Séance du
jeudi 14 novembre 2002 à
17h
55e
législature -
2e
année -
1re
session -
1re
séance
RD 454
Le président. Mesdames et Messieurs les députés, nous avons reçu une lettre de notre collègue, Mme Mireille Gossauer-Zurcher, nous annonçant qu'elle désire démissionner de son mandat de députée, avec effet à l'issue de la séance de 17 h de ce jour.
Madame la secrétaire, je vous prie de bien vouloir procéder à la lecture de cette lettre.
Le président. Mme Mireille Gossauer-Zurcher est députée depuis neuf ans. Elle a été élue en 1993, 1997 et 2001.
Elle a fonctionné comme secrétaire du Bureau en 1999 et en 2001. Elle a été présidente de la commission des pétitions en 1998, présidente de la commission des visiteurs officiels en 1999, et présidente de la commission des droits politiques et du règlement du Grand Conseil en 2001.
Nous la remercions de son activité au sein de notre parlement et la remercions également pour son dynamisme et son engagement. Nous lui remettons le stylo traditionnel. Et, surtout, Mesdames et Messieurs les députés, nous lui souhaitons, pour elle et sa famille, que les nuages présents disparaissent et laissent place à un soleil bien mérité. Salut, Mireille !
(Applaudissements. M. Bernard Annen remet le stylo souvenir à Mme Mireille Gossauer-Zurcher et lui fait la bise.)
M. Christian Brunier (S). Il est toujours difficile et émouvant de voir une amie quitter ce parlement...
Je vais tenter de remercier Mireille de manière concise, car, vous l'avez compris à la lecture de sa lettre de démission, Mireille n'aime pas ceux qui parlent trop longtemps dans ce législatif... (Exclamations.)Et de nombreuses personnes sont concernées par ce syndrome !
Pour nous, Mireille, c'est avant tout celle qui a toujours apporté de la convivialité et de l'humanité dans ce parlement - sa lettre de démission le montre. Au-delà de nos différences d'idéaux, au-delà de nos débats d'idées, Mireille a su nous montrer que derrière chaque député il y a un être humain et l'importance des qualités humaines.
Représentante du parti socialiste au Bureau du Grand Conseil à deux reprises, présidente de plusieurs commissions - notre président a cité la liste - Mireille a été une députée avant tout au service des plus défavorisés de ce canton. Et cela est tout à fait cohérent avec ses engagements personnels et politiques, sa formation de travailleuse sociale et ses engagements associatifs, au sein d'associations telles que Les Colis du coeur ou l'Ageta, l'organisation qu'elle préside. Mireille nous a rappelé à plusieurs reprises qu'il y avait dans notre canton - qui est l'un des plus riches du monde - des personnes qui ont peu de moyens et qui connaissent une détresse que nous ne voyons pas toujours derrière les murs de ce parlement.
Face à ce désespoir, l'engagement politique doit s'orienter en priorité par rapport aux plus faibles de notre société, où l'arrivisme et l'égoïsme prennent trop souvent le pas sur la solidarité.
Mais cet engagement pour davantage de justice sociale montre aussi que Mireille a toujours privilégié l'action au bla-bla politicard... Et si elle nous quitte aujourd'hui, ce n'est vraiment pas un hasard !
Mireille, c'est aussi pour moi, pour nous, l'une des militantes qui s'est engagée fermement après la débâcle socialiste bien méritée de 1993, pour mener un travail de rénovation du parti qui nous a conduits à la victoire en 1997.
Cette aventure est l'histoire d'une équipe, mais, surtout, un parcours d'amitié très forte.
En ce jour du départ de Mireille du Grand Conseil et en ce jour de fin de présidence de notre ami Bernard Annen, j'ai une pensée toute particulière pour notre futur ex-président, puisque, avec le départ de Mireille - il faut bien le reconnaître - Bernard perd son plus fidèle public pour ses histoires coquines, voire cochonnes, il faut le dire, Bernard... (Rires.)Dans ce registre, je pense qu'il va rapidement trouver des remplaçant-e-s à Mireille !
Le groupe socialiste - je pourrais dire le parlement - embrasse très fort Mireille et René, et souhaite la bienvenue à Jacqueline Pla, qui revient parmi nous après une année d'absence.
(Applaudissements M. Christian Brunier offre un bouquet de fleurs à Mme Mireille Gossauer-Zurcher en l'embrassant.)
Le président. Vous ne me l'aviez jamais faite, celle-là, Monsieur Brunier ! Nous passons au point suivant de notre ordre du jour...