Séance du
vendredi 14 décembre 2012 à
14h
57e
législature -
4e
année -
3e
session -
15e
séance
M 2090
Débat
Le président. Nous passons immédiatement au point 41 de notre ordre du jour. Ce débat est classé en catégorie II: trois minutes par groupe. La parole est à M. le premier motionnaire Florian Gander.
M. Florian Gander (MCG). Merci, Monsieur le président. Chers collègues, je suis heureux de vous voir très nombreux dans cette salle. (Rires.) Je pense que la soupe a de la peine à passer ! Je suis venu avec cette motion dans l'idée de mettre en relation directe les chômeurs de notre canton. J'ai même parlé d'un partenariat avec le canton de Vaud, parce que, à l'heure où j'écrivais cette motion, les TPG étaient en fort recrutement - ils le sont d'ailleurs toujours - car les transports évoluent, augmentent, les cadences augmentent et les conducteurs ne suivent pas derrière.
Le coût d'une formation, estimé par les transports publics, est à peu près de 30 000 F par conducteur s'il n'a pas le permis de conduire, et de 20 000 F s'il en possède déjà un.
L'idée de cette motion est de créer un centre de formation qui travaillerait parallèlement avec l'office cantonal de l'emploi, et où les transports publics pourraient s'occuper de la formation, parce que j'ai discuté avec le directeur des transports publics: ils ont actuellement obtenu le brevet de formation au niveau fédéral et ils sont extrêmement intéressés par cette motion.
L'objectif serait donc de pouvoir collaborer avec eux et que l'Etat finance une partie de ce centre de formation, voire la formation des chômeurs, pour pouvoir les intégrer aux transports publics. Au final, je tiens à le signaler, si on investit de l'argent au départ - car il y aura effectivement un investissement - nous allons certainement y gagner, parce que ce seront tous ces chômeurs qui ne seront en tout cas ni à l'Hospice général, ni dans des situations difficiles, et je pense que nous avons beaucoup à gagner en faisant ce centre de formation.
Je ne vais pas épiloguer quinze mille ans; je sais que traiter cette motion comme cela sur le siège va être difficile, alors je voulais vous proposer de la renvoyer à la commission des affaires sociales, car je pense qu'il serait judicieux de pouvoir l'étudier dans cette commission-là. Toutefois, le groupe MCG reste ouvert à d'autres propositions.
Il est vrai que c'est difficile; on a parlé de la commission des transports, mais celle-ci est actuellement surchargée, et je ne pense pas que ce sera le meilleur endroit. Le MCG propose donc la commission des affaires sociales ou celle de l'économie, mais je vais vous laisser la parole et on verra ce qui en ressortira, le groupe MCG suivra de toute façon. En conclusion, je vous remercie de donner un bon accueil à cette motion.
Le président. Merci, Monsieur le premier motionnaire. Formellement, vous êtes donc pour le renvoi à la commission des affaires sociales, que ce soit clair, et ensuite il y aura différentes possibilités. La parole est à M. le député Antoine Bertschy.
M. Antoine Bertschy (UDC). Monsieur le président, je vous remercie. Je prends un peu la parole au bond. Je remplace mon collègue Stéphane Florey qui ne peut pas être là. Le groupe UDC n'est pas opposé à cette motion. En revanche, nous pensons que les solutions ne sont pas forcément les meilleures. Nous avons effectivement besoin de chauffeurs de bus, mais aussi de chauffeurs de trams, ce qui n'apparaît pas dans la motion. Nous pensons qu'avoir une filière professionnelle pour les conducteurs de bus et de trams - entre autres pour les chômeurs - pourrait être envisagé. Pour notre part, nous sommes favorables à un renvoi de cette motion à la commission de l'enseignement. (Commentaires.)
Mme Lydia Schneider Hausser (S). Mesdames et Messieurs les députés, le groupe socialiste accueille également cette motion favorablement, dans le sens où elle va vraiment dans ce que nous avions appelé de nos voeux dans le projet de loi pour l'emploi, c'est-à-dire que l'on puisse offrir aux demandeurs d'emploi, mais aussi à d'autres gens qui ne sont pas inscrits au chômage mais qui sont en recherche d'emploi - il s'agit donc vraiment d'une population plus large - des possibilités de formations certifiantes qui ne soient pas au rabais, mais qui permettent à des gens de se réorienter durant leur parcours professionnel.
Alors, je pense ou plutôt nous pensons que, dans un premier temps - vu que l'OCE serait quand même l'ancrage comme partenaire avec les TPG, voire avec les TL et tous les transports romands - il serait intéressant de procéder à des auditions et de voir si, par la suite, cette motion est renvoyée ailleurs.
Mais ce qu'on vise quand même, c'est la réinsertion professionnelle des demandeurs d'emploi au sens large et, dans cet esprit, nous allons donc accepter le renvoi à la commission des affaires sociales pour pouvoir mener à bien les travaux, qui nous permettront ensuite de voir quelle assise on donnera à cette proposition.
Mme Patricia Läser (R). Mesdames et Messieurs les députés, cette motion demande la création d'un centre de formation, afin de former du personnel qualifié en vue de l'obtention d'un permis poids lourd ou de car. A mon avis, il n'y a pas besoin de créer un centre de formation, puisque Genève possède tout ce qu'il faut pour former des chauffeurs de car ou des chauffeurs poids lourd.
En ce qui concerne les cours de théorie, plusieurs auto-écoles à Genève forment pour passer le permis théorique, soit une fois par semaine durant huit semaines, soit à la semaine, et les examens peuvent ensuite avoir lieu au bureau des autos.
Pour ce qui est des cours de conduite, des gens formés sur le canton donnent également des cours de pratique. Alors effectivement, l'office cantonal de l'emploi devrait être intéressé à subventionner, ou payer les formations pour des chauffeurs, puisqu'on est sans cesse à la recherche de chauffeurs qualifiés dans ce monde professionnel, et c'est réellement une profession mal connue ou en tout cas une filière de formation très mal connue.
Vous pouvez donc très bien obtenir un CFC de chauffeur en faisant tous vos cours à Genève, même si l'examen final se fait au niveau romand - aucun examen final ne pourra se faire à Genève - puisque tout est centralisé au niveau romand. Comme vous l'entendez, il y a donc tout ce qu'il faut à Genève, nul besoin de créer quelque chose, il faut juste un tout petit peu chercher et piocher pour voir ce qui existe déjà.
C'est donc pour cela que le groupe PLR vous propose de renvoyer cette motion en commission - moi, je proposais la commission de l'économie, mais enfin, si la majorité préfère la commission des affaires sociales - afin d'auditionner justement l'office cantonal de l'emploi pour voir s'il connaît cette filière de formation, et surtout les professionnels présents à Genève et capables de donner ces cours... Et il est vrai que - je le répète encore une fois - la filière poids lourd ou celle des autocaristes recherchent vraiment tous les jours beaucoup de chauffeurs qualifiés. Je vous propose donc la commission de l'économie.
Le président. Merci, Madame la députée. Je note donc votre proposition. Ce n'est que la troisième commission ! Je passe maintenant la parole à M. Guillaume Sauty.
M. Guillaume Sauty. Je renonce.
Le président. Vous renoncez, Monsieur le député. La parole est maintenant à Mme la députée Jacqueline Roiz.
Mme Jacqueline Roiz (Ve). Merci, Monsieur le président. Le groupe des Verts trouve cette motion intéressante, puisqu'elle part d'un constat par rapport aux chômeurs. Je viens d'entendre que des formations existent déjà pour les chauffeurs d'autocars, mais je considère, que ce soit pour un centre de formation ou pour faire la promotion de ce métier-là, qu'il serait quand même intéressant d'étudier cette motion. Et le groupe des Verts propose qu'elle aille, puisqu'il s'agit d'un centre romand de formation, à la commission de l'enseignement. (Commentaires.)
Le président. Merci, Madame la députée. Ce n'est donc pas à l'enseignement supérieur, c'est bien cela ? L'enseignement ? Très bien. La parole est à M. le député Thierry Cerutti.
M. Thierry Cerutti (MCG). Merci, Monsieur le président. Tout d'abord, afin de clarifier certaines choses, j'annonce que je suis membre du conseil d'administration des Transports publics genevois. Je ne parlerai donc pas en tant que membre de cette administration, mais bien en tant que député.
Ce que dit Mme Läser est bien juste: il y a des centres de formation pour les poids lourds et les autocaristes. En revanche, j'aimerais corriger un point qui est clairement faux, car il n'y a pas, aujourd'hui, de formation pour les transports publics, et les Transports publics genevois aimeraient qu'une solution soit apportée afin qu'on puisse, précisément, former des chauffeurs de bus et des chauffeurs de trams. C'est extrêmement intéressant, puisque cette motion va dans ce sens-là, et c'est ce qu'elle demande.
Lorsque j'ai fait mon stage d'immersion aux Transports publics genevois pendant une semaine, cela a vraiment été une revendication de la part des ressources humaines de pouvoir engager des résidents genevois - bien naturellement - cependant, il leur faut une formation en amont. Et cette motion propose précisément d'y remédier et de trouver une réponse à leur manque de personnel.
Je vous invite donc simplement à adopter le renvoi de cette motion en commission. Pour ma part, j'aurais proposé la CACRI... (Rires.) ...puisqu'on parle de centre romand, mais je ne ferai aucune proposition, Monsieur le président, je m'en tiens à la proposition de notre collègue Gander, c'est-à-dire le renvoi à la commission des affaires sociales.
Mme Béatrice Hirsch (PDC). Mesdames et Messieurs les députés, le groupe PDC soutiendra plutôt le renvoi de cette motion à la commission de l'économie. Cet objet soulève quelques problématiques existantes relevées non seulement par les TPG, mais aussi par différents employeurs de chauffeurs professionnels. L'étude de cette motion permettra au moins de faire l'état des lieux des différentes formations existantes à Genève et, en règle générale, en Suisse romande.
Certes, il y a des tas de formations: aux TPG, certains disent que celles qui existent suffisent et d'autres disent que des formations différentes, un peu plus spécifiques pour les transports publics seraient nécessaires. Le renvoi et l'étude de cette motion à la commission de l'économie sera donc soutenue par mon groupe.
Le président. Merci, Madame la députée. La parole est à Mme la députée Marie-Thérèse Engelberts. Madame la députée, à vous !
Mme Marie-Thérèse Engelberts (MCG). Merci, Monsieur le président. Excusez-moi ! Je voudrais juste rappeler un peu la porte d'entrée de cette motion: l'idée était de mobiliser les personnes en manque d'emploi ou les chômeurs, et de voir de quelle manière on pouvait les conduire à des formations certifiantes tout en évaluant, bien sûr, l'existant dans le canton, voire au niveau romand. Cette idée va de soi.
Mais il y a quand même une pratique avec l'office cantonal de l'emploi par rapport à ces populations, et il est vrai que ce sujet... (Brouhaha. Le président agite la cloche.) ...est traité - comme par exemple avec les stages professionnels organisés par la LIASI - dans le cadre de la commission des affaires sociales, ce qui n'empêche pas qu'à terme cette motion puisse, par exemple, aboutir à la commission de l'enseignement.
M. Jean Romain (R). Ecoutez, cette motion n'implique pas nécessairement d'aller jusqu'à créer un centre romand, parce que c'est le bureau des autos qui donne tant les cours théoriques que les cours pratiques. Les cours de perfectionnement peuvent être assurés par Genève et puis, évidemment, l'examen final se faire au niveau romand. Mais il n'est pas nécessaire de créer quelque chose chez nous. Cela dit, le problème reste entier; il faut peut-être fédérer certaines choses.
Je ne vois pas bien cela à la commission de l'enseignement, alors finalement renvoyons - ce qui semble raisonnable - tout cela à la commission de l'économie.
M. René Desbaillets (L). Je ne veux pas répéter ce qui a été dit à propos de cette formation. Je m'exprimerai concernant la commission dans laquelle on doit renvoyer cette motion. Je pense que pour trouver des chauffeurs, il serait d'abord intéressant d'inciter les jeunes à se diriger vers un métier relatif aux transports, et puis il y a des personnes qui doivent se recycler - qui, pour une raison ou une autre, doivent changer de métier, parce qu'elles sont au chômage: cela, c'est peut-être du social.
Mais si l'on veut créer de l'emploi et faire en sorte que cela fonctionne, c'est via l'économie, car il faut des partenaires pour, précisément, ne pas arriver dans de grosses affaires - avec beaucoup de paperasse, etc. - qui n'avancent pas. Tout existe, il faut que les gens soient informés de ce qu'ils ont la possibilité de faire. Donc, je soutiens le renvoi à la commission de l'économie.
M. Patrick Lussi (UDC). Mesdames et Messieurs les députés, l'Union démocratique du centre accueille favorablement cette motion, notamment pour son invite cherchant à créer et à offrir une préférence aux chômeurs genevois. Beaucoup de choses ont été dites, je n'y reviendrai pas; je ne veux pas faire trop long. Mais je rappelle simplement que l'office cantonal de l'emploi fait quelque chose de totalement aberrant pour essayer de recycler et de reformer les chauffeurs - peut-être les taxis m'en voudront - en leur payant une formation de taxi, alors qu'en définitive nos Transports publics genevois auraient bien plus besoin d'avoir des gens du cru qui soient formés.
C'est la raison pour laquelle, il est clair que la motion telle qu'elle est formulée représente une idée plus qu'exploitable et une idée plus que soutenable, mais elle mérite alors absolument d'être travaillée. L'Union démocratique du centre vous a parlé de la commission de l'enseignement, puisqu'on parle d'enseignement. Si on doit aller à la commission de l'économie, nous ne chipoterons pas là-dessus, mais cette motion doit être travaillée et vraiment prise en considération.
M. Florian Gander (MCG). En relisant... (Brouhaha.) ... ma motion, je voulais rappeler ceci à certaines personnes disant qu'il y a effectivement une formation poids lourd faite par le service des automobiles et les auto-écoles, et que les examens se font au niveau cantonal: la formation de conducteur TPG n'a rien à voir, puisque lorsque les transports publics engagent une personne ayant un permis poids lourd, ils doivent encore investir 20 000 F pour les former à l'utilisation des bus ! Les bus et les trams n'ont pas les mêmes fonctions qu'un poids lourd ! Il y a toute la partie concernant les appareillages pour surélever et rabaisser le bus, l'ouverture des portes, le contrôle et la sécurité... (Brouhaha.) ...qui n'est pas incluse...
Le président. S'il vous plaît, Monsieur le député Deneys, sur ma gauche !
M. Florian Gander. ...dans une formation de permis poids lourd. Et ces choses-là doivent s'apprendre au sein des transports publics et ce sont eux qui peuvent former les futurs chauffeurs en allant directement les chercher dans le vivier des chômeurs ou en tout cas des demandeurs d'emploi, de préférence cantonal bien évidemment.
D'autre part, quand j'écrivais cette motion je n'ai pas voulu m'étendre, mais à un moment, je me suis surpris à rêver en me demandant: pourquoi ce centre de formation n'irait pas plus loin ? Parce que les transports publics, ce sont 86 corps de métiers différents, c'est-à-dire qu'un mécanicien voiture ou moto qui se retrouve au chômage pourrait, par le biais d'une formation, être réorienté - on avait parlé de requalifier, quand on avait fait la modification de la loi sur chômage - dans un métier qui pourrait être lié aux transports publics, en fonction de ses qualifications.
Alors effectivement, ce ne sont peut-être pas les plus recherchés, parce que, actuellement, ce sont les conducteurs dont on a besoin, mais la porte est ouverte. Et puis, pourquoi ne pas continuer à en rêver ? Ne pourrait-on pas faire un centre de formation où, par la suite, on adapterait des métiers dans le domaine médical, dans les soins palliatifs ? Ne pourrait-on pas former d'autres personnes dans différents corps de métiers dont ce canton a tant besoin ? Pourquoi ne pas mettre en avant les métiers que les jeunes ne veulent plus faire aujourd'hui ? (Brouhaha.)
Alors, oui, je rêve, pour le moment, je rêve d'un centre de formation pour les conducteurs de transports publics, mais j'espère, pourquoi pas, avec des études qui se feront en commission, ouvrir un centre de formation polyvalent pour les métiers dont ce canton a besoin, et dans lesquels on manque cruellement d'effectifs actuellement. Alors, je vous demande de soutenir, évidemment, le renvoi de cette motion à la commission de l'économie.
Je parle, je suis passionné aujourd'hui, mais j'espère que vous soutiendrez ce renvoi et que nous arriverons, au final, à avoir un beau centre de formation, peut-être uniquement dans les transports ou autre. (Applaudissements.)
Mme Jacqueline Roiz (Ve). Si c'est un rêve, je trouve que c'est un rêve assez réaliste. Comme les problèmes de chômage ont été traités dans le cadre de la loi sur le chômage à la commission de l'économie, les Verts se rallient finalement au renvoi de cette motion à la commission de l'économie, et renoncent à la proposer à la commission de l'enseignement.
Le président. Merci, Madame la députée. La parole est à M. le député René Desbaillets, pour la seconde fois.
M. René Desbaillets (L). Oui, excusez-moi de réintervenir, Monsieur le président ! Mais vous transmettrez à M. Gander qu'il faudrait apprendre aux chauffeurs des TPG à monter des chaînes sur les bus, parce qu'à Genève on ne met pas de chaînes sur les bus ! Or, ces derniers, on l'a vu cette semaine, bloquent simplement la moitié des routes à l'extérieur de la ville, du canton, parce qu'il n'y a pas de chaînes. Il n'y pas besoin de créer un grand centre de formation, avec beaucoup de théorie etc. On achète une paire de gants, une paire de chaînes et tout ira mieux ! On pourra économiser le sel sur les routes ! (Brouhaha. Rires.)
M. Jacques Jeannerat (R). J'aimerais vous rappeler uniquement le titre de la proposition de motion - «Centre romand de formation pour les métiers des transports publics» - et vous indiquer qu'il y a une carence, en Suisse en général et en Suisse romande en particulier, en matière de transports publics au niveau des cadres supérieurs, dont les ingénieurs !
Au fond, si on voulait être complet dans cette proposition de motion, on devrait également demander au Conseil d'Etat - il le fait déjà, mais enfin cela appuierait la demande - qu'on ait une formation au niveau supérieur, au niveau de l'EPFL, pour les cadres et les ingénieurs, parce qu'il y a une carence.
La preuve: il est rare que je m'entende avec M. Deneys, mais cela fait des années que je suis à la sous-commission des finances avec lui pour auditionner la politique publique relative à la mobilité et, chaque année, Mme la conseillère d'Etat et son secrétaire général nous expliquent qu'il y a justement difficulté à recruter des cadres supérieurs et des gens ayant des formations d'ingénieurs. Je pense donc qu'il y aurait là aussi quelque chose à faire. Et si on renvoie cet objet en commission, j'aimerais bien qu'on y étudie également cette dimension-là.
Une voix. Bravo !
Le président. Merci, Monsieur le député. Monsieur le député Florian Gander, vous avez épuisé votre temps. (Remarque.) En deux secondes, vous y arrivez ? Trois ?
M. Florian Gander (MCG). Merci, Monsieur le président. Je voulais juste répondre à M. Desbaillets. Monsieur le député Desbaillets, je n'ai, à aucun moment, parlé de mettre des chaînes sur un bus, ce qui aurait été bien ridicule vu que cela ne se fait pas à Genève. Mais à un moment, j'ai mentionné le fait de surélever et de rabaisser le bus, c'est tout bête, mais à l'heure actuelle les transports publics doivent être accessibles aux personnes handicapées, et cela fait partie des manutentions du bus.
Mme Michèle Künzler, conseillère d'Etat. Le Conseil d'Etat accueille très favorablement cette motion, il faut l'étudier en commission. Beaucoup de choses ont déjà été faites. Effectivement, en ce qui concerne les trolleybus et les trams, une formation est mise en place aux Transports publics genevois. Sur mon impulsion, dix chômeurs ont été engagés et formés l'année passée, et cette année 40 !
Une voix. Sur combien ?
Mme Michèle Künzler. Sur 100. C'est un processus extrêmement impressionnant, et je pense qu'il faut le poursuivre. Là où il y a un vrai problème - et vous avez raison - c'est au niveau de la formation pour chauffeurs de bus; il y a aussi un problème pour le financement. Peut-être que la solution sera d'avoir une subvention spécifique pour former des gens aux TPG.
Cela m'a toujours choquée qu'on ne forme pas ! Comme vous, je partage la même indignation de voir qu'on ne forme pas des infirmières en suffisance, des personnes pour s'occuper des enfants en bas âge, et qu'on ne forme pas des personnes dont on a besoin ici.
J'apprends qu'on paie des formations de chauffeurs de taxi, eh bien franchement, c'est beaucoup plus utile de payer des formations pour devenir chauffeur de bus ! Les gens ont ensuite un travail garanti avec un salaire tout à fait correct. Je vous laisse choisir la commission, il y a le choix ! (Rires.)
En tout cas, ce qui est important, c'est de continuer sur cette lancée; les TPG ont déjà fait un effort très conséquent et maintenant il y en aurait un plutôt financier à réaliser de la part de la collectivité... (Brouhaha. Le président agite la cloche.) ... et je pense que c'est à travers l'OCE que l'on peut agir. Si on crée un centre de formation romand c'est encore mieux, mais commençons déjà simplement par pouvoir engager des chauffeurs de bus ! Les besoins seront très importants les années qui viennent, il faut donc vraiment pouvoir activer très rapidement ces formations.
Le président. Merci, Madame la conseillère d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, nous sommes saisis de trois propositions différentes. Nous allons d'abord voter le renvoi à la commission des affaires sociales.
Mis aux voix, le renvoi de la proposition de motion 2090 à la commission des affaires sociales est rejeté par 44 non contre 26 oui et 1 abstention.
Le président. Je vous fais maintenant voter le renvoi à la commission de l'enseignement.
Mis aux voix, le renvoi de la proposition de motion 2090 à la commission de l'enseignement, de l'éducation, de la culture et du sport est rejeté par 47 non contre 24 oui et 1 abstention.
Le président. Enfin, je vous fais voter le renvoi à la commission de l'économie. (Exclamations durant la procédure de vote. Applaudissements.)
Mis aux voix, le renvoi de la proposition de motion 2090 à la commission de l'économie est adopté par 72 oui contre 2 non et 1 abstention.