Séance du
jeudi 30 janvier 2003 à
17h
55e
législature -
2e
année -
4e
session -
16e
séance
IU 1339
M. Robert Iselin (UDC). Ma seconde intervention porte sur un sujet au moins aussi sérieux, je veux dire par là les finances publiques. Il n'est jamais agréable de jouer les Cassandre. L'UDC en sait quelque chose, laquelle prêche depuis son arrivée dans ce parlement en faveur de beaucoup plus de parcimonie dans les finances publiques, un discours accueilli par certains avec incrédulité et par beaucoup par des moqueries et des tentatives de nous ridiculiser. Il suffisait de voir les hochements de têtes lorsque, le 13 décembre 2002, nous avons, seul parti dans cette République, refusé un budget dispendieux, fruit d'esprits prodigues. (Brouhaha.)Contrairement à ce que beaucoup d'entre vous pensent - et ils se bercent vraiment d'illusions ! - la situation financière de l'Etat est d'une assez considérable gravité car, en fait, la dette publique n'est pas de dix milliards, comme le prétendait un quotidien mercredi dernier, mais de douze et demi, car il faut tenir compte des engagements vis-à-vis de la Banque cantonale. (Manifestation dans la salle.)Cela équivaut à 120 000 F pour une famille de quatre personnes.
Le temps à disposition est trop court pour élaborer ou esquisser en détail ici une éventuelle solution. Laissez-moi cependant mentionner un certain nombre de propositions. Un: reprendre le budget 2003; le budget est une loi, une loi peut toujours être corrigée. (Brouhaha.)Deux: il n'est pas question, du point de vue de l'UDC, de mettre brutalement des collaborateurs à la porte - si tant est que cela soit possible - mais il faut, par le moyen des départs naturels, qui sur trente mille personnes sont importants, diminuer en quelques années la masse salariale. Trois: pour parvenir avec moins d'employés à assumer la même masse de travail, il convient de réorganiser l'Etat de Genève et ses institutions autonomes. Pour ce faire, ce qui ne peut être réalisé que de l'intérieur, il faut une volonté affichée in corporedu Conseil d'Etat ,ainsi que la création d'un organisme spécial soumis au Conseil d'Etat, chargé de réorganiser l'Etat et de le sortir de la fin du 19ème siècle en centralisant et en simplifiant tout ce qui peut l'être. (Manifestation dans la salle.)Même si, en comparaison helvétique, les employés de l'Etat de Genève semblent bien payés, ce serait une mauvaise politique de diminuer les rémunérations. La solution réside dans l'augmentation de l'efficacité du corps des fonctionnaires. Entendez par là plus de mobilité (Le président agite la cloche.),formation continue, réorganisation des tâches attribuées à chaque poste, développement intense de l'informatique.
Le président. Il vous faut conclure !
M. Robert Iselin. Des efforts sont déjà déployés dans ce sens - voyez le centre des technologies de l'information ! Ils doivent être poursuivis à toute allure.
Le président. Mme Brunschwig Graf vous répondra à la fin des interpellations urgentes. La parole est à M. le député Brunier.