Séance du
vendredi 29 juin 2012 à
14h
57e
législature -
3e
année -
10e
session -
58e
séance
P 1777-B et objet(s) lié(s)
Débat
M. Pascal Spuhler (MCG). Mesdames et Messieurs les députés, ces pétitions, qui ont été traitées et renvoyées au Conseil d'Etat le 27 mai 2011, font l'objet d'une réponse un peu bateau à une attente des parents qui n'est pas résolue. Effectivement, un certain nombre d'élèves ont été déplacés des Pâquis pour aller au cycle de la Gradelle, afin d'y continuer leur scolarité. Aujourd'hui, nous avons toujours le même problème, un certain nombre d'enfants déplacés des Pâquis à l'autre bout du canton, à la Gradelle. Je ne parle même pas de ceux des Eaux-Vives, qui sont déplacés à Bois-Caran. Quand déplacerons-nous ceux de Chêne-Bourg à Annemasse ?!
Si vous lisez bien le rapport sur ces pétitions, vous comprendrez qu'il n'y a eu aucune anticipation au niveau de la répartition des établissements scolaires sur le canton. Tout à l'heure, nous avons parlé de la pétition 1234, qui nous disait: «investir dans l'école primaire aujourd'hui, c'est croire en la société de demain.» Je crois que l'on n'a pas investi beaucoup dans les écoles, puisque, aujourd'hui, nous ne savons pas où mettre les élèves. Il n'y a pas de bonne répartition des écoles secondaires, des cycles d'orientation, et nous devons envoyer nos enfants de douze ans à travers tout le canton pour qu'ils poursuivent leur scolarité. Vous pouvez aisément imaginer que bien des parents sont inquiets quant aux possibilités de trajet et aux risques encourus.
Je tiens à relever un passage à la page 5 du rapport, de la réponse du Conseil d'Etat, où l'on signale que rejoindre la Gradelle depuis les Pâquis est faisable en trente minutes - alors bon courage, surtout à 7h30 du matin ! - et que, si les enfants arrivent un peu en retard «à cause d'un imprévu de la circulation, ils seront excusés d'office.» Je me demandais juste s'il fallait que le chauffeur fasse un petit mot d'excuse pour les élèves en question, ce qui risque de ne pas être triste pour les chauffeurs des TPG !
Nous n'avons donc pas la réponse. On nous parle d'une possibilité d'arrangement en 2012, éventuellement en 2013. Mais je n'ai encore rien vu construire sur la rive droite pour résoudre ce problème. Alors où est la réponse ?
Présidence de M. Pierre Losio, président
Mme Morgane Odier-Gauthier (Ve). Les problématiques soulevées par les pétitions que nous traitons aujourd'hui nous font largement penser à la motion 2001, que nous avions déposée le 1er mars 2011, sur la planification des bâtiments scolaires des niveaux secondaire I et secondaire II, ainsi que de tous les bâtiments du postobligatoire, HES et Université. Et cela fait depuis le 26 mai 2011 que nous attendons une réponse, parce que nous constatons que, à chaque fois, c'est au coup par coup, dans l'urgence. On construit des bâtiments en nous faisant le forcing à la commission des travaux. Résultat: la planification n'est toujours pas établie pour les prochaines années. On veut bien comprendre qu'il y a des problèmes d'évolution d'effectifs, bien sûr; c'est toujours très compliqué à prévoir. Mais comme on voit que le DIP, aujourd'hui, fait les fonds de tiroirs, il pourrait répondre au moins aux dernières motions que nous lui avions renvoyées.
Le président. Merci, Madame la députée. La parole n'étant plus demandée, il est pris acte de ce rapport.
Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat sur les pétitions 1777 et 1780.