Séance du
jeudi 27 février 2003 à
17h
55e
législature -
2e
année -
5e
session -
21e
séance
IU 1355
M. André Reymond (UDC). Mon interpellation s'adresse au département de l'instruction publique. L'étude menée en 1998 par l'Institut suisse de prévention de l'alcoolisme et de la toxicomanie, avec le soutien de l'Office fédéral de la santé publique et des cantons, a mis en évidence des données inquiétantes concernant la violence dans les écoles suisses.
Lors des sondages effectués dans les classes, 15% des garçons et 5% des filles ont avoué avoir déjà apporté une arme - couteau, matraque, arme à feu, etc. - à l'école. Deux-tiers des enfants interrogés ont déclaré avoir été maltraités physiquement ou isolés socialement. Que fait-on dans le canton de Genève contre cette violence ? Malgré diverses mesures au niveau des cantons, la violence à l'école reste un problème brûlant. Selon l'étude, la meilleure manière d'agir contre la violence à l'école est de prendre des mesures combinées, impliquant simultanément la classe scolaire, l'organisation de l'école, le contexte familial des enfants, voire d'autres partenaires. De grands espoirs sont également fondés sur un concept de prévention allant encore plus loin, c'est-à-dire englobant le contexte communal - activités sociales en faveur des jeunes, climat entre voisins, environnement informatif notamment - et le contexte physique et matériel des jeunes - accès aux drogues, possibilité de recourir au soutien des parents ou de l'environnement social.
C'est pourquoi le groupe UDC désire poser au Conseil d'Etat les questions suivantes: comment le Conseil d'Etat juge-t-il la situation en matière de violence dans les écoles publiques genevoises depuis le début de cette année ? Le Conseil d'Etat partage-t-il le point de vue selon lequel il y a un lien entre l'éducation donnée par les parents et les manquements à cet endroit, et la violence à l'école ? Si oui, quelles mesures entend-il prendre pour remédier à cet état de fait. Troisièmement, le Conseil d'Etat est-il d'avis qu'il faille faire participer les parents qui n'assument pas leur tâche éducative aux coûts des mesures qui doivent être prises ? Quelles mesures le Conseil d'Etat a-t-il déjà prises dans ce contexte ? A-t-on pu constater que des parents soumis à des obligations financières assumeraient mieux leur tâche éducative ? Quatrièmement, le Conseil d'Etat est-il aussi d'avis que la violence à l'école doit être combattue non seulement par des mesures préventives, mais aussi par la répression ? Le Conseil d'Etat est-il d'accord que des mesures disciplinaires sévères soient prises à l'encontre des élèves fautifs, des mesures pouvant aller jusqu'à l'exclusion ? Les règlements scolaires ne devraient-ils pas être réactualisés sur la question de discipline, d'incivilité et de respect ? Qu'a fait le Conseil d'Etat dans ce domaine jusqu'ici ?