Séance du
jeudi 30 janvier 2003 à
17h
55e
législature -
2e
année -
4e
session -
16e
séance
IU 1338
M. Robert Iselin (UDC). Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, les mythes fondateurs ont une importance indéniable dans les sociétés humaines: ils les soutiennent et contribuent à la cohésion sociale. Combien est-ce plus vrai encore quand il s'agit d'événements historiques qui n'ont rien de mythiques ! Genève a commémoré l'an dernier le 400ème anniversaire de l'Escalade, marqué notamment par la célébration à Saint-Pierre du culte institué par une décision du gouvernement de l'époque prise le 3 décembre 1603. Comment se fait-il que le gouvernement d'aujourd'hui ait été absent à cette cérémonie, qui dépasse de très loin les frontières confessionnelles - de toute façon de nos jours, Dieu merci, sensiblement atténuées ! ? (Brouhaha.)
Si je puis comprendre - sans les suivre - ces membres du gouvernement qui louchent en direction d'une Suisse sans armée, il faudrait tout de même se demander ce qu'il serait advenu en 1602 d'une Genève sans armée. N'y avait-il pas parmi les sept membres du gouvernement l'un de nos magistrats pour participer à ces instants particulièrement émouvants ? Heureusement, pour atténuer nos regrets avons-nous pu, dans le célèbre cortège qui orne cette célébration, applaudir M. le conseiller d'Etat Unger, maîtrisant habilement un fier destrier.
Pour remédier au souvenir qui n'aura pas été, j'ai le plaisir, à titre personnel, de remettre à chaque membre du gouvernement une cassette-CD reproduisant le culte en question, auquel ont assisté parmi d'autres - je m'en voudrais de ne pas les mentionner - Mme la conseillère fédérale Ruth Dreifuss et M. le procureur général.
Vous voudrez bien, Monsieur le président, me donner quelques secondes de plus pour procéder à cette remise !
M. Carlo Lamprecht, conseiller d'Etat. Je dois faire amende honorable, puisque je devais ce jour-là représenter le Conseil d'Etat à ce culte. Un empêchement de dernière heure m'a empêché d'y assister. Je vous prie donc de bien vouloir m'en excuser.
Cette interpellation urgente est close.
Le président. La parole est à M. le député Brun...
M. Robert Iselin. J'ai une deuxième intervention !
Le président. Il faut l'annoncer tout de suite, Monsieur, de sorte que l'on puisse vous répondre tout de suite si votre interpellation concerne le même conseiller d'Etat. Allez-y, Monsieur Iselin.