Séance du
jeudi 22 mai 2008 à
17h
56e
législature -
3e
année -
8e
session -
42e
séance
RD 743
La présidente. Nous avons reçu de notre collègue, M. Jacques Baudit, sa lettre de démission de son mandat de député, avec effet à l'issue de cette séance. Je prie Mme la secrétaire de bien vouloir lire ce courrier 2627.
La présidente. Il est pris acte de cette démission. M. Jacques Baudit a siégé au Grand Conseil pendant sept ans. Il a été élu sur la liste du parti démocrate-chrétien en 2001, puis réélu en 2005. Membre du Bureau en 2004, il a été élu à la deuxième vice-présidence du Grand Conseil en 2005. Il a siégé dans la commission ad hoc sur le personnel de l'Etat, dans celle des affaires communales, des Droits de l'Homme - droits de la personne, des affaires sociales, des droits politiques, des pétitions, de l'environnement et de l'agriculture, de l'énergie et, enfin, des transports, sans oublier la commission de grâce et celle de réexamen en matière de naturalisation, qu'il a présidée en 2005.
La présence au Bureau de M. Baudit, toujours constructif mais ferme dans ses principes, a été vivement appréciée par tous les membres de ce dernier, ainsi que par Mme le sautier. Il faut également relever son engagement politique, qui s'est déroulé sur plus d'un quart de siècle. Nous formons tous nos voeux pour la suite de ses activités professionnelles et lui remettons le traditionnel stylo souvenir. (Applaudissements. La présidente descend de l'estrade, embrasse M. Baudit et lui remet le stylo.)
Nous sommes au point 5b de notre ordre du jour.
Une voix. Il y a d'abord les prises de parole !
La présidente. Oui, excusez-moi ! J'ai été perturbée !
M. Pascal Pétroz (PDC). Madame la présidente, je constate que vous êtes troublée par le charme ravageur de notre député démissionnaire, ce qui explique bien évidemment que, votre tête ayant quelque peu tourné, vous ayez oublié de constater qu'il y a quelques inscrits ! Mais peu importe, et c'est finalement très bien ainsi !
Au nom du groupe démocrate-chrétien, je souhaite adresser quelques mots à Jacques Baudit qui nous quitte, et permettez-moi de le faire plutôt en tant qu'ami que collègue.
Jacques est un homme qui a des qualités humaines exceptionnelles. C'est véritablement un homme de bien. Vous avez tous pu voir, Mesdames et Messieurs les députés, qu'il est toujours prêt à s'engager et à rendre service. Il est toujours là, on peut à tout moment compter sur lui et sa parole est aussi ferme que la pierre. Nous en avons eu un récent exemple, dans notre parti, lors de la désignation d'un nouveau chef de groupe, après l'excellent chef que nous avons eu, Guy Mettan. Lorsqu'il s'est agi de trouver ce nouveau chef de groupe, on a pensé à moi, mais j'ai répondu que je ne pouvais pas, du moins pour l'instant. Alors Jacques, qui envisageait depuis un certain moment déjà de nous quitter, a annoncé qu'il acceptait d'assumer cette tâche pendant six mois.
Après nous avoir annoncé qu'il démissionnait - ce qui nous a attristés - Jacques a proposé d'organiser une séance du caucus chez lui en juin. Voilà qui est Jacques: quelqu'un de bien ! Toutefois, je ne voudrais pas que vous déduisiez de mes propos que Jacques est un homme gentil, gentil, gentil, parce que ce n'est pas le cas; ce qui le caractérise, c'est sa bonté, mais aussi la force de ses convictions et le fait qu'il est capable de se battre ardemment pour les idées qui sont les siennes.
Vingt-sept ans, c'est un bail, c'est une très longue période, et après une si longue carrière, après huit ans de Conseil municipal à Bernex, après douze ans comme conseiller administratif et maire de cette commune, après le parcours au Grand Conseil, que vous avez rappelé, il est bien légitime qu'il ait envie d'accorder plus de temps à sa carrière professionnelle ainsi qu'à sa famille.
Nous sommes tristes que Jacques parte mais savons que nous allons le voir encore régulièrement dans un autre cadre. Nous lui souhaitons bon vent, tous nos voeux l'accompagnent, et nous nous réjouissons d'accueillir tout à l'heure Fabiano Forte. (Applaudissements.)
M. Gabriel Barrillier (R). Chers collègues, j'aimerais également, au nom du groupe radical, ajouter quelques mots. D'abord, je crois que Jacques Baudit est vraiment un exemple, la force tranquille du PDC, et ceux qui l'ont côtoyé en commission et ailleurs vont sans doute se souvenir d'un homme de bon sens, pragmatique et solide. Et c'est normal: c'est un homme de la terre ! Dès lors, nous aimerions lui souhaiter de retourner à la charrue, dans la sérénité de la nature et de la campagne qu'il sert si bien, de même que l'intérêt général. Bon vent, cher Jacques ! (Applaudissements.)
M. Alain Meylan (L). Le groupe libéral félicite et remercie Jacques Baudit pour l'engagement politique qu'il a mené tout au long de sa carrière, tant communale que cantonale, en siégeant notamment dans notre Grand Conseil et deux ans, sauf erreur, au Bureau. Cet homme de la terre, discret mais chaleureux, a le bon sens des agriculteurs, qui savent nous ramener à l'essentiel lorsque l'on dérive. «Parlons peu mais parlons bien» pourrait être sa devise. Ce n'est pas forcément la principale qualité d'un politicien, mais c'est en tout cas probablement la sienne. Peut-être devrions-nous y recourir plus souvent lors de nos débats, qui gagneraient ainsi assurément en clarté.
A titre personnel, j'ai su apprécier ton amitié, Jacques, lors de quelques moments d'aparté fort sympathiques. Au nom du groupe libéral, je tiens à t'adresser nos remerciements pour la contribution que tu as apportée au fonctionnement de nos institutions et de notre république et te souhaite une très bonne continuation dans tes activités futures. (Applaudissements.)