Séance du
jeudi 25 juin 2009 à
15h
56e
législature -
4e
année -
10e
session -
49e
séance
M 1778-A
Débat
M. Eric Stauffer (MCG). Mesdames et Messieurs les députés, ici arrive le terme de cette longue saga des déchets dits napolitains, qui devaient être incinérés à l'usine des Cheneviers. Et je pense que le groupe que j'ai l'honneur de représenter est grandement responsable de cette volte-face du Conseil d'Etat en matière de politique d'incinération. J'en veux pour preuve que, à l'époque, rappelez-vous chers collègues, les Verts, ceux qui prônent l'écologie et le développement durable, avaient défendu l'importation des déchets, excusez-moi: des ordures napolitaines, pour les incinérer à Genève. Or cela avait nourri de nombreux débats, notamment dans les médias. Finalement, il a fallu que le MCG se déplace à Naples... (Brouhaha.) ...pour donner une conférence de presse internationale... (Commentaires.) Eh oui, Mesdames et Messieurs les députés, vous pouvez gloussez gentiment ! En attendant, le jour où nous sommes allés à Naples, nous avons découvert que le gouvernement, et M. Cramer en particulier, n'avait jamais pris langue avec le gouvernement italien, mais avec de sombres intermédiaires pour négocier... (Remarque.) ...l'importation des déchets napolitains ! Cette conférence de presse a révélé à l'Italie et à la Suisse... (Commentaires.) ...que le Conseil d'Etat avait menti à la population genevoise. Et le lendemain, Mesdames et Messieurs, c'est-à-dire le 11 mars 2008, le Conseil d'Etat, par une volte-face historique, baissait son pantalon et acceptait de ne plus importer de déchets napolitains ! (Brouhaha.) Eh oui, c'est la réalité ! Merci au MCG et à ses vaillants supporters, qui ont fait le déplacement à Naples pour montrer à quel point ce gouvernement a été incompétent dans le traitement des déchets ! J'en veux pour preuve que le Conseil d'Etat lui-même écrit dans sa réponse à cette motion: «De plus, le Conseil d'Etat a décidé d'interdire l'importation de déchets étrangers et de recentrer l'activité de l'usine des Cheneviers sur la région.» Merci encore une fois au MCG, qui a été le premier dans cet hémicycle à dénoncer ce scandale ! (Brouhaha.)
Finalement, Mesdames et Messieurs, quatre mois plus tard, vous avez dû rejoindre, et sur la forme, et sur le fond, les idées du MCG. Mais parce que vous êtes de mauvais perdants, vous aviez éliminé la première motion historique sur les déchets napolitains et n'avez conservé que les vôtres pour essayer de tirer cette victoire politique à votre compte. Toutefois, la population n'est pas dupe. C'est bien le MCG qui s'est battu, et cela a coûté la place à l'administrateur que j'étais au Services industriels... (Exclamations.) ...puisque, par un arrêté du Conseil d'Etat, j'ai été révoqué de mon poste d'administrateur pour avoir voulu défendre les Genevois contre cette importation de déchets, qui, je vous le rappelle, sont ensuite partis en Allemagne avant d'être bloqués à la frontière, car certains convois étaient radioactifs. Voilà la vérité, la réalité !
Mesdames et Messieurs des Verts, qui prônez toujours l'écologie, vous avez fait piètre figure aux yeux de la population genevoise, puisque vous aviez prôné, avec insistance, puis combattu l'importation des déchets napolitains à l'usine des Cheneviers de Genève. (Brouhaha.) Eh bien nous sommes fiers d'avoir défendu les Genevois et d'avoir fait plier ce gouvernement, tant son incompétence était grande ! Et nous sommes fiers, parce que la santé des Genevois s'en trouvera améliorée.
Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat sur la motion 1778.