Séance du
vendredi 20 septembre 2013 à
14h
57e
législature -
4e
année -
11e
session -
68e
séance
P 1833-B et objet(s) lié(s)
Débat
M. Roger Golay (MCG). Mesdames et Messieurs les députés, on constate une très forte augmentation des élèves au postobligatoire, puisque ceux-ci ont passé de 18 000 à 23 000 en deux ou trois ans. Cela démontre que nous devons construire, en tout cas des collèges - des cycles d'orientation peut-être un peu moins, parce qu'on arrive plus ou moins à répondre à la demande. Il existe un véritable problème aujourd'hui, puisqu'on voit que non seulement on a des bâtiments à construire - notamment le collège de Frontenex - mais qu'il y a encore énormément de pavillons qui se trouvent dans les préaux d'école. C'était du provisoire, mais du provisoire, comme on le dit toujours, qui dure ! Et malheureusement quelle est la réponse du Conseil d'Etat à ce sujet ? On n'a pas d'argent. C'est un peu ça, la réponse, on n'a pas les moyens de construire tous les bâtiments prioritaires afin de répondre à la demande de la population.
En revanche, qu'avons-nous pu voir ces dernières semaines ? Eh bien que le Conseil d'Etat trouve 3 126 000 F pour des équipements publics en France... (Exclamations.) Et voilà, pour cela, on a de l'argent ! Pour développer des régions transfrontalières, on a de l'argent ! On a même 240 millions, puisqu'il est prévu par une convention signée à bien plaire par le Conseil d'Etat qu'il y ait 240 millions à disposition de la France pour qu'elle construise ses infrastructures. Alors que les Genevois souffrent, n'ont pas les moyens de vivre décemment, pour une bonne partie de la population, et que l'on n'a pas les moyens de nos investissements, on offre à la France ce que nous, nous ne pouvons pas avoir ! A un moment donné, les Genevois en ont marre de payer leurs impôts pour un gaspillage de la sorte ! Et voilà la réponse du Conseil d'Etat, qui est du blablabla ! On peut lui accorder la palme dans cette matière ! En plus on sait qu'on est en période électorale et que le blablabla va continuer de la part du Conseil d'Etat, et là il est le roi avec ce type de réponse qu'il nous donne. Non, aujourd'hui on doit avoir des infrastructures bien genevoises... (Exclamations.) ...payées par nos impôts, bien sûr; nous n'avons rien à attendre de la France et nous attendons très peu de la Confédération, parce que nous avons toujours été un canton assez isolé par rapport à cela, et nous devons nous débrouiller par nous-mêmes, alors faisons en sorte que l'on puisse répondre à nos besoins avant de penser aux autres, comme à la France. (Quelques applaudissements.)
Le président. Merci, Monsieur le député. La parole n'étant plus demandée, il est pris acte de ce rapport.
Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat sur les pétitions 1833, 1834 et 1835.