Séance du vendredi 24 septembre 2010 à 15h
57e législature - 1re année - 11e session - 58e séance

RD 839
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur le rapport annuel de gestion et les comptes de la Fondation des parkings pour l'exercice 2009

Débat

M. Roberto Broggini (Ve). En l'absence du président de la commission des transports, je vous demande, en tant que vice-président, le renvoi de ce rapport à ladite commission, car elle a historiquement toujours traité de ces objets et, donc, connaît ce sujet. Je vous demande par conséquent le renvoi à la commission des transports.

Le président. Merci, Monsieur le député. Je passe la parole à M. Sauty... Même chose. M. Stauffer.

M. Eric Stauffer (MCG). Oui, bien sûr, nous allons soutenir ce renvoi à la commission des transports et, surtout, poser la question de savoir pourquoi, évidemment, le prix des TPG a augmenté pour les Genevois et pas pour les frontaliers. On sait aujourd'hui que vous plébiscitez les grenouilles, et pas les habitants de Genève, mais il ne faudrait pas non plus prendre les Genevois pour des canards que l'on peut plumer ainsi à longueur d'année.

Nous aimerions donc savoir, dans le cadre de ces comptes - du rapport annuel de gestion - ce qu'il en est de ces subventions faites pour les frontaliers. Je vous rappelle que nos amis les frontaliers ont droit à ce que l'on appelle un parking-relais pour 110 F par mois, soit, si l'on décompose ce montant: 40 F pour une place de parc 365 jours par année dans le canton de Genève - chose qu'un Genevois ne pourrait évidemment jamais obtenir, car le moindre parking en bas de chez soi coûte déjà 150 F, 250 F si c'est un box couvert - et 70 F pour un abonnement de bus. Or, les TPG, comme tout le monde le sait, sont subventionnés, puisque, toutes les années, nous votons pour mettre des subventions à la disposition des Transports publics genevois. Nous aimerions savoir pourquoi cette discrimination, qui est vraiment flagrante, perdure année après année.

Finalement, c'est toujours le résident genevois qui paie, en matière d'emploi, de chômage, de primes d'assurance-maladie, alors que les grenouilles et les frontaliers, eux, sont bardés d'avantages. Ce n'est évidemment plus acceptable dans une société qui se respecte. Pour tous ces motifs, nous demanderons aussi le renvoi de ce rapport en commission.

M. Pierre Weiss (L). Mesdames et Messieurs les députés, voulez-vous que je vous refasse le coup du gag de Fernand Raynaud ?

Des voix. Oui !

M. Pierre Weiss. Bien ! Il y a parmi nous un député qui veut toujours deux croissants, probablement des croissants dont la forme arabique lui rappelle quelque chose, accompagnés d'un café, d'un caoua. On lui répond: «Non, il n'y a pas de croissants. Que désirez-vous ?» Il continue: «Ah, je voudrais un thé, avec deux croissants.» On lui répond encore: «Il n'y a pas de croissants.» Il revient à la charge: «J'aimerais un frappé à la fraise, avec deux croissants.» Et ainsi de suite.

Une fois de plus, on prétend qu'il y a une discrimination contre les Genevois. C'est faux ! Il y a un menteur, il y a un ignorant. Cet ignorant et menteur est dans cette salle. Il conviendra qu'un jour le peuple nous en débarrasse ! (Applaudissements. Commentaires.)

M. François Gillet (PDC). Le groupe démocrate-chrétien est évidemment d'accord avec le renvoi de ce rapport en commission.

Toutefois, j'aimerais simplement dire que nous venons d'avoir une illustration des incohérences du MCG, de son président en l'occurrence, quand on nous dit tout à l'heure qu'il y a trop de circulation à Genève, qu'il faut fermer des routes et des douanes, que cela ne peut plus durer... Et l'on veut supprimer le seul moyen de réduire la circulation ?! Car j'entends aujourd'hui que le MCG est contre les P+R... (Commentaires.) Les P+R sont évidemment faits pour permettre aux automobilistes qui viennent de l'autre côté de la frontière de laisser leur voiture et de prendre les transports publics ! Je prends note que vous êtes contre les P+R. C'est regrettable !

M. Michel Ducret (R). Je me réjouis de la prochaine interprétation du conte de M. Weiss sur l'objet suivant. Simplement, Mesdames et Messieurs les députés, je remarquer ici - et je m'élève, mais alors très fermement, pour le dire - que les affirmations qui ont été lancées tout à l'heure dans cette salle - et qui, je le rappelle, sont des affirmations faites en publics - ne sont qu'un tissu de mensonges ! Il n'y a rien de vrai dans ce qui a été dit. Mesdames et Messieurs, c'est seulement du racolage de l'électorat à bon prix et sur le dos de la collectivité. Ce n'est rien de plus et ne mérite même pas les cinq minutes d'attention que l'on porte à ce genre d'affirmation. C'est purement scandaleux... (Remarque.) ...et ne repose sur rien de réel.

Le président. Merci, Monsieur le député. La parole n'étant plus demandée, nous votons sur le renvoi de ce RD 839 à la commission des transports.

Mis aux voix, le renvoi du rapport du Conseil d'Etat RD 839 à la commission des transports est adopté par 63 oui (unanimité des votants).