Séance du
vendredi 23 mars 2007 à
15h30
56e
législature -
2e
année -
6e
session -
28e
séance
M 1642-A
Débat
La présidente. Je vous rappelle qu'il s'agit d'un débat en catégorie II. Les groupes qui souhaitent la parole disposent donc de trois minutes.
M. François Thion (S). Le groupe socialiste ne votera pas cette motion. En effet, si cette motion va de soi en ce qui concerne la première invite, elle induit des propositions qui semblent peu claires, comme cette volonté de favoriser l'importation à Genève de filiales universitaires étrangères exprimée dans la troisième invite. Il nous semble que dans le contexte actuel de l'Université une telle motion n'est pas extrêmement favorable.
M. Guy Mettan (PDC). Je regrette que le parti socialiste ne suive pas les partisans de cette motion. Je ne vois pas en quoi elle pose problème: il s'agit simplement donner à des universités étrangères et des universités privées l'occasion de s'installer à Genève ou d'y ouvrir des bureaux. Il ne s'agit pas d'une définition idéologique, puisqu'il y a beaucoup de pays qui comptent des universités privées - notamment les Etats-Unis où la majorité des grandes universités sont privées.
Du moment que Genève se positionne dans la compétition internationale comme étant un haut lieu des échanges intellectuels internationaux, et cela en relation avec la Genève internationale et, maintenant, la création d'un pôle académique soutenu par la Confédération, il semble quand même important, étant donné aussi la riche tradition pédagogique de Genève, que cette dernière s'ouvre à ces autres universités. Et la promotion économique du canton doit, dans ses démarches, être soucieuse d'attirer des laboratoires et des instituts de recherche étrangers, y compris privés - comme cela avait été le cas, par exemple, avec le célèbre Institut Battelle à Carouge, qui a compté jusqu'à plus de mille chercheurs, lesquels ont contribué au rayonnement de notre cité.
Mme Janine Hagmann (L). On a l'habitude d'entendre que Genève est facilement une capitale... L'autre jour, j'ai lu dans le journal que Genève était la capitale de la charité; il y a une motion qui dit que Genève peut être la capitale de l'environnement; pour moi, Genève était la capitale du protestantisme. Alors, pourquoi pas la capitale de l'enseignement ? Vu que Genève a quand même un passé assez riche dans ce domaine et qu'en plus ce serait très intéressant, comme l'a dit mon préopinant, M. Mettan, d'avoir un regroupement sur Genève de gens qui peuvent apporter quelque chose à l'économie grâce à leur intellect.
Donc, le groupe libéral est ravi de se joindre cette motion.
La présidente. Je vais donc procéder au... (La présidente est interpellée). Oui, Monsieur Weiss ?
M. Pierre Weiss (L). Un point mérite d'être ajouté, Madame la présidente ! (Remarques. Brouhaha.)
La présidente. Excusez-moi, Monsieur le député, mais nous sommes en catégorie II et un seul député par groupe peut s'exprimer ! Or Mme Hagmann vient de le faire.
Mise aux voix, la motion 1642 est adoptée et renvoyée au Conseil d'Etat par 30 oui contre 9 non et 11 abstentions.