Séance du
jeudi 23 juin 2011 à
17h
57e
législature -
2e
année -
10e
session -
55e
séance
PL 10822-A
Premier débat
M. Gabriel Barrillier (R), rapporteur. Mesdames et Messieurs les députés, je n'aimerais quand même pas que le Grand Conseil reste coi sur un crédit d'investissement de près de 150 millions, qui a recueilli l'unanimité de la commission des travaux et qui concerne la sixième étape de la réalisation du Centre médical universitaire - CMU. Cette sixième étape, chers collègues, marque la fin d'un investissement qui a commencé il y a près de quarante ans, qui porte - peut-être le conseiller d'Etat pourra nous le préciser - sur un montant total d'à peu près un demi-milliard au minimum et qui place notre canton dans le peloton de tête de la recherche médicale dans notre pays.
Il est vrai que les cinquième et sixième étapes étaient prévues en une seule fois. Mais, il y a quelques années, pour des raisons budgétaires, le Conseil d'Etat nous avait proposé de scinder cette dernière phase d'investissement en deux. La commission des travaux, à l'époque, avait compris la situation et avait quand même prié instamment le Conseil d'Etat de nous présenter le crédit d'investissement à la suite. Pourquoi ? Cela nous permettait d'économiser en frais de construction environ 10 millions de francs.
Pour rappel, cet investissement de la sixième étape nous permet de regrouper les utilisateurs répartis sur différents sites, comme l'Ecole de pharmacie Genève-Lausanne, la médecine dentaire, l'investigation clinique et l'Institut des sciences du mouvement et de la médecine sportive.
J'aimerais ici bien souligner l'effort qui a été entrepris par notre canton et qui place véritablement Genève à la tête de l'investissement en matière de recherche médicale en Suisse. C'est la raison pour laquelle, au nom de la commission des travaux, je vous invite à voter ce crédit d'investissement de près de 150 millions de francs.
M. Roger Golay (MCG). Mesdames et Messieurs les députés, le groupe MCG va bien entendu soutenir ce crédit d'investissement de 148 937 000 F. La seule chose que nous pouvons regretter dans ce projet est simplement une absence - une fois de plus, après la maternité, ce fameux projet que nous avons voté tout dernièrement: aucune place de parking n'est prévue pour un bâtiment de la sorte. Ce bâtiment va appeler une multitude de personnes à venir pour des périodes relativement courtes - cela peut être des chercheurs ou des étudiants qui viennent pour une ou deux heures, etc. (Remarque.) Rien n'a été prévu !
Nous dénonçons là un manque de vision par rapport à ce que la constitution prévoit, à savoir la liberté des modes de transport. On a souligné, avec les partis de droite, en commission, que l'on aimerait que la chose change à l'avenir et que l'on prévoie quand même quelques places de parking lorsqu'on fait des investissements de la sorte.
Présidence de M. Renaud Gautier, président
M. Jean-Louis Fazio (S). Monsieur le président - vous transmettrez la réponse à M. Golay - s'il n'y a pas de places de parking au CMU, c'est parce qu'il y aura la future station CEVA à 300 mètres de là. Bien entendu, si le MCG ne s'était pas opposé, nous aurions déjà, à l'inauguration du CMU 6, la station CEVA qui serait en service. (Applaudissements.)
Le président. Je vous remercie de vous adresser à moi, Monsieur le député. J'en ai pris bonne note. La parole n'étant plus demandée par les députés, elle revient à M. le conseiller d'Etat Pierre-François Unger.
M. Pierre-François Unger, conseiller d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, comme l'a dit le rapporteur, ce projet clôt une étape importante, qui aura duré quarante ans, de la construction du Centre médical universitaire en six étapes. C'est fondamental dans un monde où les progrès de la science et de la médecine imposent d'avoir plus de chercheurs. Mais ils imposent aussi, puisque ces progrès ont des résultats sur la vie des gens, d'avoir plus de médecins. Or votre parlement s'est montré à juste titre très préoccupé par la diminution du personnel soignant, qu'il soit médical ou non médical, mais y compris du personnel médical. Et cela impose que l'on puisse offrir des surfaces. Ces surfaces sont nécessaires; elles sont indispensables à la poursuite de ce que fait la faculté de médecine de Genève. J'en parle d'autant plus volontiers qu'elle n'est pas sans lien avec mon département, même si elle n'est pas dans mon département. Je vous rappelle que la faculté de médecine de Genève est au «ranking» national de loin la mieux notée s'agissant de l'enseignement et, pour le nombre de ses chercheurs, elle est de loin la mieux notée en termes de facteur d'impact des publications réalisées.
Alors, Mesdames et Messieurs les députés, c'est vraiment en vous remerciant que le Conseil d'Etat vous adresse ces quelques mots, pour vous dire que, par cet acte, vous contribuez à ce que nous essayons de construire tous ensemble: que Genève devienne un véritable centre mondial de la santé, joint qu'il est à d'innombrables organisations nationales et internationales, avec un hôpital universitaire de très grande qualité et, évidemment, une faculté de médecine rayonnante.
Le président. Merci, Monsieur le conseiller d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, nous procédons au vote d'entrée en matière du PL 10822.
Mis aux voix, le projet de loi 10822 est adopté en premier débat par 76 oui (unanimité des votants).
La loi 10822 est adoptée article par article en deuxième débat et en troisième débat.
Mise aux voix, la loi 10822 est adoptée en troisième débat dans son ensemble par 79 oui (unanimité des votants).