Séance du vendredi 4 mai 2007 à 15h
56e législature - 2e année - 7e session - 33e séance

M 1303-A
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la motion de Mmes et MM. Loly Bolay, Christian Brunier, Jacqueline Pla, Jeannine De Haller, Marie-Françoise de Tassigny, Laurence Fehlmann Rielle, Louiza Mottaz, Jean-Pierre Restellini, Albert Rodrik, Alberto Velasco, Myriam Lonfat à propos du financement des institutions de traitement pour personnes alcooliques et toxicomanes

Débat

Mme Laurence Fehlmann Rielle (S). Cette motion a été déposée en 1999, et la réponse nous parvient maintenant, en 2007... Mais il est bien sûr difficile d'incriminer le Conseil d'Etat actuel pour les insuffisances des conseillers d'Etat précédents...

Néanmoins, comme vous le faites remarquer dans la réponse à la motion, bien des choses ont évolué, en mieux et en moins bien... A ce propos, je souhaite vous signaler - nous en parlerons peut-être par la suite - que je déplore vivement - et je ne suis pas la seule - que, s'agissant du dispositif de prise en charge des personnes alcooliques et toxicomanes, les HUG aient pris la décision de fermer la clinique du Petit Beaulieu pour transférer les lits à Belle-Idée au moins de juin. Et il en sera de même pour les Crêts, au mois de septembre, je crois.

Il est vraiment déplorable de constater, de surcroît, que cette décision a été prise de façon tout à fait unilatérale par les HUG. Nous comprenons bien que les institutions ont leur logique propre. Néanmoins, tout le dispositif de prise en charge et de soins en alcoologie a sa cohérence, et il aurait tout de même été pour le moins judicieux de se concerter avec ses responsables pour qu'ils puissent donner leur avis. Nous assistons, en fin de compte, à un changement d'orientation. En effet, cette institution était bien intégrée dans la cité, mais, maintenant, il faut se rendre à Belle-Idée, avec les problèmes de stigmatisation que cela peut comporter pour les personnes alcooliques, qui ont déjà bien des difficultés à reconnaître leur dépendance à l'alcool, et pour leurs proches.

En outre, toute une série d'activités avaient été organisées autour des missions prioritaires du Petit Beaulieu, et l'on court le risque de casser cette dynamique.

Voilà, je voulais vous faire part de mes soucis, qui sont d'ailleurs relayés - je crois - par une pétition que nous n'avons, d'ailleurs, pas suscitée, qui a été lancée par des personnes concernées. Il est important de garder à l'esprit qu'il faut maintenir la cohérence qui existe dans ce genre de dispositif. Il est donc très dommage que des décisions aussi importantes soient prises sans aucune concertation. C'était la remarque que je voulais faire.

Je pense que nous pouvons prendre acte du rapport, et nous verrons la suite qui sera donnée à ces questions.

M. Pierre Kunz (R). L'intervention de ma préopinante me fait penser que le Grand Conseil avait, jusqu'à présent, la fâcheuse habitude de s'inquiéter de l'opérationnel...

Dans ce cas, on ne peut que constater que les HUG ont pris leurs responsabilités. Ils ont jugé qu'ils étaient capables de résoudre le problème qui leur était posé; ils ont tranché, et il n'y a pas de raison de remettre en cause cette décision, à moins, bien sûr, qu'elle ne se révèle négative dans le futur. Faisons donc confiance aux professionnels qui connaissent la matière: nous ne la connaissons manifestement pas, alors cessons, de grâce, de nous occuper de ce que j'appelais tout à l'heure le «pur opérationnel» !

Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat sur la motion 1303.