Séance du
jeudi 23 octobre 2003 à
17h
55e
législature -
2e
année -
12e
session -
73e
séance
IU 1488
M. René Ecuyer (AdG). La troisième question s'adresse à l'ensemble du Conseil d'Etat.
Le président. Vous savez, qu'en principe, vous n'avez droit qu'à deux interpellations...
M. René Ecuyer. Mesdames et Messieurs les conseillers d'Etat, vous êtes accusés de chouchouter les requérants d'asile criminels, noirs et albanais, en les laissant dans l'impunité, en leur offrant un logement, la sécurité sociale, le confort, l'oisiveté. Vous représentez l'autorité et vous êtes donc les chouchouteurs.
Il y a un parti qui réclame actuellement deux places sur sept au Conseil fédéral, en faisant élire les siens en répandant des fausses nouvelles, des mensonges, des accusations graves à l'égard des autorités élues, en dressant une partie de la population contre l'autre. J'ai peur pour la démocratie.
Mesdames et Messieurs les conseillers d'Etat, qu'attendez-vous donc pour réagir ? Prenez la parole, répondez publiquement qu'un requérant d'asile vit généralement dans un baraquement, dans une bâtisse souvent à la limite de la salubrité, qu'il reçoit douze francs par jour, que sur cent personnes qui frappent à la porte de ce pays, soixante sont immédiatement refoulées, que parmi les quarante qui sont retenues, seules neuf obtiendront le statut de requérant d'asile.
C'est vrai que j'ai peur pour la démocratie et «UDC über alles»: jamais.
Le président. Monsieur Ecuyer je vous rappelle au règlement: vous n'avez droit qu'à deux interpellations par député. Vous auriez pu la faire par l'entremise d'un de vos collègues. La parole est à M. le conseiller d'Etat Unger.
M. Pierre-François Unger, conseiller d'Etat. Je ne répondrai que très partiellement à votre dernière question, Monsieur Ecuyer - cette dernière question qu'il ne fallait pas poser, non pas qu'elle ne fût pas pertinente, mais que c'était la troisième, alors que vous n'aviez droit qu'à deux interpellations.
Nous avons eu des échanges dans ce parlement, en matière d'asile, qui se sont toujours déroulés sereinement. Des abus de langage, d'un côté ou de l'autre, pourraient nuire à cette sérénité.
Vous savez que la Suisse est une terre d'asile, que Genève est une ville internationale qui a particulièrement oeuvré en matière d'asile. Un grand nombre de décisions dépendent de l'autorité fédérale. Nous avons eu l'occasion, à réitérées reprises, de nous prononcer contre des décisions fédérales qui avaient été prises.
La vie d'un requérant n'est pas simple, nous en sommes parfaitement conscients, mais elle est décente. Il ne faut pas caricaturer les histoires.
Le président. Sur les deux premières interpellations, la réponse vous sera donnée demain.
Cette interpellation urgente est close.