Séance du
vendredi 28 mars 2003 à
17h
55e
législature -
2e
année -
6e
session -
32e
séance
IUE 49
M. Charles Beer, conseiller d'Etat. La question de l'étude PISA n'est pas véritablement, pour la première fois, au centre des travaux du parlement ou des interpellations urgentes.
Au titre d'exercice de lecture, j'aimerais en premier lieu rappeler aux députés de l'UDC qui déposent cette interpellation qu'il leur est possible de consulter le Mémorial, où ils trouveront un certain nombre de réponses.
Ce sujet est toutefois sérieux puisque l'étude PISA tente de mesurer les capacités de lecture des élèves.
Il faut retenir les éléments suivant: en Suisse, les résultats ont, en gros, été ni mauvais ni bons, c'est-à-dire intermédiaires. La moyenne étant représentée par le chiffre 500, la Suisse se trouve très légèrement en-dessous de la moyenne avec 494 points. Toutefois, la situation est encore un peu moins bonne à Genève, puisque nous atteignons péniblement les 479 points...
A partir de ce constat, comme cela avait été annoncé il y a un certain nombre de mois, pour ne pas dire d'années, le canton de Genève se penche sur «l'évaluation de l'évaluation» pour connaître les conséquences à en tirer. Au niveau genevois, le SRED est chargé de cette mission avec les différents services au niveau romand, de manière à pouvoir analyser ces résultats qui - je tiens à le relever au passage - sont meilleurs dans le canton de Fribourg, nettement, et dans le canton du Valais. Certains enseignements au niveau romand devraient nous éclairer.
Cela dit, il faut tenir compte de la situation particulière de Genève, notamment de son tissu urbain, du fait qu'il s'agit d'une ville internationale, multiculturelle, qui a de multiples richesses liées à ces différentes cultures, mais aussi un certain nombre d'obligations qui découlent directement de cette volonté et de cette capacité d'accueil. Pour faire une comparaison plus adéquate, il faudrait donc la comparer à une ville comme Toronto, dont le tissu urbain est plus similaire au sien.
Dès lors, les résultats, qui seront connus au niveau de l'observation genevoise et romande dès cet été, seront communiqués à la commission de l'enseignement, qui reste bien entendu à votre disposition.
Afin de faire taire un certain nombre de rumeurs liées à l'étude PISA, je relève que les élèves qui ont passé ce test - il n'y a aucune gloriole à cela - sont âgés de 15 ans et qu'ils ont reçu un enseignement traditionnel. (Applaudissements.)
Cette interpellation urgente écrite est close.