Séance du
jeudi 18 septembre 2003 à
17h
55e
législature -
2e
année -
11e
session -
66e
séance
IU 1470
Mme Loly Bolay (S). Mon interpellation urgente s'adresse à M. Carlo Lamprecht. Monsieur Carlo Lamprecht, la presse s'est fait l'écho, cet été, des dysfonctionnements, des problèmes rencontrés par les nombreuses personnes qui ont été employées au casino du lac de Genève. A peine ouvert, les problèmes liés au personnel éclatent au grand jour. Les pratiques peu orthodoxes du casino du lac de Genève nous préoccupent, Monsieur le conseiller d'Etat.
Afin de présenter un dossier «béton», face à la commission fédérale des banques, le casino du lac de Genève a ouvert plusieurs postes. Je parle notamment d'un poste d'administrateur financier et administratif. En fait, ce poste s'est avéré très vite être un poste fictif, puisqu'une personne, venant de Paris, n'ayant pas le permis de travail sur Suisse, assumait ces responsabilités. Par ailleurs, le casino du lac de Genève ne s'est pas privé d'engager des consultants français qui n'avaient pas les compétences pour travailler sur le territoire suisse. L'office cantonal de l'emploi et, subsidiairement, le service de la main-d'oeuvre étrangère en ont été averti.
D'où ma question, Monsieur le conseiller d'Etat: vos services ont-ils mené une enquête pour savoir si ces pratiques discutables sont sous contrôle, ou bien est-ce que la société Partouche peut tout faire dans cette République ? Ils viennent d'arriver et ils ont déjà des pratiques que nous condamnons.
M. Carlo Lamprecht, conseiller d'Etat. Madame la députée, vous avez raison de souligner ces dysfonctionnements. Je n'en ai pour l'instant connaissance qu'à travers la presse. Je rappelle aussi que j'ai été le premier, lorsqu'il y a eu la transition entre les deux casinos - bien avant que le casino de Meyrin ne soit attribué - à réunir à la fois les partenaires sociaux et les commissions du personnel du casino pour essayer d'influencer de toute ma force le fait que la nouvelle société devait, en priorité, engager des personnes qui avaient la capacité de le faire, et qui fonctionnaient déjà au casino de Genève.
Je ne sais pas, aujourd'hui, où nous en sommes. Je rappelle que je n'ai jamais rencontré M. Partouche et que je l'avais convié à participer à une séance pour parler de tout ça. Pour une raison qu'il lui appartient de justifier, il n'a pas tenu à être présent ce jour-là. A la lumière de ce que vous me dites, je ferai une enquête auprès de mon département et de la main-d'oeuvre étrangère pour savoir comment les choses se sont passées.
Cette interpellation urgente est close.
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, nous reprendrons nos travaux à 20h30 avec la suite des interpellations urgentes.