Séance du
vendredi 19 décembre 2003 à
14h
55e
législature -
3e
année -
3e
session -
14e
séance
P 1438-A
Débat
M. Christian Brunier (S), rapporteur. Nous pensions nous trouver face à une affaire simple: le DIP avait décidé de déplacer des classes spécialisées de l'école Peschier à celle des Crêts-de-Champel. Les parents d'élèves concernés se sont immédiatement mobilisés en rédigeant une pétition solidement argumentée et en la renvoyant tant au Conseil d'Etat qu'au Grand Conseil. Le conseiller d'Etat Charles Beer a immédiatement réuni les parties prenantes: les parents des élèves concernés, la Société pédagogique genevoise (les représentants des enseignants) ainsi que la Ville de Genève. Je précise que cette dernière a été invitée en tant que propriétaire des lieux. Les quatre parties prenantes ont rapidement trouvé un accord: il a été décidé de ne pas déplacer les enfants de l'école Peschier à celle des Crêts-de-Champel, mais de les installer dans un bâtiment sis à côté de l'école Peschier - le Chalet Spring.
La situation semblant réglée, la commission de l'enseignement a décidé à l'unanimité de déposer cette pétition à titre d'information sur le bureau du Grand Conseil. Un célèbre conseiller administratif de la Ville de Genève nous a cependant envoyé un courrier pour se plaindre de ne pas avoir été félicité dans mon rapport. Je souhaite donc m'excuser de ne pas l'avoir remercié et je vous propose d'acclamer le grand bienfaiteur de l'école Peschier, Manuel Tornare ! (Applaudissements.)
Le président. Quelle ambiance ! La parole est à M. le conseiller d'Etat Charles Beer.
M. Charles Beer, conseiller d'Etat. Je profite de l'occasion qui m'est offerte par cette discussion pour relever deux éléments.
En premier lieu, il faut reconnaître que l'enseignement spécialisé souffre très clairement, dans notre canton, du fait qu'il ne peut être localisé de façon aussi pérenne que les classes dites «ordinaires». Là, seules les questions d'affectation, de rues et de quartiers font foi par rapport aux différents blocs et établissements scolaires. Il existe donc une forme d'inégalité de traitement sur laquelle il nous faut nous pencher. Je tiens à dire qu'au-delà de la pétition nous nous sommes attaqués à cette inégalité.
Je souhaite par ailleurs vous communiquer deux bonnes nouvelles. La première est la suivante: à l'occasion de cette pétition est née une association de parents d'enfants scolarisés dans des classes spécialisées. Une telle mesure est indispensable pour que ce secteur évolue - ce qui constitue une priorité pour le département. La seconde bonne nouvelle, qui va de pair avec les remerciements et les félicitations concernant la création de cette association, renvoie au bon fonctionnement du partenariat entre le canton et la Ville de Genève dans cette affaire. Le partenariat fonctionne du reste toujours très bien avec l'ensemble des communes. Je souhaite donc profiter de cette occasion pour remercier non seulement la Ville de Genève - ainsi que Manuel Tornare pour son engagement personnel dans cette affaire - mais également l'ensemble des conseillers administratifs des communes genevoises pour leur collaboration en cas de problèmes sur leur territoire. La collaboration entre les communes et le canton est absolument indispensable pour qu'au niveau primaire pédagogie et organisation administrative puissent rimer en faveur de l'intérêt des enfants - y compris des divisions spécialisées.
Le président. Merci, Monsieur le conseiller d'Etat. Il vous est proposé de déposer cette pétition sur le bureau du Grand Conseil à titre de renseignement.
Mises aux voix, les conclusions de la commission de l'enseignement et de l'éducation (dépôt de la pétition sur le bureau du Grand Conseil à titre de renseignement) sont adoptées.