Séance du jeudi 6 octobre 2005 à 17h
55e législature - 4e année - 12e session - 68e séance

M 1637
Proposition de motion de Mme et MM. Sami Kanaan, Christian Brunier, Roger Deneys, Martin-Paul Broennimann, Alain Charbonnier, Antoine Droin, Alberto Velasco, Loly Bolay : Libérons les quais en faveur de la population et des touristes pendant les dimanches d'été !

Débat

M. Roger Deneys (S). Cette motion s'inspire de demandes formulées sur le même principe en Ville de Genève depuis l'an 2000 et qui partent d'un constat relativement simple. En été, les quais permettent à diverses activités festives de s'y dérouler, soit sur toute leur longueur pour les Fêtes de Genève, soit de manière plus ou moins localisée pour de petites manifestations, à Baby Plage ou aux Bains des Pâquis. De façon générale, la Rade est un lieu privilégié pour des activités de loisirs et, chaque fois que ces manifestations ont lieu, il est fort agréable de pouvoir s'y déplacer en l'absence des voitures.

Il est vrai que la Rade de Genève constitue, malheureusement, un axe de circulation important et qu'il est difficile de s'en passer pendant une grande période. Mais de là à prétendre que c'est impossible pendant quelques dimanches par année, cela nous semble un peu exagéré. Si l'om met dans la balance les aspects touristiques, les aspects conviviaux, la mise à disposition d'un endroit agréable pour les habitants et, d'autre part, la fermeture provisoire de voies de circulation, alors qu'il en existe d'autres, on pourrait trouver opportun de tenter l'expérience.

J'irais même un peu plus loin. Nos voisins français ont une capitale, Paris, ville lumière que vous connaissez toutes et tous, et, depuis quelques années, elle fait parler d'elle en bien - en général - avec une opération qui s'appelle Paris Plage. Cette opération consiste à fermer les quais de la Seine au trafic automobile pour redonner un aspect plus convivial aux bords de la Seine et les rendre à ses habitants et aux touristes. Et, Mesdames et Messieurs de l'Entente - les radicaux, les libéraux, les démocrates-chrétiens - vous qui êtes des lecteurs attentifs de «Entreprises Romandes», votre journal favori, je suis sûr que vous n'avez pas manqué de lire l'éditorial de M. Fleck... (Brouhaha.)Pour une fois, ce n'était pas M. Weiss, ça nous change ! Eh bien, M. Fleck a constaté que l'opération Paris Plage mérite au moins que l'on s'y intéresse ! (Remarque.)Et l'on s'y intéresse parce qu'elle rencontre un certain succès, du point de vue touristique comme du point de vue commercial: Paris Plage attire des habitants et des activités de loisirs sur les quais. (Remarque.)Mais j'ai mes sources, je dois bien avoir une photocopie... Cela vous surprend peut-être, mais, de temps en temps, il y a des lueurs d'intelligence dans «Entreprises Romandes», il ne faut pas le nier.

Les socialistes vous invitent donc à soutenir cette motion qui vise à fermer les quais à la circulation automobile tous les dimanches d'été, dans une mesure provisoire, bien entendu en évaluation avec les commerçants, l'OTC et la Ville de Genève. On pourra tirer un bilan après quelques exercices, ou peut-être deux ou trois années d'expérience. Je dirais même que le fait d'expérimenter devrait permettre d'améliorer cette mesure. Fermer les quais à la circulation tous les dimanches d'été serait peut-être plus simple qu'aujourd'hui, quand nous avons une fermeture pendant quelques jours pour les Fêtes de Genève, puis, ensuite, une nouvelle ouverture pour une autre manifestation comme le «slowUp»... (Remarques.)

Une voix. En français !

M. Roger Deneys. Comme M. Marcet n'est pas là, je me permets cette petite incartade linguistique que j'assume complètement. Keep cool ! (Rires.)Nous vous invitons donc à voter cette motion.

M. Michel Ducret (R). Tout d'abord, on va peut-être faire un sort à ce parisianisme que l'on nous balance comme exemplaire. Je rappelle que l'opération Paris Plage s'effectue sur une rive de la Seine totalement inaccessible à quiconque le reste du temps, elle sert d'autoroute pendant l'année. A Paris, c'est effectivement un changement, on peut en profiter, mais c'est le trafic interne qui est concerné et il y a d'ailleurs un peu moins de Parisiens pendant l'été. Je vous rappelle que Paris bénéficie, entre autres, d'un périphérique complet qui permet d'éviter le centre-ville lorsque l'on a rien à y faire - ce dont Genève ne dispose pas encore, et de loin.

Nos quais - avec le pont du Mont-Blanc qui est le tronçon le plus chargé de tout le réseau helvétique en matière de trafic - sont un axe primaire, pratiquement au même degré que l'autoroute de contournement. Et tant que nous n'aurons pas trouvé une réponse à ce problème, qui concerne non seulement les Genevois mais également toute notre région - et nous avons une responsabilité vis-à-vis de cette région - nous ne pouvons pas nous amuser avec ce trafic plus qu'il n'est nécessaire.

Finalement, qu'est-ce que cette proposition, sinon une montagne d'égoïsme ? Est-ce bien juste de libérer les quais d'un trafic important et de reporter ce trafic ailleurs ? Et où sera-t-il reporté ? (Brouhaha.)

Une voix. Chez moi !

M. Michel Ducret. A l'intérieur du quartier des Eaux-Vives, à l'intérieur du quartier des Pâquis, sur la rue de Lausanne et je ne sais encore où ! Mais certainement pas dans des endroits aussi privilégiés que ceux où l'on a la chance d'avoir la vue sur la Rade: à un endroit où non seulement les voitures embêtent déjà les habitants d'un côté mais aussi de l'autre coté ! Comme cela, on touchera des deux côtés ! Ainsi, le nombre de personnes dérangées par le trafic sera encore augmenté... c'est parfait ! Parce que ces gens expérimentent déjà ce problème pendant les Fêtes de Genève, et ce n'est déjà pas très gai. Alors, la proposition est-elle vraiment de reporter les nuisances à un endroit où il y a des gens moins privilégiés, pour qu'ils «dégustent» un maximum ? (L'orateur est interpellé.)C'est votre proposition qui est n'importe quoi, Monsieur Deneys ! Exactement ! Et je peux vous dire que le jour où vous faites accepter une telle proposition, la récolte des signatures pour s'y opposer sera extrêmement facile dans les quartiers concernés. Au détriment de gens moins favorisés qui, eux, n'ont pas la joie d'habiter des endroits avec vue sur la Rade, vous voulez favoriser des locataires et des propriétaires déjà avantagés ! Ces derniers subissent certes quelques nuisances, mais ils ont tous des grands appartements et dorment du côté où c'est calme, du côté cour. Ils ont la vue et le confort, et vous voulez les privilégier encore davantage en leur procurant du calme tout en attirant des nuisances dans les quartiers populaires. Voilà votre proposition, voilà votre socialisme ! Croyez-moi, notre vision du monde social n'est pas celle-ci - certainement pas ! - et nous ne sommes pas prêts à accepter cette proposition.

Le président. Merci Monsieur le député. Je rappelle aux orateurs qu'ils doivent s'adresser à la présidence. Sont inscrits pour prendre la parole: MM. Desbaillets, Bavarel, Meylan, Desplanches, Baud, Portier, Kanaan, Deneys, le Bureau clôt la liste et je donne la parole à M. Desbaillets.

M. René Desbaillets (L). Sur cette motion, je tiens à désapprouver le discours totalement contradictoire de certains motionnaires, membres de la commission des transports. En effet, au point 28 de l'ordre du jour, nous allons - quasiment à l'unanimité - approuver la nouvelle carte de hiérarchie du réseau routier genevois. On en a discuté en séances de commission, de fin mai au 26 juin. Mais, en même temps que la commission siégeait pour discuter de cette hiérarchisation du réseau routier, on nous met dans les gencives une motion datée du 6 juin. Donc, les personnes qui discutaient tranquillement de ce réseau sortent, dans notre dos, une motion pour bloquer les quais ! Mais je dois dire que, pendant la séance de commission, le fait que les quais soient classés en catégorie 1 - avec le pont du Mont-Blanc - a été discuté. Et je me souviens qu'à une proposition du groupe socialiste de classifier les quais en catégorie 2, mon collègue Alain Meylan a répondu: «On peut se mettre d'accord, on peut discuter sur le fait que les quais baissent d'une catégorie, mais quand il y aura une traversée de la Rade». Et c'est cela le problème ! On est d'accord de discuter en vue de rendre les quais plus accessibles au public, aux vacanciers, etc., mais c'est d'abord la traversée de la Rade ! C'est la même chose que lors du précédent débat concernant la fermeture des rues, c'est d'abord des parkings.

C'est pourquoi le groupe libéral vous propose de rejeter cette motion. Nous allons adopter au point 28 la hiérarchisation du réseau: on regardera comment cela se passe, ensuite on discutera d'abord de la traversée de la Rade, puis, éventuellement, de la fermeture des quais.

Ce qui est sournois dans votre discours, c'est que vous parlez de fermer les quais quelques dimanches pendant l'été, mais il y a une petite ligne qui indique: «voire aussi les samedis durant cette période.» Donc, ce n'est pas seulement le dimanche que vous voulez fermer les quais en été, c'est le samedi et le dimanche ! Vu la largeur des quais et la distance entre les voies de circulation et le lac, et tout en conservant le trafic, je crois que les patins à roulettes, skateboards, promeneurs, etc., ont amplement la place pour s'amuser à l'heure actuelle.

Nous allons donc refuser cette motion. D'abord, on regarde comment cela se passe avec la hiérarchisation, ensuite on fait une traversée de la Rade, et on verra peut-être pour fermer les quais quand la traversée de la Rade sera construite.

Des voix. Bravo !

M. Christian Bavarel (Ve). Avec un certain bonheur, j'ai entendu tout à l'heure nos amis radicaux nous expliquer en long et en large comme la voiture est quelque chose de nuisible et pénible à supporter. Selon eux, dans les endroits où on enlève la voiture, on améliore d'un seul coup la qualité de la vie et, si on le fait pour des personnes déjà privilégiées, la distorsion devient telle que la suppression de la voiture en ville devient insupportable... Nous serons donc attentifs au fait qu'il n'y ait pas de report trop fort de circulation sur les zones périphériques.

Quant aux difficultés que M. Ducret citait tout à l'heure, nous partageons en partie sa vision, mais en partie seulement, parce qu'il s'agit bel et bien de dimanches et de jours de congé, et uniquement pendant la période estivale, laquelle n'est pas la plus chargée par les pendulaires.

En même temps, je pense que cette motion nécessite simplement d'être étudiée et peut-être un peu plus travaillée. Certaines difficultés se posent, mais le fait de pouvoir supprimer la voiture à certains endroits et obtenir des zones de loisirs qui s'étendent en centre-ville, et qui sont comme un poumon d'air frais à l'intérieur de la ville, eh bien, nous voyons cela d'un oeil assez positif.

Etant donné que certaines questions se posent encore par rapport à cette motion, je vous demanderai de la renvoyer à la commission des transports, afin qu'elle soit étudiée et que l'on effectue un travail sérieux.

M. Alain Meylan (L). Cette motion me plaît presque. Parce que c'est exactement ce qui pourrait se passer, en tout cas en partie, si l'on réalisait la traversée de la Rade. Magnifique ! Et pas seulement le dimanche et le samedi, mais tous les jours de la semaine et 365 jours par année ! Quelque part, il est vrai que je pourrais accéder, s'il n'y avait pas la volonté manifeste d'interdire tout trafic et tout développement économique à la ville - puisque, comme l'a rappelé M. Desbaillets, on parlait effectivement des samedis et, quand on sait l'importance du samedi pour l'emploi et les entreprises dans une ville, et particulièrement le centre-ville, on voit tout de suite les catastrophes que cela pourrait engendrer.

Quelqu'un dans cette salle me prêtait des propos déplorables, mais il s'est vite retourné puisqu'il a salué une consigne économique raisonnable sous la plume d'un journal patronal qu'il a - à juste titre - cité.

M. Gilles Desplanches (L). J'ai un peu le même point de vue que M. Meylan. Quand j'ai lu cette motion, j'ai été assez séduit par le titre, mais à un moment donné je me suis dit que cette motion manquait d'ambition... (Exclamations.)J'y arrive, sur le renvoi en commission ! (Remarque.)Monsieur Brunier, laissez-moi... (Brouhaha.)

Le président. Je vous prie de laisser l'orateur s'exprimer, comme les autres ont pu le faire jusqu'à maintenant. (Brouhaha. Remarque.)Le renvoi en commission a été demandé à quel moment, Monsieur le député ? A l'instant ! Alors, j'en prends bonne note. Et quelle commission avez-vous demandé, Monsieur Bavarel ? La commission des transports. Alors, un seul député par groupe pourra prendre la parole. Monsieur Desplanches, vous pourrez vous exprimer sur le renvoi en commission exclusivement.

M. Gilles Desplanches. Ce que je voulais absolument dire à mes collègues... (Protestations.)

Le président. Excusez-moi, Monsieur Desplanches ! Je le regrette, mais M. Meylan s'étant déjà exprimé, je ne peux pas vous donner la parole maintenant. Je la donne à M. Pierre-Louis Portier.

M. Pierre-Louis Portier (PDC). Le groupe démocrate-chrétien reprendra également à son compte les arguments de M. Ducret, à savoir que, sans traversée de la Rade, il est totalement utopique d'envisager une telle mesure, ne serait-ce que quelques dimanches, et même pendant les vacances d'été. Mais M. Ducret a déjà développé ces arguments-là, et je n'entends pas y revenir. J'aimerais... (Commentaires.)

Une voix. M. Desbaillets !

M. Pierre-Louis Portier. Et M. Desbaillets, excusez-moi ! Si vous me le permettez, j'aimerais avancer un peu vite dans l'ordre du jour et nous porter au point 28 qui prévoit que nous adoptions, dans un moment - et je pense que la gauche le fera avec nous, le rapport concluant à une proposition à l'unanimité - la hiérarchie du réseau routier genevois. J'ai la carte qui est annexée au rapport et en rouge figure le réseau primaire. Les quais figurent en rouge sur ce plan, ce qui signifie qu'ils sont donc classés en réseau primaire. Or, quelle est la définition de réseau primaire ? Le réseau primaire assure la fluidité du trafic entre les différents secteurs et sert au trafic de transit. Cela veut bien dire, Monsieur Deneys, Mesdames et Messieurs de la gauche, que votre proposition - elle est, bien sûr, romantique et sympathique - est, en l'espèce, tout à fait utopique. Vous savez que nous sommes également attachés à la tranquillité des rues, à la fluidité du trafic et, aussi, au bon déroulement de toutes les activités au centre-ville - nous l'avons prouvé précédemment, puisque nous avons été d'accord avec vous pour renvoyer en commission la motion concernant la rue du Rhône. Mais là, sincèrement, non seulement nous ne pouvons pas entrer en matière, mais nous nous opposons également au renvoi en commission.

M. Jacques Baud (UDC). Quelle joyeuseté que cette motion ! J'aimerais simplement rappeler que, depuis vingt ans, Genève est une ville morte tous les dimanches. Les commerces sont fermés, et si, en plus, on ferme les quais aux voitures, les touristes viendront encore moins qu'ils ne viennent ! (Remarque. Brouhaha.)

Le président. Monsieur Deneys, cessez d'interrompre l'orateur ! Je vous rappelle qu'il faut respecter la parole des autres.

M. Jacques Baud. Vous faites les malins, vous avez fermé les commerces, le dimanche, la semaine, et bientôt tous les jours ! (Remarque.)Et alors ? Eh bien, il n'y a plus de commerces, plus de touristes, et, le dimanche, tout est mort ! Vous êtes trop jeunes, bien sûr, et vous n'avez pas connu cela, mais Genève, dans les années cinquante, était une ville vivante, avec des milliers de touristes. Et des commerces ouverts !

Alors, quoi cela sert-il d'envoyer cette motion en commission ? Pour parler, pour discuter, pour perdre du temps ?! Tant que nous n'aurons pas un passage sous la Rade, qui déchargera les quais, on ne pourra plus rien en faire. Donc, je suis contre le renvoi en commission. Cela ne sert à rien, c'est du temps perdu.

M. Sami Kanaan (S). Comme mes préopinants, je m'exprimerai sur le renvoi en commission. C'est quand même agréable de constater que l'on est d'accord sur un certain nombre de choses. Je citerai, par exemple, la déclaration - qui figurera au Mémorial - de notre collègue Meylan qui dit que, si la traversée de la Rade devait se faire un jour, on pourrait fermer les quais tous les jours de la semaine au trafic motorisé. J'ai d'ailleurs toujours dit que, si la traversée de la Rade pouvait se justifier - il ne faut jamais dire «jamais» - c'était à ce prix-là, de dégager les quais de la circulation motorisée actuelle, éventuellement à l'exception du trafic de desserte. On pourrait même être d'accord avec la vision de notre collègue Baud qui a la nostalgie des années cinquante - quand il y avait beaucoup moins de voitures qu'aujourd'hui - ou avec la vision de notre collègue Ducret qui considère que les voitures sont source de nuisance.

J'aimerais rappeler qu'il s'agit d'une motion et que l'on parle de son renvoi en commission. Nous avons dit qu'elle était certainement perfectible et je vous rappelle que, dans le système de notre parlement, une motion n'est pas encore une décision: il s'agit de soumettre un projet au Conseil d'Etat pour rapport.

Vous avez apparemment la science infuse pour décider d'avance que ce n'est ni pertinent ni praticable. Je ne sais pas sur quoi vous vous basez, mais, si l'on vous suit, on devrait interdire les Fêtes de Genève, la Lake Parade, le Tour de Romandie et le Tour de Suisse cyclistes lorsqu'ils utilisent le quai de la rive droite... Là, cela ne vous pose pas de problème.

Les dimanches, les quais sont très peu fréquentés par le trafic automobile jusqu'à environ 17h, avant qu'il y ait le trafic de week-end. Vous rappelez à juste titre que l'on a, en commission, voté à l'unanimité la nouvelle carte de hiérarchie du réseau routier. On a fait la concession - malheureusement pour nous - de classer les quais en axe primaire. Mais c'est évident, notamment par rapport au trafic pendulaire. Plus personne, ici, n'oserait dire que les quais représentent un trafic de transit de longue distance, on souhaiterait qu'il passe par l'autoroute, mais il y a un trafic de desserte important pendant la semaine.

Vous qui êtes de fervents défenseurs de l'économie et du tourisme - de l'attractivité genevoise - on ne comprend pas que vous ne vouliez pas voir le potentiel que représentent ces quais. Je vous rappelle aussi qu'un renvoi en commission nous permettrait peut-être de se rendre compte où en est la Ville de Genève avec le réaménagement des quais. Les problèmes des baraquements, des bateaux, des toilettes, font partie d'un réaménagement intelligent des quais. Ce serait donc l'occasion pour le Grand Conseil d'examiner de plus près la gestion actuelle des quais.

C'est pourquoi nous plaidons pour un renvoi en commission. Vous pourrez toujours voter non à l'issue d'un débat, mais, en commission, on pourra au moins examiner de manière sereine, et avec des spécialistes, l'opportunité de fermer les quais quelquefois, de ne pas le faire du tout ou de le faire de manière partielle. Pour ces raisons, je trouve raisonnable de voter le renvoi en commission.

Mis aux voix, le renvoi de cette proposition de motion à la commission des transports est rejeté par 42 non contre 33 oui.

Le président. Je mets donc aux voix la motion dans son ensemble.

Mise aux voix à l'appel nominal, cette proposition de motion est rejetée par 44 non contre 36 oui.

Appel nominal