Séance du
jeudi 13 octobre 2011 à
17h
57e
législature -
2e
année -
12e
session -
71e
séance
RD 898
Le président. Nous avons appris avec tristesse le décès de M. Armand Magnin, à l'âge de 91 ans.
Elu la première fois dans notre Grand Conseil en 1945 sur les bancs du parti du Travail, il fut réélu pas moins de douze fois, avant de démissionner en 1992, en raison de son âge, de ses années de service et «de l'usure qui en résulte», disait-il alors. C'est donc durant près de quarante-sept ans qu'il assuma son mandat de député, ce qui le place certainement parmi les députés ayant siégé le plus longtemps dans notre parlement ! De plus, il fut conseiller municipal de Carouge de 1951 à 1969 et conseiller national de 1981 à 1987. On sait de lui qu'il était un grand sportif. Et il devait bien l'être pour assumer autant de mandats simultanément...
Engagé politiquement et syndicalement dès son entrée dans la vie active, Armand Magnin exerça des responsabilités à la FOMH et au sein de la «Voix Ouvrière», journal dont il devint le rédacteur en chef. Il fut également secrétaire général du parti du Travail au niveau cantonal, puis national.
A son départ du Grand Conseil, le président de l'époque, M. Claude Blanc, relevait que l'un de ses premiers succès au Grand Conseil avait été le vote, en 1949, de la loi accordant trois semaines de vacances payées avec pécule aux apprentis et jeunes travailleurs. Claude Blanc ajoutait que sous la dure carapace de l'homme politique se cachait un homme de coeur, un homme qui avait souffert de la souffrance des autres, qui avait souffert de n'être pas compris de ses adversaires et même parfois de ses amis.
A sa famille ainsi qu'à ses proches nous redisons toute notre sympathie. Pour honorer sa mémoire, je vous demande, Mesdames et Messieurs les députés, d'observer quelques instants de silence.
(Les députés, debout, observent un moment de silence.)