Séance du
vendredi 13 juin 2003 à
17h
55e
législature -
2e
année -
9e
session -
53e
séance
IU 1419
M. Charles Beer, conseiller d'Etat. La question que soulève Mme Roth-Bernasconi mérite notre attention - comme toutes les questions relatives à l'apprentissage - puisque dans ce processus de formation, il y a une dépendance très forte vis-à-vis du marché du travail. Ce que j'aimerais rappeler en préambule à cette réponse, c'est que les stages que vous évoquez sont des stages de trente-neuf semaines, destinés tout particulièrement aux élèves de l'Ecole de commerce ayant passé leur diplôme et cherchant à obtenir, après ce stage et un travail de recherche, leur titre de maturité professionnelle. Durant ce stage de trente-neuf semaines, ils sont payés 1500 F au minimum - c'est le salaire annoncé. Il faut savoir que, chaque année, une centaine de diplômés sont potentiellement intéressés à suivre ce type de stage. (Brouhaha. Le président agite la cloche.)Il est également important de préciser que le marché du travail à Genève est tendu, puisqu'il y a toujours une difficulté à trouver des stages qui soient formateurs, c'est-à-dire qui permettent de concilier pratique professionnelle et accomplissement du mandat tel qu'il est prévu dans le contrat de stage.
En outre, le département de l'instruction publique et le département de l'économie, de l'emploi et des affaires extérieures se sont engagés à faire en sorte que l'ensemble des jeunes intéressés par ce type de stage puissent trouver une place. Ainsi, la structure Interface Entreprises a été créée il y a de cela quelques années. Elle a été fortement mobilisée pour la recherche de stages. Aujourd'hui, le fait que cette structure tienne des permanences et fasse des démarches a permis d'obtenir la réponse de 131 entreprises potentiellement intéressées à recevoir des stagiaires, dont une vingtaine de places dépendent des services de l'Etat. Aujourd'hui, nous pensons qu'il y aura adéquation entre l'offre et la demande, c'est-à-dire entre le nombre de places proposées et le nombre de jeunes intéressés qui n'ont pas encore eu leur diplôme - on peut les évaluer à 80 ou 90 - ajoutés au nombre de jeunes qui l'ont déjà passé au cours d'une année précédente.
Toutefois, étant donné le suivi extrêmement fin opéré par la structure Interface Entreprises, il n'est pas exclu d'entamer de nouvelles démarches, de manière à s'assurer que chaque jeune puisse trouver un stage. Voilà ce que je pouvais dire aujourd'hui par rapport à votre interpellation. On sait qu'il y a 47 candidats issus d'années précédentes, ce qui fait un total de 120 personnes, pour 131 places de stages, et donc un nombre de places suffisant.
Cette interpellation urgente est close.
Le président. Merci, Monsieur le conseiller d'Etat. Il y a beaucoup d'agitation en ce moment dans cette salle. Comme nous allons entendre maintenant les réponses du Conseil d'Etat aux interpellations concernant le sommet d'Evian, je souhaite que les députés puissent regagner leurs places. Ceci d'autant plus que plusieurs photographes de divers médias sont présents.