi pas les bus, les trains et les trams, n'est-ce pas ? On veut isoler le canton du reste de la Suisse et du reste... (Remarque.) Oui, les avions, les bateaux, les pédalos et les petits bateaux à moteur aussi, pourquoi pas ?!

Une voix. Les Verts !

Mme Danièle Magnin. Les Verts aussi, mais quelle bonne idée ce serait ! D'être enfin débarrassés des Verts ! Mesdames et Messieurs, tout cela ne tient pas la route ! Il n'est pas question que nous empêchions les gens de se déplacer de façon motorisée le dimanche douze fois par an ! Je vous remercie.

Le président. Merci, Madame la députée. Je vous remercie de faire attention aux propos que vous tenez. (Commentaires.) Je passe la parole à M. le député Mathias Buschbeck.

M. Mathias Buschbeck (Ve). Merci, Monsieur le président. Je constate que c'est de nouveau un mauvais accueil qui est réservé à cette proposition. Pourtant, j'ai vu nombre d'entre vous cet été au «slowUp». Qui n'a pas profité de cet instant ?

Une voix. Moi !

M. Mathias Buschbeck. Plus de 40 000 Genevois étaient présents... (Commentaires.) ...parce qu'on leur permettait de profiter en famille d'un espace de qualité pendant une journée. (Remarque.) Je pense que ce sont des mesures extrêmement populaires et, dans ce sens-là, nous ne pouvons que vous encourager à permettre aux gens ainsi qu'à vous-mêmes de profiter de ces espaces magiques et enviés dans le monde entier. Pouvoir en profiter sans voitures de temps en temps durant l'année peut être un avantage pour tout le monde.

M. Jean-Marc Guinchard (PDC). Mesdames et Messieurs, chers collègues, cette motion part certainement d'une bonne intention, et notre collègue M. le député Buschbeck a sûrement raison de souligner la qualité de l'organisation «slowUp». Il faut relever que nous avons plusieurs dimanches sans voitures à l'occasion d'évènements qui occupent les quais et le pont du Mont-Blanc, en particulier lors du «Triathlon International» et du marathon de Genève, lors des Fêtes de Genève et même lors de la «Lake Parade». (Remarque.) A mon avis, ces évènements se suffisent à eux-mêmes. C'est à la demande des organisateurs que les quais et le pont sont fermés, en accord chaque fois avec les besoins de la sécurité, y compris sanitaire. Il faut rappeler que le pont du Mont-Blanc est un axe essentiel pour les transports de sécurité - police, pompiers, ambulance, etc. (Remarque.) Il ne faut donc pas inverser les priorités. Il faut laisser des organisateurs demander de telles dérogations, plutôt qu'imposer artificiellement une mesure qui n'apportera aucune manifestation supplémentaire et par laquelle on risque au contraire simplement de voir les gens se laisser promener. Par ailleurs, la référence au passé n'est jamais bonne. Je préférerais en l'occurrence me référer non pas à 1973, mais à un avenir que je souhaite proche, celui où nous connaîtrons enfin la traversée du lac qui permettra de libérer cet axe.

M. Michel Ducret (PLR). Après la brillante intervention de mon préopinant, je n'ai pas grand-chose à ajouter, sinon remercier les motionnaires, parce que chacun des jours que vient de décrire M. Guinchard où il n'y a pas de trafic sur les quais et où les privilégiés - ceux qui ont la chance d'habiter un appartement sur les quais - passent des journées agréables, c'est autant de trafic reporté dans les quartiers d'habitation des Eaux-Vives, des Pâquis, de la rue de Lausanne, etc. Pour être un habitant d'une de ces rues, je peux vous dire qu'on déguste ! (Commentaires.) Alors je vous remercie, parce qu'en plus ceux qui habitent ces quartiers sont des gens moins privilégiés ! Bravo pour vos propositions ! Cela suffit déjà ainsi, et tant qu'il n'existe pas d'autre solution pour circuler dans notre canton, il faut mettre un terme à ces rêves ! On ne peut pas vouloir des quais sans voitures ! Les jours où c'est le cas, ce ne sont jamais des fêtes qui vous conviennent et quand on a des solutions pour que les voitures passent ailleurs, vous n'en voulez pas ! Alors soyez un peu réalistes et un peu honnêtes ! (Commentaires.)

M. Thomas Wenger (S). Mesdames et Messieurs les députés, chers collègues, pour nous, les socialistes, un dimanche par mois sans voitures semble être une solution qui peut effectivement être mise en oeuvre. (Remarque.) Pourquoi ? Parce qu'il s'agit seulement d'un dimanche par mois et pas n'importe où en ville, dans le canton ou dans les communes urbaines, mais autour des quais, sur ce fameux «U» lacustre qui connaît une importante circulation aujourd'hui. Un dimanche par mois, de 8h à 18h, on retrouverait nos quais au bord du lac avec plus de convivialité... (Remarque.) ...et les gens, cela a été dit, comme dans le cadre du «slowUp», s'y déplaceraient en utilisant la mobilité douce - trottinettes, vélos, etc. - ainsi que les transports publics et pourraient s'y balader en famille sans être soumis à l'ensemble de la pollution de l'air et du bruit inhérente à la circulation... (Remarque.) ...qu'on trouve au bord de notre lac. (Remarque.) Deuxième argument, le questionnaire du DETA, département de M. Barthassat, qui a reçu plus 12 500 réponses, montre que les gens en ont un peu marre de toute cette circulation dans le centre et qu'ils veulent prioriser la mobilité douce et les transports publics dans le centre - on en parlera longuement ce soir. Alors je pense qu'un dimanche sans voitures autour du «U» lacustre est un petit effort que nos amis automobilistes peuvent faire douze fois par année.

En revanche, et là on redevient un petit peu sérieux, comme cela a été relevé par M. Ducret, certains collègues socialistes habitant aux Eaux-Vives ou aux Pâquis craignent également que le trafic soit reporté sur ces quartiers. C'est pour cela que, dans le cadre des douze dimanches sans voitures autour des quais, nous demandons que des mesures d'accompagnement soient prises par le département de M. Barthassat... (Commentaires.) ...consistant entre autres en une communication importante, plus que celle que vous avez mise en place pour les dimanches sans voitures dans le cadre des portes ouvertes du CEVA. On pourrait même aller jusqu'à rendre les transports publics gratuits de 8h à 18h. Je pense que ce serait une bonne chose. (Commentaires.) Vous l'avez compris, nous proposons de renvoyer cette motion au Conseil d'Etat pour qu'il puisse mettre cette mesure en place. Merci beaucoup.

M. Alberto Velasco (S). De combien de temps est-ce que je dispose ?

Le président. Cinquante-trois secondes.

M. Alberto Velasco. Parfait. Merci, Monsieur le président. Mesdames et Messieurs, je vous trouve un peu ringards ! Franchement, alors qu'on se réunit aujourd'hui à Paris justement pour la fête du climat en exposant les problèmes que subit notre planète, voilà que les Verts demandent «un» dimanche par mois sans voitures. C'est bien cela ? (Remarque.) Un dimanche, soit douze fois par année ! Je tiens à vous indiquer, Mesdames et Messieurs, que 40% de la population de la ville de Genève n'a pas de voiture. Nous subissons les voitures 365 jours par an ! Donc si on peut avoir ne serait-ce qu'un dimanche par mois sans voitures... Moi j'aurais proposé toute la ville ! (Commentaires.) Franchement ! Vous n'avez proposé que les quais, mais c'est trop gentil ! (Commentaires.) Moi j'aurais fait toute la ville ! J'ai vécu, moi, ces dimanches sans voitures; c'était fantastique ! (Commentaires.) C'était fantastique ! Fantastique ! (Brouhaha.)

Le président. Il vous reste quinze secondes.

M. Alberto Velasco. Cela vous permet de sortir un peu... (Remarque.) ...de votre logique qui est absurde; vous êtes vraiment pollués par la voiture, Mesdames et Messieurs ! (Commentaires.)

Le président. Il vous faut conclure.

M. Alberto Velasco. Arrêtez, là ! Arrêtez ! Un dimanche, un seul ! Oh là là ! (Commentaires.)

M. Eric Stauffer (MCG). Monsieur le président, à l'époque qu'on vit actuellement à Genève, où quelques milliers de fonctionnaires défilent devant les fenêtres, au lieu de se préoccuper d'un budget et des prestations à nos concitoyens, ce parlement est en train de discuter d'une motion complètement hors du temps. Il faut d'ailleurs que le public sache que la motion n'a aucun effet contraignant sur le Conseil d'Etat, si ce n'est qu'elle l'oblige à y répondre dans les six mois. (Vifs commentaires.) Le Conseil d'Etat répond donc ne pas pouvoir répondre, et il a respecté la loi puisqu'il a répondu ne pas pouvoir répondre ! Alors franchement... (Commentaires.)

Le président. Il vous reste trente secondes.

M. Eric Stauffer. Je vais conclure. ...franchement, quinze prises de parole, une heure de débat pour savoir s'il faut instaurer des dimanches sans véhicules... Mesdames et Messieurs de la gauche, je pense que, pour ceux que vous prétendez soutenir qui sont à l'extérieur, vous auriez eu plus intelligent à faire que de discuter de choses qui n'ont absolument rien à voir avec ce qui préoccupe les Genevois. (Quelques applaudissements. Commentaires.)

Mme Delphine Klopfenstein Broggini (Ve). Je voulais encore ajouter que le DETA a inscrit dans son programme d'actions les dimanches sans voitures non seulement dans le centre-ville, mais aussi dans les communes. Cela fait donc partie intégrante du programme d'actions 2014-2018 du département de l'environnement, des transports et de l'agriculture de l'Etat de Genève. Les Verts souhaitent évidemment pouvoir travailler sur cette motion à la commission des transports. Je vous remercie.

M. Murat Julian Alder (PLR). Mesdames et Messieurs, chers collègues, M. le député Velasco a utilisé le terme «ringard». Quant à Mme la députée Klopfenstein Broggini, elle a évoqué les dimanches sans voitures des années 70. Je ne sais pas si vous vous êtes coordonnés, mais je crains que... (Commentaires.) ...vous n'ayez perdu de vue un aspect du problème: dans les années 70, on ne parlait ni de covoiturage ni d'auto-partage. Cette motion est complètement ringarde ! L'avenir, ce n'est pas l'interdiction de la voiture; l'avenir, ce sont les voitures non polluantes, et nous sommes en bonne voie ! (Remarque.) Les véhicules d'aujourd'hui polluent beaucoup moins que les véhicules des années 70. Je vous invite donc à refuser cette motion. Je vous remercie de votre attention. (Commentaires.)

Le président. Je vous remercie, Monsieur le député. Monsieur Spuhler, vous n'avez plus de temps de parole. (Remarque. Le président rit.) Monsieur Deneys, vous n'avez plus de temps de parole non plus. (Remarque.) Je passe la parole à M. le député Michel Amaudruz.

M. Michel Amaudruz (UDC). Merci, Monsieur le président. Juste une petite remarque: M. Stauffer relevait que la gauche nous faisait perdre notre temps; il a raison. Il convient quand même de mettre en exergue un élément, à savoir que systématiquement et petit à petit, certains bancs de ce parlement reviennent toujours à ce problème de circulation que l'on veut absolument éliminer, par miettes, systématiquement, systématiquement, systématiquement. Nous devons prêter garde, car cette attaque systématique va perdurer dans le temps. Genève n'a déjà pas grand monde dans ses rues le dimanche, alors vouloir en faire un désert de Gobi... Pourquoi pas ! On sera bien ! A défaut, on boira du vin ! Si la gauche avait dit, à titre symbolique, qu'elle souhaitait un dimanche sans voitures par an, nous aurions encore pu comprendre. Mais soyez attentifs à cette exagération systématique et affirmez avec volonté et détermination: «Halte à cette attaque systématique d'un bien...» - il faut quand même une fois le dire - «...qui est vital à la société !»

M. Luc Barthassat, conseiller d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, il est vrai que dans cette motion, certaines choses nous reviennent avec un petit peu de nostalgie; elles ont été évoquées tout à l'heure. Le DETA s'est posé aussi cette question; nous avons en effet lancé la «Journée sans ma voiture» de manière volontaire dans le cadre des portes ouvertes du CEVA, pour justement examiner les répercussions d'une telle mesure et évaluer l'engouement qu'elle pourrait susciter sur le terrain de notre beau canton. Nous devons l'avouer, elle a eu pas mal de succès, surtout dans les alentours des gares CEVA et des ouvertures du chantier. Cela a donné l'idée au département d'en prévoir une autre ce printemps dans le cadre de l'inauguration de la renaturation de l'Aire. Voilà la manière de procéder du département: avancer petit à petit sur des sujets par le biais d'inaugurations et d'évènements bien définis pour peut-être aller un jour plus loin, éventuellement sur les quais. Douze dimanches, cela peut effectivement paraître un peu beaucoup pour certains alors que, comme cela a été rappelé, on le fait déjà pour la «Lake Parade», pour le marathon et pour différents évènements, notamment le «slowUp» que je m'évertue à sauver puisqu'il n'est ni évident ni certain que les Fêtes de Genève aient lieu l'année prochaine. (Commentaires.)

Pour le moment, ce projet paraît bien ambitieux et il coûte quand même de l'argent, puisque sa mise en place suggère une organisation avec des gens pour bloquer toutes les rues qui arrivent sur ces avenues et de se débrouiller pour que le pont du Mont-Blanc reste quand même accessible au moins sur deux voies. Nous pourrions faire l'essai une fois en dehors du cadre d'une manifestation durant ces prochaines années, pourquoi pas ? Quand on voit le plaisir que ce genre de manifestation procure à la population, surtout à celle qui vit en ville, pourquoi pas un jour faire un ou deux essais de ce style ! (Commentaires.) Aujourd'hui, je pense que douze dimanches, c'est un petit peu trop rigide et contraignant mais, encore une fois, le département travaille sur certains évènements. C'est pour cela que je vous demande - à titre personnel, je dirais presque «malheureusement» - de refuser cette motion pour le moment. (Commentaires.)

Le président. Je vous remercie, Monsieur le conseiller d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, nous sommes donc en procédure de vote et je mets aux voix tout d'abord le renvoi de cette proposition de motion à la commission des transports.

Mis aux voix, le renvoi de la proposition de motion 2262 à la commission des transports est rejeté par 59 non contre 28 oui et 1 abstention.

Le président. Je vous fais maintenant voter sur la prise en considération de cette proposition de motion.

Mise aux voix, la proposition de motion 2262 est rejetée par 58 non contre 29 oui et 1 abstention.