Séance du vendredi 3 décembre 2010 à 15h05
57e législature - 2e année - 2e session - 8e séance

P 1690-A
Rapport de la commission des transports chargée d'étudier la pétition contre la suppression de places de stationnement dans le quartier des Pâquis
Rapport de majorité de M. François Gillet (PDC)
Rapport de minorité de M. Hugo Zbinden (Ve)

Débat

Le président. Je vous rappelle qu'il s'agit d'un débat de catégorie II: trois minutes par groupe.

M. François Gillet (PDC), rapporteur de majorité. Mesdames et Messieurs les députés, cette pétition date déjà d'un certain temps. Elle a été traitée par la commission des transports qui, dans sa majorité, vous recommande de la renvoyer au Conseil d'Etat.

Quelques mots sur le contenu de cette pétition: il s'agit d'un projet dit de piétonnisation du quartier des Pâquis, qui a été initié suite à une consultation des habitants du quartier par les autorités de la Ville de Genève. Or il se trouve qu'un certain nombre de citoyens et d'habitants du quartier ont considéré que ce projet n'était pas souhaitable, pour deux raisons principales, que je vous expose brièvement. Tout d'abord, le projet prévoit - ou du moins prévoyait - la suppression de nombreuses places de stationnement dans le quartier et, surtout, en deuxième lieu, le projet de piétonnisation prévoyait la division du quartier en deux secteurs, suite à la fermeture de plusieurs axes importants, en particulier la fermeture de la rue des Pâquis. Suite à ce constat, un comité s'est donc constitué, et cette pétition a été déposée puis envoyée à notre Grand Conseil ainsi qu'à la Ville de Genève.

Nous avons eu l'occasion d'auditionner les pétitionnaires, évidemment, mais nous avons également auditionné les représentants de la Ville de Genève. Certes, il est apparu - et M. Zbinden va certainement l'évoquer - que cette pétition a été lancée sur la base d'un projet qui a évolué, c'est vrai, mais la majorité de la commission a considéré que les menaces, on va dire, qui planaient sur la division du quartier étaient suffisamment graves pour que cette pétition soit renvoyée au Conseil d'Etat, afin que celui-ci, le moment venu, lorsque ce projet viendra à se concrétiser, se détermine. En effet, je rappelle que même s'il s'agit d'un projet situé sur la Ville de Genève, eh bien c'est tout de même à travers la direction générale de la mobilité, de compétence cantonale, que le Conseil d'Etat autorise ou non un certain nombre de restrictions de circulation.

Pour toutes ces raisons, Mesdames et Messieurs les députés, la majorité de la commission a considéré qu'il était important, même si ce projet était appelé à évoluer, qu'il y ait une trace de ce souhait majoritaire de la commission de ne pas aller dans le sens d'une division du quartier en deux zones du fait des restrictions de circulation qui seraient imposées à ce moment-là. Voilà, Mesdames et Messieurs les députés, les raisons pour lesquelles la majorité de la commission vous invite à renvoyer cette pétition au Conseil d'Etat.

M. Hugo Zbinden (Ve), rapporteur de minorité. Mesdames et Messieurs les députés, la minorité de la commission - c'est-à-dire les socialistes et les Verts - s'oppose à cette pétition, principalement pour deux raisons. Il y a d'abord une raison de forme ou de manière de procéder. En effet, à quoi sert une pétition ? Une pétition a comme fonction de permettre à la population de faire part aux autorités de ses soucis et de ses interrogations. Dans ce cas précis, en réalité, voici ce qui s'est passé: la Ville a d'une manière exemplaire organisé une séance d'information afin de faire part à la population de son intention de limiter un peu le trafic dans les Pâquis ainsi que de procéder à quelques aménagements destinés à rendre les Pâquis un peu plus agréables à vivre. Et c'est bien avant cette réunion que le TCS a envoyé à tous les habitants des Pâquis un tout-ménage contenant des affirmations mensongères. Ils ont fait peur aux habitants, en parlant de plus d'une centaine de places qui seraient supprimées, bien qu'à l'heure actuelle il n'y ait pas de projet concret. Du reste, l'ébauche de projet que M. Gillet a mentionnée parlait de la suppression d'une vingtaine ou d'une trentaine de places au maximum. Nous trouvons donc quand même cette démarche un peu curieuse.

Ensuite, sur le fond, il est vrai que les Pâquis sont un quartier sinistré, dont il faut absolument améliorer la qualité. Il y a des dépassements des limites des normes OPAir et OPBruit quasiment dans tout le quartier, et puis, c'est vrai, il y a un problème de trafic de transit. Maintenant, si l'on veut limiter le trafic de transit, il paraît effectivement difficile de le faire si l'on n'empêche pas quelque peu les voitures de circuler d'une partie du quartier à l'autre. Donc ce que demandent les pétitionnaires est tout simplement contradictoire par rapport au but recherché, qui est d'empêcher le trafic de transit. Pourquoi les habitants des Pâquis souhaitent-ils circuler dans leur quartier ? Ce n'est pas pour aller d'une partie du quartier à l'autre, car pour cela ils n'ont pas besoin de prendre la voiture; c'est juste pour chercher une place de parking, évidemment ! Et l'on en revient au même problème que l'on connaît un peu partout à Genève, à savoir que les automobilistes rechignent à louer une place de parking privée et préfèrent rouler pendant de longues minutes à travers un quartier pour trouver une place libre gratuite. Or nous estimons que, justement, il n'est pas normal qu'un automobiliste puisse compter sur une place gratuite. On sait que l'espace dans la ville est restreint et cher, alors il faut quand même demander aux automobilistes de faire un effort et de louer un parking privé...

Le président. Monsieur le député, il serait bien vu que vous approchiez de la fin de votre exposé, s'il vous plaît !

M. Hugo Zbinden. Volontiers ! ...parce qu'il y a largement assez de places aux Pâquis, contrairement à ce qui est dit. Par conséquent, cette pétition est parfaitement inutile, nous semble-t-il, et nous vous invitons à la refuser.

M. Pascal Spuhler (MCG). Mesdames et Messieurs les députés, je vous demanderai de soutenir les conclusions de la majorité, à savoir le renvoi de cette pétition au Conseil d'Etat. En effet, les Pâquis ont besoin de places de stationnement, il y a une grande densité d'habitants, des habitants avec des véhicules, et ce n'est pas en ayant la possibilité de louer des places privées à 350 voire 450 F par mois que ceux-ci vont trouver des solutions, mais bien si on leur laisse des places publiques ! On a besoin de véhicules, les véhicules privés sont autorisés, jusqu'à nouvel ordre, et c'est une nécessité.

Quant à la séparation de ce quartier en deux, cela me semble totalement aberrant. Les Pâquis sont un quartier populaire, avec des gens qui circulent - vous l'avez dit, Monsieur le rapporteur de minorité - qui aiment se déplacer dans le quartier, qui aiment passer d'un côté à l'autre, du bord du lac à la rue de Berne, à la rue de Lausanne ou autre. Séparer ce quartier en deux est une aberration totale, cela va causer un trafic incessant sur les artères principales du quartier, et pour les enfants cela constitue un risque supplémentaire.

Enfin, ce quartier est également très fréquenté en raison de la proximité des commerces, des petits commerçants; il y a une grande fréquentation de toute la population genevoise, donc automatiquement beaucoup de va-et-vient, et en conséquence ces gens-là ont besoin de places de stationnement. Et ce n'est pas dans les parkings des grands hôtels du bord du lac qu'ils vont aller se garer, puisque ces parkings-là sont beaucoup trop chers.

M. René Desbaillets (L). Il va de soi que le groupe libéral se situe dans la partie majoritaire, dont le souhait est de renvoyer cette pétition au Conseil d'Etat. Pour nous, les Pâquis sont un quartier vivant, mais en fait s'il est vivant c'est que justement des gens de l'extérieur viennent l'animer. Parce que s'il n'y avait que les habitants des Pâquis pour cela, je pense qu'il serait assez mort. Il faut donc quand même qu'il y ait une certaine mobilité et que des gens d'autres quartiers - de la campagne genevoise ou autre - puissent pénétrer dans les Pâquis.

S'agissant du problème de la suppression des places de parking, le groupe libéral répète inlassablement depuis moult années que, chaque fois qu'une place de parc est supprimée en surface, on veut la création d'une telle place en sous-sol. Dans le quartier, il n'y a pas de parking souterrain ! Le plus proche étant celui de la gare, mais cela fait quand même un sacré bout. Je pense donc qu'il faut prévoir le plus rapidement possible un parking souterrain aux Pâquis, afin que lorsque les gens arrivent, ils mettent leur voiture en sous-sol puis vaquent à leurs occupations favorites dans le quartier des Pâquis.

Le président. Merci, Monsieur le député. La parole est à M. Stauffer, à qui il reste une minute trente.

M. Eric Stauffer (MCG). Comment, une minute trente ?

Le président. Ah, je vous ai avertis, Mesdames et Messieurs les députés: nous sommes en catégorie II, soit trois minutes par groupe, cela a été dit en début de débat.

M. Eric Stauffer. Mais, Monsieur le président... Ah oui, parce que M. Spuhler a déjà pris la parole ! Oui, pas de problème !

Mesdames et Messieurs les députés, je vais aller droit au but, comme les Verts. Mesdames et Messieurs les Verts, vous n'êtes pas cohérents avec votre politique. Je reprends une petite phrase de votre rapport de minorité: «Les Pâquis sont un quartier sinistré. C'est le quartier le plus dense de Genève avec peu de zones de verdure.» Donc il faut éliminer les places de parking, il faut interdire le trafic de transit. Mais lorsque l'on vient ici dans ce parlement vous parler, vous savez, de ces petits villages ruraux de la ceinture genevoise, où le matin avant 8h 10 000 véhicules sont passés à fond les bielles - il s'agit donc du trafic des pendulaires frontaliers - et que l'on vous dit qu'il faudrait fermer le réseau routier secondaire pour préserver la nature et le charme de ces petits villages ruraux, eh bien alors, il n'y a plus personne. Toc toc, allô ? Tutut, il n'y a plus personne aux abonnés ! Vous êtes tous aux abonnés absents ! Je vous le dis en face, vous êtes des hypocrites, Mesdames et Messieurs les Verts, vous voulez simplement taper et taper encore sur la tête des Genevois, et je cite, pour conclure, Monsieur le président, une autre phrase du rapport de minorité des Verts: «Sur le fond, il n'y a pas de manque de places de parking aux Pâquis. Certes, les places en zone bleue, trop bon marché d'ailleurs...» C'est donc bien la preuve que vous voulez encore augmenter le prix des macarons, et encore taxer et taxer les Genevois ! Mesdames et Messieurs, vous êtes des hypocrites, parce qu'en lieu et place d'éliminer les 550 000 mouvements de véhicules par jour effectués autour de Genève par les frontaliers qui viennent travailler, et de construire des parkings-relais en France, aux frais des Français - et nous mettrons des transports publics - vous voulez simplement coincer, bloquer et rendre immobile la Ville de Genève. Honte à vous !

M. Antoine Bertschy (UDC). Le groupe UDC soutient évidemment le rapport de majorité. Beaucoup de choses ont été dites, mais je crois que l'essentiel, c'est que l'UDC n'est pas contre le fait que l'on supprime en surface des places de parking, évidemment, mais il faut absolument les remplacer en sous-sol. Il est nécessaire que les gens qui viennent de l'extérieur - et dieu sait si les Pâquis attirent des gens venant de l'extérieur - puissent se parquer. Vous ne pouvez pas demander à des gens qui habitent à la campagne de venir et de rentrer en bus. En effet, on sait qu'aux Pâquis il y a quand même passablement d'établissements de nuit, or à partir de minuit ou deux heures du matin, il n'y a absolument plus de bus, donc comment voulez-vous que les gens rentrent ? A vélo ce serait peut-être un peu dangereux, et ces heures-là ne sont pas forcément le bon moment pour rentrer par ce moyen.

Il est donc évident qu'il faut soutenir cette pétition et son renvoi au Conseil d'Etat. Il faut entendre les habitants, et tant qu'un nouveau parking ne sera pas construit en sous-sol - il y a effectivement le parking de la rue Thalberg, en bordure des Pâquis, mais il est insuffisant et trop cher... Il faut évidemment un autre parking en sous-sol, et une fois que ce dernier aura été construit, nous pourrons envisager de supprimer des places en surface.

M. Roger Deneys (S). Mesdames et Messieurs les députés, pour les socialistes cette pétition exprime certes un certain ras-le-bol, mais ce dernier est-il sincère et réel ? On peut en douter, compte tenu du fait qu'à l'origine de cette pétition on trouve un club automobile en perte de vitesse qui essaie de ratisser large et de recueillir de nouveaux adhérents en envoyant des «tout-ménage» dans les quartiers où il y a vaguement des projets de réaménagement. Fondamentalement, les Pâquis sont aujourd'hui un quartier sinistré, parce qu'il y a bien trop de voitures dans ce dernier, et tous les efforts d'aménagement entrepris par la Ville de Genève et sa majorité alternative - notamment la piétonnisation de certaines rues - vont dans le sens de l'amélioration de la qualité de vie des habitants. Et comme les projets tels que ceux que défend le TCS vont à l'encontre de cette politique, nous nous y opposerons.

Au surplus, j'ai entendu M. Desbaillets traiter M. Zbinden de mort-vivant, en disant que s'il n'y a pas de voitures, un quartier est mort - ce qui est quand même assez sidérant. Et puis alors, l'explication de M. Bertschy selon laquelle il faut des parkings pour les gens qui sortent des boîtes de nuit et des bordels à ciel ouvert des Pâquis à deux heures du matin... (Protestations.) ...bonjour les dégâts ! D'ailleurs, je pense que la police, au lieu d'être dans ce Grand Conseil, ferait mieux de se trouver aux Pâquis pour effectuer quelques contrôles au moyen d'alcootests... (Brouhaha.) ...parce que je doute qu'il soit raisonnable de faire prendre la voiture à des usagers des établissements nocturnes des Pâquis.

En conclusion, Mesdames et Messieurs les députés, je vous prie de déposer cette pétition sur le bureau du Grand Conseil. Et puis je ne parlerai même pas des propos de M. Stauffer; en effet, il peut traiter les Verts d'hypocrites, mais en l'occurrence lui ne sait même pas de quoi il parle, donc ce n'est pas très grave...

M. Bertrand Buchs (PDC). Le groupe PDC va soutenir le renvoi au Conseil d'Etat, c'est-à-dire les recommandations de la majorité. Il est question des places de parc, mais moi qui vis à la limite des Pâquis et travaille à Saint-Gervais, de même que souvent, également, aux Pâquis, je remarque que les Pâquis sont non seulement un quartier où les gens viennent de l'extérieur, mais qu'il s'agit aussi d'un quartier vivant parce que les gens y habitent. Ces personnes ont besoin de se déplacer et de pouvoir rapporter leurs commissions chez elles. Elles ont donc besoin de places de parc !

Maintenant, si vous voulez faire des changements dans ce quartier, qui est déjà très difficile au niveau de la circulation automobile, il faut y réfléchir, et c'est pour cela que l'on demande le renvoi au Conseil d'Etat. En effet, il faut se coordonner au niveau de la circulation dans les Pâquis, parce que si vous fermez certaines routes, la circulation sera impossible dans ce quartier.

M. Frédéric Hohl (R). Mesdames et Messieurs les députés, je crois qu'il est important de rappeler qu'il y a 2019 personnes habitant les Pâquis qui ont signé cette pétition. Je pense qu'on leur doit le respect ! On est bien d'accord, une pétition avec une signature a la même valeur qu'une pétition munie de 10 000 signatures, mais là on parle des Pâquis, un quartier proche d'ici... Couper les Pâquis en deux n'a aucun sens, la vraie zone piétonne est tellement proche, c'est au bord du lac ! Le parti radical n'est pas contre les zones piétonnes intelligentes, mais là on parle de pragmatisme, Mesdames et Messieurs les députés: il est exclu de supprimer des places de parc. Allez-y une fois en voiture avec votre femme, vos enfants et les commissions: vous avez besoin aussi de places de parc, et les habitants également ! Mesdames et Messieurs les députés, le parti radical vous encourage donc à renvoyer le plus rapidement possible cette pétition et son rapport au Conseil d'Etat.

Le président. Merci, Monsieur le député. La parole est à nouveau à M. le député Deneys qui, j'en suis sûr, va s'adresser à nous avec toute l'élégance qu'il sait avoir, et cela en une minute trente.

M. Roger Deneys (S). Et même nettement moins, Monsieur le président ! Vous transmettrez à M. le député radical qui s'est exprimé avant moi que, dans la pétition, il est indiqué ceci: «[...] les soussignés (habitants, visiteurs, clients, suisses ou étrangers), demandent aux autorités compétentes de bien vouloir:». Donc il ne s'agit pas de 2019 signatures d'habitants, mais bien de 2019 signatures d'usagers divers et variés des Pâquis. Ces derniers expriment certes des revendications qu'ils peuvent formuler, mais en l'occurrence ce n'est pas une revendication des habitants pour la qualité de vie dans le quartier.

Le président. Merci, Monsieur le député. La parole est à M. Hohl, à qui il reste deux minutes quinze.

M. Frédéric Hohl (R). Inutile de jouer sur les mots ! Il y a des habitants, il y a des usagers, il y a des habitants du canton de Genève, il y a également des touristes, et je pense qu'on se doit de respecter tout le monde !

Mme Michèle Künzler, conseillère d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, cette pétition est un peu paradoxale, puisqu'elle contient une plainte au sujet d'une situation qui n'a même pas existé mais qui potentiellement eût pu exister. La Ville n'a jamais proposé ce projet, il n'y a jamais eu cent places de parking supprimées, mais soit. Comme il semble que l'on s'achemine vers un renvoi au Conseil d'Etat, cela permettra au Conseil d'Etat de répondre sur beaucoup de points, mais j'aimerais quand même préciser deux ou trois choses ici.

Non, les Pâquis ne manquent pas de places de parc. La Fondation des parkings dispose de centaines de places à 170 F qui sont vides et ne trouvent pas preneur; c'est au Prieuré, au parking des Alpes. Pour les visiteurs, il y a au moins trois parkings très importants: celui de la gare, des Cygnes et du Crédit Suisse, sans parler de celui du Grand Casino. Je crois donc que l'on a suffisamment de places de parc. Quant au prix des places, il faut aussi avoir un raisonnement économique. En effet, je me charge de rappeler à une certaine majorité que les choses ont un coût ! Quand la construction d'une place de parking coûte 50 000 F, il faut que cette dernière soit un tant soit peu rentabilisée, ou au moins que l'on n'ait pas de pertes. Or là, on a déjà énormément de pertes sur ces places.

En ce qui concerne la piétonnisation - mais on emploie vraiment de bien grands mots pour mettre deux ou trois mètres de rue devant les écoles des Pâquis en zones piétonnes - franchement, ce n'est pas grand-chose, et en plus le projet n'a même pas été déposé par la Ville de Genève. Elle le déposera probablement ce mois, mais je n'ai encore rien vu.

En résumé, ce qui est un peu gênant dans cette pétition, c'est que l'on a fait beaucoup de bruit pour rien, parce qu'en fait il n'y a pas de projet. Il y a eu quelques propositions publiques de la Ville, mais qui ne se sont en fait pas concrétisées, et puis l'on vient prétendre qu'il manque des places et que l'on devrait en créer. Je m'excuse, mais c'est juste beaucoup de bruit pour rien ! Toutefois, nous vous répondrons si vous le désirez.

Le président. Merci, Madame la conseillère d'Etat. La parole n'étant plus demandée, nous procédons au vote. Je vais d'abord mettre aux voix les conclusions de la majorité de la commission, soit le renvoi au Conseil d'Etat. Si celui-ci n'est pas accepté, je vous soumettrai les conclusions de la minorité, à savoir le dépôt de cette pétition sur le bureau du Grand Conseil. Et si cette proposition est elle aussi refusée, cette pétition sera classée.

Mises aux voix, les conclusions de la majorité de la commission des transports (renvoi de la pétition 1690 au Conseil d'Etat) sont adoptées par 45 oui contre 24 non.