Séance du
jeudi 12 juin 2003 à
17h
55e
législature -
2e
année -
9e
session -
50e
séance
IU 1427
M. Jean-Marc Odier (R). Monsieur le président, mon interpellation urgente s'adresse au Conseil d'Etat dans son ensemble.
Dans un communiqué de presse du mercredi 11 juin, le Conseil d'Etat informe que l'Etat de Genève prévoit une aide urgente aux victimes des manifestations contre le G8, laquelle étant à bien plaire et ne saurait être considérée comme une reconnaissance de responsabilité de l'Etat.
Je salue la promptitude de la réaction du Conseil d'Etat, mais, contrairement à lui, je pense que l'Etat ne peut se dégager de sa responsabilité. Les tribunaux jugeront, mais que penseront-ils d'un Etat dont les autorités législatives et exécutives autorisent une manifestation alors qu'elles ont connaissance des actes de vandalisme qui se préparent et qu'elles ne maîtriseront pas ?
Dans la nuit de samedi à dimanche, les casseurs s'en sont pris aux commerces sans être inquiétés par les forces de l'ordre. La police connaissait la manière de procéder des casseurs, organisés en petits groupes. Bien que l'opinion publique soit partagée à l'égard de la manifestation et des perturbations engendrées, elle est en revanche unanime pour condamner les actes de vandalisme et ne comprend pas pourquoi la police n'est pas intervenue dans la nuit de samedi à dimanche.
Telle est donc la question que je pose au Conseil d'Etat avec les précisions suivantes: la police ne disposait-elle pas de petites unités mobiles, capables d'intervenir rapidement à différents endroits de la ville, comme il fallait s'y attendre, ou, tout simplement, n'a-t-elle pas reçu l'ordre d'intervenir ?