Séance du
jeudi 18 septembre 2003 à
20h45
55e
législature -
2e
année -
11e
session -
67e
séance
IU 1471
M. Carlo Lamprecht, conseiller d'Etat. Je m'attendais bien entendu à cette question, puisqu'il y a au moins cinq sujets qui reviennent ce soir, notamment à travers la presse.
Tout d'abord, il faut dire que la structure du chômage n'est pas généralisée, aujourd'hui. Elle touche toutes les branches, et dans chaque branche, il faut faire preuve d'un peu de créativité. Les structures que nous avons sont globales, générales. Nous avons bien entendu ouvert un secteur, à l'office cantonal de l'emploi, spécifiquement pour les gens du secteur des banques, des finances et du commerce. Au-delà de cela, il faut essayer d'avoir des relais avec les responsables des ressources humaines, ceux qui engagent. Si nous n'avons pas ces relais-là, nous n'avons pas les passerelles qui nous permettent de savoir là où il y a des emplois à repourvoir, ni de quelle manière, ni avec quelle formation. Ce sont des gens très spécialisés aujourd'hui, qui se trouvent dans une même situation désespérée, qui touche toutes les couches de la population. Je dirai que les différentes études qui ont été menées... (Brouhaha. Le président agite la cloche.)
Le président. Continuez, Monsieur le conseiller d'Etat.
M. Carlo Lamprecht. Je l'ai dit tout à l'heure en répondant à une question de M. le député Catelain, il n'y a pas qu'une seule manière, il faut un peu de créativité. Je viendrai avec une dizaine de propositions pour lutter pour l'emploi, plutôt que contre le chômage, parce qu'on a beau faire tout ce qu'on veut, il faut des emplois.
En ce qui concerne la lutte pour l'emploi, on a commencé par les secteurs qui sont touchés. Un des secteurs qui est touché, c'est le secteur industriel. Il y aura des propositions qui viendront aussi dans ce domaine. Elles ne sont pas tout à fait finalisées. Un secteur très touché aujourd'hui, je l'ai dit, c'est le secteur bancaire. Je rappelle ici que pour mille emplois perdus dans le secteur bancaire, il y a trois mille emplois, associés à ce secteur, d'informaticiens, de consultants, de services, qui sont perdus.
Nous luttons en collaboration avec ceux qui veulent bien collaborer et qui payent aussi, au travers de leurs responsabilités: puisque ce sont les réformes structurelles qui font qu'il y a beaucoup de gens au chômage, on a voulu aussi les impliquer dans cette lutte contre le chômage. Cette structure mise en place a pour objectif d'offrir un relais entre les chômeurs et le marché du travail, et non pas de prendre en main les personnes touchées d'une manière particulière. La structure vise à les aider à trouver un nouvel emploi et à leur donner des outils professionnels que, nos gens, au service cantonal de l'emploi, n'ont pas forcément sous la main, pour essayer de les rendre plus autonomes.
Il subsiste nos structures, les bureaux qu'on a ouverts exprès pour cette branche, à l'office cantonal pour l'emploi à la rue Gavard, qui continuent à s'occuper de cela. Mais, croyez-moi, on prendra d'autres mesures, les unes généralisées, les autres spécifiques à des secteurs, pour essayer de résoudre la crise de l'emploi. Il n'y a pas de formule magique. Si je l'avais, je serais très heureux de vous la vendre, et surtout de la vendre à ceux qui demandent un emploi.
Cette interpellation urgente est close.