Séance du
vendredi 4 décembre 2009 à
17h
57e
législature -
1re
année -
2e
session -
7e
séance
RD 820
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, nous avons reçu une lettre de M. Yves Nidegger, nous informant de sa décision de démissionner de son mandat de député à l'issue de cette séance. Je prie M. Selleger de bien vouloir nous lire cette lettre 2842.
Le président. Merci, Monsieur le secrétaire. Il est pris acte de cette décision.
Mesdames et Messieurs les députés, M. Yves Nidegger a été élu en 2005 sur la liste de l'UDC et réélu en 2009. Il a été membre des commissions suivantes: finances, énergie, législative, transports, droits politiques et commission ad hoc justice 2011. En 2007, il a présidé la commission judiciaire et de la police. Pendant cette année de présidence, la commission et sa sous-commission spécialisée ont examiné la loi 9870 modifiant la loi sur l'information du public et l'accès aux documents.
C'est en raison du temps demandé par son mandat de conseiller national que M. Nidegger nous quitte. Celles et ceux qui l'ont côtoyé en commission et dans nos séances plénières se souviendront d'un esprit acéré, d'une ironie parfois mordante et d'une intelligence vive. Nous formons nos voeux pour que toutes ces qualités fassent merveille à Berne, où elles ne seront pas de trop pour défendre les intérêts de Genève.
Nous lui remettons le traditionnel stylo souvenir. (Le président descend du perchoir pour remettre le stylo souvenir à M. Yves Nidegger. Applaudissements.) Monsieur Bertschy, je vous donne la parole.
M. Antoine Bertschy (UDC). Merci, Monsieur le président. Sachant qu'hier de nombreux hommages ont été rendus aux députés qui nous quittaient, je vais faire relativement court. Tout le monde connaît parfaitement Yves Nidegger; nous avons eu l'occasion de le connaître encore mieux au cours de cette campagne électorale où tous ses faits d'armes ont d'ores et déjà été rappelés. Je lui rendrai donc un hommage plutôt personnel.
Il est certain qu'avec le départ d'Yves Nidegger le Grand Conseil va perdre l'un de ses esprits les plus brillants. Yves, c'est aussi des petites phrases assassines, c'est le savoir concentré: ce que certains expriment en des discours d'un quart d'heure, lui le dit en trois ou cinq mots. Voici deux petites phrases qui m'ont marqué: «Le socialisme appartient au siècle passé», par exemple... (Commentaires. Rires.) ...et il y avait aussi: «Interpeller, juger, expulser», de même que d'autres formules qui résument parfaitement sa pensée en très peu de termes.
Yves, tu as été deux fois notre candidat au Conseil d'Etat. Les Genevois ne t'ont malheureusement pas voulu, tu aurais pourtant été exceptionnel dans ce rôle. En ce qui concerne l'UDC Genève, tu ne seras certainement pas notre premier conseiller d'Etat, mais nous ne doutons pas que tu seras un jour notre premier conseiller fédéral ! (Applaudissements.)