Séance du vendredi 2 décembre 2005 à 15h
56e législature - 1re année - 2e session - 6e séance

P 1460-B
Rapport du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur la pétition concernant la modification du programme scolaire primaire et secondaire qui est discriminatoire envers les femmes

Débat

Mme Anne Mahrer (Ve). S'il est vrai que l'égalité entre filles et garçons fait partie des priorités du DIP, on en est encore loin sur le terrain, même si des progrès ont été accomplis - notamment grâce à l'étroite collaboration avec le service pour la promotion de l'égalité. Il est tout de même regrettable que des collégiennes arrivées pratiquement à la fin de leur scolarité postobligatoire découvrent que rien ne leur a été proposé en histoire, en sciences et dans tous les domaines de la connaissance pour ce qui est de la place des femmes. Il était donc important que cette pétition soit prise en compte, et surtout - il n'en est pas fait mention dans ce rapport du Conseil d'Etat - que les médiathèques des cycles d'orientation ainsi que des collèges et des établissements postobligatoires aient une politique d'achat qui aille dans ce sens et qui, une fois les achetés ouvrages laissant une part importante aux femmes, les mettent en évidence, collaborant avec les enseignantes et les enseignants, de manière que nos élèves puissent avoir une meilleure connaissance de ce que les femmes ont réalisé au cours des siècles.

Le groupe des Verts prend acte de ce rapport et se réjouit des progrès qui seront réalisés ces prochaines années.

Mme Gabrielle Falquet (S). Je voudrais souligner avec satisfaction les conclusions du rapport concernant cette pétition, où il est établi ce qui a été fait et ce qu'il reste à faire. Je pense qu'il est important de souligner ce qu'il reste à faire parce qu'actuellement, comme vous le savez, tout ce qui est en faveur de la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes doit se développer au niveau de la scolarité des enfants. Et l'on se rend compte par diverses manifestations ou divers faits ayant lieu aujourd'hui que nous ne sommes pas encore arrivés à nos buts - en exemple, il suffit de citer l'événement malheureux, dramatique, survenu à la cité du Lignon et qui concerne une jeune fille de douze ans. Je pense donc que c'est à travers la scolarité des enfants et tout ce qu'on peut leur offrir au niveau de l'information que l'on arrivera à développer ce respect et, en fin de compte, à travers l'effort réalisé au niveau de l'égalité et de la reconnaissance du travail des femmes.

Je voudrais aussi souligner deux choses importantes mentionnées dans le rapport. D'une part, la Journée des filles. Il nous semble essentiel, dans le cadre de l'enseignement, que les garçons puissent y être associés; cela prouverait que c'est vraiment une journée de l'égalité. D'autre part, les garçons pourraient y découvrir les professions typiquement féminines qui existent encore.

Je relève aussi que des démarches sont effectuées dans les cycles quant à des spectacles interactifs offerts aux enfants par la troupe Caméléon; j'espère donc que, lors du vote du budget, cette petite ligne budgétaire sera largement soutenue par l'ensemble de ce parlement.

Mme Janine Hagmann (L). Comme nous sommes en procédure accélérée, je ne reprendrai pas tous les arguments que mes préopinantes ont développés, parce qu'à son tour le groupe libéral est satisfait d'avoir constaté que ce rapport montre de grands progrès dans le domaine et que, en fait, on est très content de ce qui se passe.

Je voudrais simplement dire qu'on n'a pas vraiment attendu le Bureau de l'égalité pour faire cela. Rappelez-vous: quand Mme Brunschwig Graf était présidente du département de l'instruction publique, elle avait pris la décision de donner des noms de femmes à des collèges et à des cycles pour montrer qu'il fallait promouvoir des femmes qui avaient été pionnières à Genève.

Ensuite, nous avons toutes et tous ici reçus le livre sur les femmes pionnières de Genève, et je pense que le groupe libéral a souvent pris exemple dans cet ouvrage pour choisir ses représentants politiques.

Le Grand Conseil prend acte du rapport du Conseil d'Etat sur la pétition 1460.