Séance du
vendredi 16 novembre 2007 à
15h30
56e
législature -
3e
année -
1re
session -
3e
séance
M 1647-A
Débat
M. René Stalder (L), rapporteur. J'aimerais tout d'abord m'excuser pour le délai assez tardif du dépôt de cette motion, mais l'adage dit: «Faute avouée est à moitié pardonnée.» Quoi qu'il en soit, cette motion traitant des prés et des prairies, il est encore bien assez tôt pour installer ces prairies fleuries !
Plaisanterie mise à part, je peux vous confirmer que plus d'une centaine d'hectares ont ainsi été installés dans le paysage agricole genevois et que cette opération a été accueillie avec un grand succès par les agriculteurs.
Je vous demande donc de bien vouloir réserver un accueil favorable à cette motion.
M. Eric Stauffer (MCG). Ce rapport sur cette motion peut surprendre... On pourrait finir par croire que ce Grand Conseil et les dépositaires des partis de gauche et des Verts sont des écologistes.
Certes, la biodiversité est une bonne chose... Tout cela est parfait, mais j'aimerais tout de même rappeler le débat d'hier soir à propos des voitures qui empruntent les routes secondaires qui traversent les campagnes... (Exclamations.)
Mesdames et Messieurs les députés, chers collègues, il faut arrêter de faire du vent, de faire de la pseudo-écologie ! Prenez des décisions: c'est ce que veulent les citoyens de notre canton ! On vous explique que, dans certains petits villages au milieu des prés - vous savez, justement là où vous voulez faire de la biodiversité - quinze mille véhicules passent le matin et tout autant le soir, que les habitants de seize communes se plaignent de cette situation, qu'ils n'en peuvent plus... Et vous, vous arrivez, la fleur aux dents, et vous proposez de faire de la biodiversité, de favoriser l'écologie, le développement durable !
Je le répète: arrêtez de faire du vent, Mesdames et Messieurs, faites du concret ! Et lorsqu'un groupe parlementaire dépose un texte pour favoriser l'amélioration de la qualité de vie de nos concitoyens, soutenez-le, quel qu'il soit, au lieu de mener une politique écologique hypocrite !
M. Christian Bavarel (Ve). M. le député Stauffer a sans doute oublié que nous sommes dans un système appelé «démocratie»... (Exclamations.) ...et que l'on ne prend pas les décisions de façon unilatérale. Ce système est très simple: nous traitons dans ce parlement des objets qui sont déposés - soit des projets de lois, soit des motions, soit des résolutions - et ils sont votés ou non. C'est cela la démocratie ! Ce n'est pas de faire de grandes déclarations devant la presse: cela ne va rien changer ! Prendre des décisions, c'est construire, c'est construire ensemble ! Le travail a été fait correctement en commission. Je présidais les travaux de cette commission, et ils se sont déroulés de manière constructive puisque des propositions ont été faites. Monsieur le député, vos grands mots ne servent à rien ! Dans une démocratie, il faut travailler ! Nous sommes fatigués de vous entendre nous donner des leçons de ce type ! Il faut travailler en commission pour construire et trouver des accords. C'est possible. La preuve, c'est que la commission a été unanime sur ce sujet ! (Applaudissements.)
Une voix. Bravo !
Mise aux voix, la motion 1647 est adoptée et renvoyée au Conseil d'Etat par 45 oui et 3 abstentions.