Séance du
jeudi 21 septembre 2006 à
17h
56e
législature -
1re
année -
11e
session -
52e
séance
RD 648
Le président. Nous avons appris avec tristesse le décès de M. Jacques Chappuis le 21 juillet 2006. Il fut membre de notre assemblée pendant trente-quatre ans et président du Grand Conseil en 1982.
Elu pour la première fois en 1951, Jacques Chappuis - qui était dans le civil marchand d'éponges naturelles - participa à neuf législatures sur les bancs du parti libéral. Président de ce parlement en novembre 1981, il ouvrit la cinquantième législature et prononça le discours de Saint-Pierre précédant la prestation de serment du Conseil d'Etat. Il évoquait à l'époque la surcharge des députés, le fait que le temps qu'ils consacraient aux plénières et aux commissions représentait presque six mois de trente jours à huit heures au service du canton. Depuis, comme vous l'avez vu, nous avons un peu allégé nos pratiques.
C'est également au cours de cette législature que le paiement des impôts a été mensualisé et qu'après plus de trente ans d'étude un nouveau code de procédure pénale était adopté.
Jacques Chappuis était sensible au respect de la liberté individuelle. C'était aussi un homme de foi, et il lui arrivait même de prêcher dans cette enceinte. Mais il savait aussi prendre du recul et faire preuve d'humour comme il sied au président de cette assemblée. C'est ainsi, par exemple, qu'au moment de quitter ce Grand Conseil il disait: «Trente-quatre ans m'ont permis de dire pas mal de bêtises, mais ces dernières sont quelquefois constructives, et j'aimerais pouvoir encore en dire pendant longtemps. Je crois que dire des bêtises est un gage de jeunesse. Celui qui ne dit plus de bêtises, en réalité, est déjà un homme à demi mort.» Aujourd'hui, M. Chappuis nous fait le chagrin d'avoir renoncé définitivement à dire des bêtises...
A sa femme, à sa fille, à sa petite-fille ainsi qu'aux membres de sa famille, nous redisons toute notre sympathie.
A sa mémoire, je vous demande d'observer une minute de silence.
(Un instant passe.)
Je vous remercie. Avant de vous asseoir, je voudrais vous associer à l'expression de la sympathie du Bureau du Grand Conseil à l'égard de Mme Micheline Calmy-Rey, conseillère fédérale, qui a perdu son père ces jours derniers.