Séance du vendredi 19 mars 2010 à 20h30
57e législature - 1re année - 6e session - 30e séance

M 1905
Proposition de motion de Mmes et MM. François Gillet, Nelly Guichard, Fabiano Forte, Mario Cavaleri, Béatrice Hirsch, Anne-Marie von Arx-Vernon, Didier Bonny, Guy Mettan, Guillaume Barazzone, Jean-Claude Ducrot: Enfants et adolescents: pour davantage de sport à l'école et en dehors de l'école

Débat

Le président. La parole est à M. Gillet... qui n'est pas là ! (Commentaires.) En attendant que le parti démocrate-chrétien désigne un orateur, je passe la parole à M. Charbonnier.

M. Alain Charbonnier (S). Merci, Monsieur le président. Il fallait bien que quelqu'un se désigne !

Cette proposition de motion est maintenant à l'ordre du jour. (Brouhaha.) Je ne ferai pas de publicité pour un hebdomadaire suisse romand... (Le président agite la cloche.) ...mais hier est sorti un article ayant pour titre: «On grossit à vue d'oeil». Cela concerne plusieurs d'entre nous, mais aussi, malheureusement, les enfants et les adolescents. Cet article révèle qu'une étude dans le canton de Vaud ayant porté sur des adolescents de douze ans montre ceci: aujourd'hui, 15% des garçons et 12,4% des filles présentent un excès de poids, et 1,8% des garçons et 1,7% des filles souffrent d'obésité réelle, entraînant des maladies - la question est médicale - chez ces enfants et adolescents de douze ans, je le rappelle. Cette étude date de 2005-2006, alors que l'on sait - l'article le démontre aussi par une autre étude - que ces problèmes de poids ne font qu'augmenter dans la population, et particulièrement chez les jeunes, ce qui est très inquiétant.

Alors cette motion qui promeut le sport au sein tant des associations que de l'école ne peut être que soutenue par ce parlement. Le DIP, de son côté, fait aussi tout ce qu'il peut pour encourager le sport. Encore faut-il avoir les moyens; c'est bien joli de faire de grandes déclarations, mais il faut encore donner les moyens au moment où l'on décide de promouvoir le sport à l'école.

Au niveau des associations, le DIP s'est là aussi engagé. (Brouhaha.) Je donnerai pour exemple le club de football d'Aïre-Le Lignon... (Le président agite la cloche.) ...que le DIP soutient via une association par la mise à disposition de maîtres, afin que ces jeunes puissent faire leurs devoirs à côté du sport, lorsque les notes se présentent sous de mauvais ombrages. Donc nous ne pouvons que soutenir cette motion et faire en sorte que le sport soit davantage développé à l'école et soutenu en dehors.

Je donnerai encore un exemple que je connais bien: dans la commune de Vernier, il y a plus de 900 jeunes - plus de 900 ! - qui pratiquent le football. Ils sont juniors dans les trois clubs de la commune. Or les moyens mis à disposition par l'Etat de Genève sont vraiment ridicules par rapport aux engagements pris dans ces clubs. Je pense qu'il y aurait là un effort à faire afin que les entraîneurs, qui sont bénévoles... (Brouhaha.) ...soient formés et qu'ils deviennent plus des éducateurs que de simples entraîneurs recherchant... (Brouhaha.) Monsieur le président, si vous pouviez faire taire les sportifs qui hurlent de l'autre côté de la salle... (Le président agite la cloche.) C'est gentil, merci ! Ainsi, on soutiendrait et formerait ces bénévoles. Je vous signale que, en France, on parle plus souvent d'éducateurs de sport que d'entraîneurs dans les clubs sportifs. Je pense que, quel que soit le sport, il est bon que l'Etat le soutienne et le promeuve parmi les jeunes.

M. Antoine Bertschy (UDC). Je vois que M. Charbonnier ne connaît pas très bien Vernier, parce qu'il n'y a pas trois clubs de football à Vernier, mais quatre. (Commentaires.)

Une voix. Et goal !

M. Antoine Bertschy. Je ne ferai pas d'ironie sur une nouvelle motion du parti démocrate-chrétien. Mais deux des trois invites - la deuxième et la troisième - n'ont à l'heure actuelle plus de sens. D'une part, il n'y a plus de réflexion sur l'accueil continu, puisqu'il y a une initiative et un contreprojet. Le peuple votera, donc l'invite n'a plus d'objet. Quant à la troisième, qui consiste «à étudier la possibilité, dans le cadre de la mise en oeuvre du PER...», le plan d'études romand se fait, il avance. Il y a une commission consultative intercantonale à ce sujet. Par conséquent, cette motion n'a plus de sens et le groupe UDC vous invite à la refuser.

M. Jacques Jeannerat (R). Le groupe radical soutiendra cette motion. Les radicaux partent du principe que le sport peut être un support éducatif et social important. Il permet notamment aux jeunes, très souvent, d'apprendre le goût de l'effort, de se former au goût de l'effort. Cette valeur peut être utile tout au long de l'existence.

Incontestablement, l'école joue un rôle dans la promotion du sport. C'est bien décrit à la première invite. Et, il faut le souligner, cette première invite dit que le Conseil d'Etat doit agir «en collaboration avec les associations sportives genevoises.» Ce point est également important.

Par ailleurs, j'aimerais saluer la décision du Conseil d'Etat d'avoir mis dans le même département le sport et l'instruction publique, puisque le nom du DIP a changé depuis le début de la législature. On l'appelle désormais «département de l'instruction publique, de la culture et du sport». Je pense que c'est une bonne décision.

M. Serge Dal Busco (PDC). Monsieur le président, je vous prie d'excuser l'hésitation initiale s'agissant de la prise de parole de notre groupe sur ce sujet. Enfin, c'est à moi qu'incombait ce travail en l'absence de mon collègue François Gillet. J'aimerais simplement dire - et c'est l'occasion de le faire en ce qui me concerne - que l'essentiel de l'offre sportive telle qu'elle apparaît dans notre canton, telle qu'elle est offerte à la population, se fait dans les communes. Je crois que c'est effectivement l'occasion de dire que, sans le travail qui est accompli dans les communes aujourd'hui, avec de grands investissements et une implication très forte, il n'y aurait certainement pas l'offre dont nous bénéficions actuellement et dont on sait qu'elle est absolument essentielle. M. Charbonnier a très bien fait de relever l'excellent article paru dans «L'Hebdo» d'hier, où l'on montre parfaitement la corrélation qui existe entre les problèmes de santé publique, d'obésité en particulier, et la pratique régulière du sport. Evidemment, nous ne pouvons que soutenir, de manière vraiment affirmée, la pratique du sport, à l'école et en dehors de l'école.

C'est aussi l'occasion - et c'est un magistrat communal qui est au contact des associations qui le dit - de relever le travail vraiment excellent qui est accompli dans les clubs par beaucoup de bénévoles, par des dirigeants qui ne comptent pas leurs heures et par l'encadrement. Mais cela nécessite une coordination et une implication de l'échelon cantonal encore accrues dans cette question. A ce titre, notre motion, contrairement à ce qu'a dit M. Bertschy, qui est pourtant un footballeur émérite dans l'équipe de ce Grand Conseil, est parfaitement d'actualité. Nous vous invitons évidemment, avec beaucoup d'enthousiasme, à la soutenir.

M. Jean-François Girardet (MCG). Mesdames et Messieurs les députés, le groupe PDC nous présente à nouveau une motion. Il faut croire qu'il y en a encore beaucoup à recycler de cet acabit. (Brouhaha.) Mais le PDC avait certainement une bonne vision des choses, puisqu'il proposait avant tout de promouvoir le sport pour les jeunes, les adolescents et les enfants, dans et en dehors de l'école. (Brouhaha. Le président agite la cloche.) Malheureusement, le PDC ne nous dit pas, cette fois, comment il désire que ce Grand Conseil traite cette motion. Alors je vais oser une proposition: renvoyer cette motion au Conseil d'Etat pour que celui-ci nous fasse un inventaire, une étude sur la situation, puis nous rende son rapport. En fonction de ce rapport, on pourra voir si la situation évolue, a évolué, ou nécessite une évolution dans le sens d'une meilleure prise en charge du sport pour les jeunes, les enfants et les adolescents.

C'est pourquoi le groupe MCG vous propose de renvoyer directement cette motion au Conseil d'Etat, pour qu'il nous revienne avec un rapport sur l'état de la situation qui nous permette éventuellement, à notre tour, de proposer par la suite un projet de loi.

Le président. Merci, Monsieur le député. La parole est à M. Jeanneret, à qui il reste une minute et trente secondes.

M. Claude Jeanneret (MCG). Effectivement, le sport à l'école et en général doit faire partie de la culture, de l'éducation. C'est important. Quand on dit «davantage», on se rend compte que c'est de nouveau une motion incertaine; «davantage» ne veut rien dire, parce que l'on ne sait pas d'où on vient ni où l'on va. (Brouhaha.) Cela ressemble un peu à ceux qui ont proposé la motion. Je dois dire que c'est regrettable. Cependant, j'approuve totalement mon collègue; le MCG est en faveur du renvoi au Conseil d'Etat. Je dirai surtout: le sport à l'école, oui; le sport en dehors de l'école, aussi.

Mes amis socialistes me font un peu souci quand je les entends parler d'éducateurs. Je dis non: le sport ne se pratique pas avec un éducateur, mais avec un entraîneur. En effet, éducateur est significatif d'instruction, de quelque chose de brimant... (Remarque.) ...alors que le sport est quelque chose de totalement différent, qui doit consister en une spontanéité et un encouragement à se découvrir soi-même, et non pas en un carcan éducatif. Voilà pourquoi je suis beaucoup plus en faveur des entraîneurs.

Par contre, on devrait peut-être établir, au niveau du Conseil d'Etat, un lien effectivement plus étroit entre les clubs sportifs et l'instruction publique. Pourquoi ne pas déléguer certaines missions à des clubs privés ? Il ne faut pas oublier que beaucoup de ces clubs privés vivent de subventions. Pourquoi n'aurait-on pas, à cet égard, un juste retour ? Que les subventionnés rendent un service à la communauté. Ce serait juste et stimulant. On pourrait augmenter les subventions et ne pas les donner sans retour. Et de notre côté...

Le président. Il vous faut conclure !

M. Claude Jeanneret. ...il nous faut aussi décharger l'instruction publique de certaines tâches, qui ne sont pas nécessairement les siennes. Donc oui, je maintiens la proposition de notre collègue: j'encourage le renvoi au Conseil d'Etat pour avoir une proposition.

M. Serge Hiltpold (L). Mesdames et Messieurs les députés, les libéraux considèrent effectivement que le sport fait partie d'un tout, d'une certaine hygiène de vie, au même titre que les activités extrascolaires, comme la musique ou d'autres activités familiales. Effectivement, le sport représente un lien nécessaire entre l'école et le monde associatif. Il permet aussi de tisser des liens dans une commune entre habitants, entre différentes classes sociales, dans un esprit d'équipe ou individuel - libre aux parents et aux enfants de faire leurs choix.

Je pense qu'il est nécessaire d'avoir une réflexion à ce sujet dans le cadre de l'accueil continu. Si l'on regarde objectivement, dans le programme romand, trois heures de sport par semaine sont prévues. A Genève, ce n'est encore pas le cas. Alors je pense que l'on pourrait donner un petit coup de pouce au niveau des horaires, mais cela ne doit pas uniquement se concentrer dans le programme scolaire. Avec cette vision générale, les libéraux vous encouragent par conséquent à renvoyer cette motion au Conseil d'Etat.

Mme Esther Hartmann (Ve). Mesdames et Messieurs les députés, le sport est important. (Brouhaha. Le président agite la cloche.) Ce qui me gêne dans cet objet, c'est que l'on n'y rapporte que l'aspect hygiénique, contre l'obésité, pour la santé... Et la santé morale, dans tout cela ? Pourquoi rester toujours assis sur des chaises, derrière des pupitres, alors que l'on peut sortir, se changer les idées, et ensuite retravailler ? C'est pour cela que nous allons soutenir pleinement et avec enthousiasme la motion du PDC, car nous sommes convaincus de la valeur du sport et souhaitons en augmenter les heures dans le cursus scolaire.

Une voix. Bravo ! (Applaudissements.)

Le président. Merci, Madame la députée. La parole est à M. Bavarel, à qui il reste deux minutes et une petite poussière.

M. Christian Bavarel (Ve). En réalité, je voulais juste faire une intervention qui va surtout concerner M. le conseiller d'Etat. Nous allons soutenir cette motion. Néanmoins, j'ai encore une question. Parmi les sports, il en est un que l'on pratique dans notre pays et qui devrait être pratiqué partout: la natation. (Remarque.) Madame la députée, certes, ce sont d'autres sports, tout à fait agréables. Toutefois, celui dont je veux parler aujourd'hui est la natation.

Il se trouve qu'un individu, s'il garde la tête sous l'eau pendant plus de trois minutes, à part quelques personnes qui font de l'apnée de manière sportive et conséquente, a de la peine à survivre. Aujourd'hui, au sein des écoles de la Ville de Genève et du canton, des enfants se retrouvent en quatrième ou cinquième primaire sans avoir jamais eu de cours de natation. Or tout corps plongé dans un liquide... (Remarque. Rires.) ...pendant quelques heures en ressort mouillé au mieux, Monsieur le député Gabriel Barrillier, mais en ressort certaines fois non vivant. Donc je souhaiterais que l'Etat de Genève fasse un peu plus attention et veille sérieusement à ce qu'on essaie de donner des cours de natation à l'ensemble des enfants de ce canton.

Dans notre canton, il y a des rivières, que ce soit l'Arve ou quelques petits nants cantonaux, un fleuve - le Rhône - et un lac. Il me semble donc quand même nécessaire que tous les enfants apprennent à nager. J'aimerais bien que l'on y soit un peu plus attentif. C'est prévu dans la loi fédérale. Or aujourd'hui, d'une manière dramatique, ce n'est absolument pas appliqué dans les écoles.

Le président. Merci, Monsieur le député. La parole est à M. Gillet, à qui il reste trois minutes parce qu'il peut parler au nom de son parti.

M. François Gillet (PDC). Mesdames et Messieurs les députés, je suis heureux de voir que cette motion démocrate-chrétienne reçoit un accueil très favorable de ce parlement. J'aimerais effectivement vous dire que le moment est opportun pour renvoyer cette motion au Conseil d'Etat.

Le moment est opportun d'abord parce que, comme vous le savez, le sport est entièrement placé sous l'égide du DIP. A cette occasion, je crois essentiel que le Conseil d'Etat puisse faire rapport sur cette importante question du sport au niveau cantonal. Le moment est opportun aussi parce que nous sommes dans une réflexion sur l'accueil continu des élèves. Il y a matière à collaborer également dans ce cadre-là, avec les clubs et les associations sportives. Le moment est opportun, enfin, parce que nous sommes en train de mettre en oeuvre le nouveau plan d'études romand. Là aussi, il y a matière à voir quelle place on peut donner au sport.

Donc je crois qu'il est effectivement important, ce soir, de renvoyer directement cette motion au Conseil d'Etat. Nous vous en remercions.

M. Jean-Michel Gros (L). Mesdames et Messieurs les députés, M. Hiltpold a indiqué pourquoi le groupe libéral soutiendra cette motion et la renverra au Conseil d'Etat. Mais je voulais attirer votre attention, chers collègues, sur les demandes faites au niveau de l'école primaire à chaque session. Rien que tout à l'heure, nous avons exigé une instruction civique beaucoup plus soutenue et des débats organisés dans les collèges et les écoles avec des parlementaires. Lors de récentes sessions, nous avons également demandé l'enseignement du fait religieux. Nous avons demandé plus d'heures de français pour mieux préparer nos élèves dans la vie. (Brouhaha.) Nous avons demandé que l'allemand soit introduit le plus tôt possible à l'école primaire. (Le président agite la cloche.) Nous avons demandé que l'anglais soit également enseigné dès l'école primaire.

Une voix. Et l'hymne national !

M. Jean-Michel Gros. Il y a l'hymne national, j'allais l'oublier. Certains de nos collègues - et cela a été accepté - demandent que la sensibilisation au développement durable soit également enseignée aux élèves du primaire. On a aussi insisté sur l'enseignement musical, qui devait faire partie d'une palette globale.

Aujourd'hui, c'est l'augmentation des heures de sport. Je vous le dis, nous sommes d'accord, nous sommes favorables à tout cela. Mais j'attire votre attention, Mesdames et Messieurs les députés, sur la charge en heures que nous sommes en train d'imposer à l'école primaire. Et ce ne sont pas les trois ou quatre heures du mercredi matin qui vont résoudre tous ces problèmes.

Des voix. Bravo ! (Applaudissements.)

M. Eric Leyvraz (UDC). Je serai très bref. Voici une pensée de Pierre Dac pour M. Bavarel. Pierre Dac disait que tout corps plongé dans l'eau, s'il n'est pas réapparu au bout d'un quart d'heure, peut être considéré comme perdu. (Exclamations.)

M. Charles Beer, conseiller d'Etat. Mesdames et Messieurs les députés, cette proposition de motion présente un intérêt pour le Conseil d'Etat, dans la mesure où ce dernier a décidé, à l'occasion de cette législature, de renforcer les grandes lignes de la politique du sport. En particulier, il a donné une première direction, le lien entre le sport, le système scolaire et la culture, reprenant ainsi la construction des conférences intercantonales au niveau suisse.

Permettez-moi de vous dire, sur le fond, que nous sommes bien sûr acquis à l'idée du développement de la place du sport en général dans la vie des enfants et de la population également, puisque nous pouvons dire que les vertus de l'exercice physique sont évidemment applicables à l'ensemble des catégories de la population. En ce qui concerne particulièrement les élèves, je relèverai au passage deux éléments qui méritent quelques nuances, tout en partageant sur le fond, bien entendu, les grandes directions que vous avez données.

Le premier élément, si vous me permettez, Monsieur le député Charbonnier, porte sur ce lien que je trouve trop rapide - vous en faites l'écho, vous n'en êtes pas l'auteur - entre obésité et absence ou manque d'exercice physique à l'école. Je pense que l'on doit être prudent, parce qu'un certain nombre d'aspects nous disent que, si la place du sport et de l'exercice est importante pour entretenir une bonne santé, il est évident que les liens, par trop raccourcis quelques fois, relèvent également d'une volonté d'introduire systématiquement, par une politique au niveau fédéral, une place pour le sport et l'éducation physique qu'aucune discipline ne retrouve dans les plans d'études. Alors je veux bien que l'on dise aujourd'hui: «L'essentiel est de garantir trois heures d'éducation physique pour chaque élève à l'école obligatoire.» Il n'en demeure pas moins que personne ne prend la peine de dire ce que doivent être, respectivement, les heures de français, d'éducation citoyenne, etc. Donc attention, si nous partageons la volonté de faire une plus grande place au sport, de ne pas entrer dans une logique qui, par des raccourcis, puisse nous être reprochée dans le futur.

Au sujet de la place du sport et du comment, nous menons une réflexion que vous connaissez: c'est celle qui concerne l'horaire scolaire. La commission qui a planché sur l'horaire scolaire est aujourd'hui à bout touchant pour permettre à la consultation de fonctionner, c'est-à-dire à l'ensemble des milieux de répondre sur ce que devra être l'horaire scolaire. A ce propos, j'aime bien rappeler l'essentiel. Avant de fixer le nombre d'heures d'éducation physique, éventuellement d'allemand, d'anglais, d'éducation citoyenne, de développement durable, d'égalité, de français et de tant d'autres disciplines, bien entendu, j'aimerais d'abord que l'on indique combien d'heures les enfants vont passer à l'école !

Vous me permettrez également de dire que je trouve indispensable le lien avec l'initiative radicale sur l'accueil continu des élèves et le contreprojet, qui a été développé à l'unanimité de la commission et qui indique justement que les liens entre la politique parascolaire et la place du sport, comme la place de la culture, doivent être renforcés. Aujourd'hui, on réfléchit sur l'horaire scolaire et l'accueil continu des élèves. Le sport doit figurer en bonne place de manière à être très clairement illustré comme une priorité du Conseil d'Etat pour cette législature, en dehors de toute revendication quelquefois un peu catégorique et simpliste.

Pour terminer sur ce propos, j'aimerais maintenant vous dire que la place d'une politique du sport est bien sûr la place qu'on lui fait à l'école. Vous avez raison de le relever, merci de l'avoir fait. Mais c'est également - je trouve que c'est important - la place accordée au sport populaire, à l'accueil des grands événements sportifs et au «Sport-Etudes», dont nous allons parler dans un instant. Je me réjouis de vous dire tout à l'heure que le Conseil d'Etat a déjà pu avancer sur cette question. (Applaudissements.)

Mise aux voix, la motion 1905 est adoptée et renvoyée au Conseil d'Etat par 73 oui contre 7 non et 1 abstention.

Motion 1905