Séance du
jeudi 28 août 2008 à
14h
56e
législature -
3e
année -
10e
session -
60e
séance
RD 754
La présidente. Nous avons reçu de notre collègue, Mme Gabrielle Falquet, sa lettre de démission de son mandat de députée, qui prendra effet à l'issue de cette séance. Je prie Mme la secrétaire de bien vouloir procéder à la lecture de ce courrier 2655. (Applaudissements à l'issue de cette lecture.)
La présidente. Il est pris acte de cette démission. Mme Gabrielle Falquet a siégé au Grand Conseil pendant près de trois ans. Elue en 2005 sur la liste du parti socialiste, elle a participé aux travaux des commissions suivantes: droits politiques, logement, affaires sociales, énergie et Services industriels, de même qu'à la commission de grâce. Au cours de ces années, Mme Falquet nous a fait partager son engagement et sa sensibilité pour les questions sociales: sa passion. C'est le domaine de l'enseignement qui a conduit Mme Falquet à nous présenter sa démission, afin de pouvoir se consacrer à ses fonctions de directrice d'école. Nous lui souhaitons plein succès pour ce nouveau défi et lui remettons, bien sûr, le traditionnel stylo souvenir. (La présidente remet le stylo souvenir à Mme Gabrielle Falquet. Applaudissements.)
Je donne la parole à la cheffe du groupe socialiste, Mme Emery-Torracinta.
Mme Anne Emery-Torracinta (S). Merci, Madame la présidente. Mesdames et Messieurs les députés, chère Gabrielle, je dois dire que c'est avec une certaine tristesse et beaucoup de regret que j'ai appris que notre collègue allait démissionner. En effet, je crois que lorsqu'on a son expérience politique - avoir été, pendant de nombreuses années, conseillère administrative d'une commune et avoir été encore, comme elle le dit, proche du terrain - c'est extrêmement précieux pour un parti, notamment pour le parti socialiste.
J'aimerais juste vous raconter quelque chose d'un peu plus personnel. Lorsque j'étais candidate en même temps que Gabrielle, sur notre liste, l'une de mes amies, collègue de Gabrielle, m'avait dit: «Tu verras, c'est un roc.» Mais c'était dit d'une manière très gentille: «C'est un roc», c'est-à-dire qu'il s'agit de quelqu'un de fiable, de solide, sur lequel on peut compter en politique. Et dans un groupe parlementaire, Mesdames et Messieurs les députés, c'est un élément très important !
C'est pourquoi, indépendamment de l'amitié que je porte à Gabrielle, je regrette son départ, de même, un peu, que le côté désabusé de sa lettre. Mais je crois que Gabrielle n'est pas la seule dans ce parlement à s'inquiéter des lenteurs de la démocratie... Or j'imagine qu'il vaut mieux une démocratie un peu lente qu'une tyrannie rapide - et efficace, qui sait ?
En tout cas, chère Gabrielle, au nom du groupe socialiste, nous te félicitons de ta nouvelle fonction. Nous te félicitons aussi d'avoir fait le choix de quitter le parlement malgré tout, parce qu'au fond il n'y avait pas d'obligation légale à cela. Et je crois que c'est tout à ton honneur de ne pas vouloir amalgamer ta tâche de directrice d'école, poste important qui sera exposé ces prochains mois, avec ton mandat de députée. Merci Gabrielle ! (Applaudissements.)
M. Pierre Weiss (L). Madame la présidente, Mesdames et Messieurs les députés, au nom de tous mes collègues libéraux, notamment des anciens magistrats communaux libéraux, je tenais à dire à Gabrielle notre regret de la voir quitter ce parlement. Elle a quitté déjà la commune, aujourd'hui elle quitte le parlement; elle rallie une mission beaucoup plus difficile, celle de faire obéir des maîtres, mais... (Remarque.) ... éventuellement des parents ! Dans des conseils, dans des soviets de parents ! Mais Gabrielle a toujours su faire preuve non seulement d'intelligence, mais aussi de coeur, d'honnêteté, de fermeté, de conviction, et toujours avec le sourire.
Je voudrais simplement lui dire que je n'ai qu'un regret, c'est qu'il n'existe pas, pour le groupe socialiste en tout cas, la possibilité des postes de députés à mi-temps, moitié pour elle, moitié pour celui qui la remplacera - c'est-à-dire notre ami Charollais qui va nous rejoindre - ç'aurait été la possibilité de la garder, au fond, d'avoir le meilleur de deux mondes ! Bon vent, Gabrielle ! (Applaudissements.)
M. Jean-Claude Ducrot (PDC). Mesdames et Messieurs les députés, chère Gabrielle, c'est avec une certaine surprise, et regret à la fois, que je vois partir une ancienne collègue, d'une commune proche de deux conseillers administratifs que nous côtoyons de temps en temps, puisque Vernier et Meyrin étaient appelés à collaborer. Aujourd'hui Gabrielle nous quitte, parce qu'elle va rejoindre et reprendre la direction d'une des écoles de Meyrin. C'est dire si, à la fois, je suis satisfait et confiant en le corps enseignant, et plus particulièrement par le truchement de Gabrielle Falquet qui va se consacrer à cette tâche d'enseignante qu'elle a toujours affectionnée. Chère Gabrielle, être enseignante et directrice, c'est difficile, tu le sais mieux que quiconque.
Tu as été également une conseillère administrative pondérée, qui a su écouter. Ici, je comprends que tu sois parfois désabusée quant à ce qui se passe dans ce parlement. Quand on a siégé à l'exécutif, on aime les choses efficaces, on aime, dans le respect de la démocratie, que cela avance ! Et les lenteurs, parfois - quand bien même c'est la démocratie qui s'applique - eh bien, les lenteurs sont un frein à l'efficacité.
Chère Gabrielle, tu as été, je dirai, «une lumière» dans ce parlement et...
Une voix. Oui !
M. Jean-Claude Ducrot. ...et si je devais te comparer à des fleurs, je dirai ceci: la plus belle des fleurs, quelle qu'elle soit, fanera plus vite que toi, parce que tu as toujours le sourire ! Bonne chance, Gabrielle ! (Exclamations. Applaudissements.)
La présidente. Quels magnifiques compliments ! Tu les mérites bien, Gabrielle !