Séance du
vendredi 12 octobre 2007 à
20h30
56e
législature -
2e
année -
12e
session -
63e
séance
M 1631-A
Suite du débat
M. François Gillet (PDC). Mesdames et Messieurs les députés, s'il y a bien un point sur lequel nous pouvons être d'accord avec les motionnaires, c'est le fait que la rue du Rhône n'est pas très conviviale, c'est le moins que l'on puisse dire.
En revanche, concernant les invites de cette proposition de motion - cela a été dit - un certain nombre d'entre elles ont déjà été réalisées, d'autres, comme on nous l'a confirmé lors des auditions, vont l'être dans le cadre des réaménagements liés aux nouvelles lignes de tram, et d'autres, enfin, il faut le dire, sont, elles, clairement destinées à la Ville de Genève.
M. Deneys nous rappelait tout à l'heure l'intérêt de mettre en oeuvre un programme de loisirs et de divertissements visant à rendre vivante cette rue, mais je vois mal comment le Conseil d'Etat pourrait instaurer de telles mesures, puisque ce type d'actions sont clairement du ressort du Conseil administratif de la Ville de Genève !
Cela dit, il est vrai que, en commission des transports, nous sommes habitués à traiter des pétitions ou des propositions de motions qui devraient être étudiées par le Conseil municipal, et là, nous sommes clairement dans un tel cas de figure.
Pour toutes ces raisons, Mesdames et Messieurs les députés, je crois que nous sommes obligés - mais ce ne sera pas, je pense, dramatique pour cette rue - de refuser cette proposition de motion. Cependant, il est vrai qu'il y a des mesures à envisager pour rendre cette rue du Rhône plus conviviale, et d'autres propositions devraient donc être étudiées dans ce sens.
M. Ivan Slatkine (L), rapporteur de majorité. Mesdames et Messieurs les députés, je ne vais pas être très long. J'aimerais simplement dire que l'on a pu entendre Mme la rapporteure de minorité donner quelques éléments avec lesquels la majorité de la commission pouvait être d'accord, mais que, comme le groupe socialiste en a l'habitude, il a déposé cette proposition de motion pour ensuite demander autre chose ! En effet, le texte tel qu'il a été rédigé ne pose pas les questions que vous vouliez adresser au Conseil d'Etat, et c'est la raison pour laquelle la majorité de la commission a refusé cet objet.
Nous vous encourageons donc, Madame la députée, à déposer un autre texte qui poserait les bonnes questions. Une telle proposition de motion serait d'ailleurs certainement approuvée par la majorité de la commission et renvoyée au Conseil d'Etat. Il s'agit donc simplement de traiter les bonnes questions par les bonnes propositions de motions.
Mme Virginie Keller Lopez (S), rapporteuse de minorité. La rapporteuse socialiste se sent un peu seule ce soir ! (Rires. Exclamations.)
Des voix. Mais non !
Mme Virginie Keller Lopez. ...mais ça ne fait rien ! Nous avons effectivement reconnu, dès le début du traitement de cet objet en commission, qu'il posait un certain nombre de problèmes, notamment celui de la compétence. Certaines de ses invites avaient d'ailleurs été assez vite abandonnées en commission, même par le groupe socialiste. Comme l'a dit M. Gillet, l'ensemble des commissaires s'étaient mis d'accord pour reconnaître les nombreux problèmes que posent la circulation et la mobilité dans cette rue du Rhône, et ce que nous demandions - je le répète encore une fois - c'était simplement que cette proposition de motion soit renvoyée au Conseil d'Etat, afin qu'il nous donne des éléments nous permettant d'avancer et de faire d'autres suggestions en faveur de cette rue, comme l'évoque M. Slatkine, et je l'en remercie.
Je vous invite ainsi à renvoyer ce texte au Conseil d'Etat. J'espère que je serai suivie par quelques personnes qui auront pitié... (Rires.) ...par certains Verts qui sont là ! (Exclamations.) Je souhaite donc que vous renvoyiez cet objet, afin que nous puissions obtenir une réponse intéressante du gouvernement.
M. Robert Cramer, conseiller d'Etat. Madame la présidente, Mesdames et Messieurs les députés, je n'ai rien à ajouter aux propos extraordinairement consensuels de M. Slatkine et de Mme Keller Lopez. Au fond, quel que soit le sort - que je crains assez néfaste pour elle - qui sera réservé à cette proposition de motion, le Conseil d'Etat sera de toute façon amené à cautionner ou à proposer un certain nombre d'interventions dans ce périmètre. Nous nous en sommes expliqués en commission, et peut-être aurons-nous la possibilité de le faire devant ce parlement à l'occasion d'une autre proposition de motion !
Mise aux voix, la proposition de motion 1631 est rejetée par 48 non contre 17 oui.