Séance du
vendredi 25 octobre 2002 à
14h
55e
législature -
1re
année -
12e
session -
64e
séance
M 437-B
Débat
Le président. Cet objet est tellement vieux, j'espère qu'aucun de nos anciens collègues n'est décédé...
M. Sami Kanaan (S). Effectivement, on aura mis le temps à répondre à cette motion: quinze ans ! Je ne veux pas critiquer le Conseil d'Etat actuel, parce qu'au moins lui l'a fait. Mais, avant, un certain nombre de magistrats du département concerné ne se sont visiblement pas beaucoup intéressés à la question soulevée par cette motion. Pourtant, c'était une motion multipartis, dans la mesure à j'arrive à identifier les appartenances politiques des différents auteurs...
J'aimerais brièvement rappeler que les réponses du Conseil d'Etat se suivent et se ressemblent sur ces problèmes. On y trouve malheureusement toujours la même phrase: le contrôle serait indispensable mais n'est pas fait de manière satisfaisante. Ce constat a au moins le mérite de l'honnêteté, mais cela devient lassant. Dans le cas des Eaux-Vives, quartier que je connais bien puisque j'y réside, le problème est particulièrement évident.
Le système des macarons est une excellente idée mais à deux conditions. Premièrement, que le contrôle ait lieu, et il n'a pas lieu de manière suffisante. A cet égard, on voit malheureusement encore aujourd'hui les différents responsables - la Ville, l'Etat, la Fondation des parkings - se rejeter la responsabilité de cette situation, au lieu de trouver des solutions. La deuxième condition pour que le système des macarons fonctionne, c'est qu'il y ait une certaine relation entre le nombre de macarons délivrés et le nombre de places possibles. Or, justement, dans le quartier des Eaux-Vives, il y a un nombre de places bleues nettement inférieur au nombre de macarons délivrés pour les habitants; de même pour les macarons commerçants par rapport au nombre de places de livraison ou aux places bleues. Dans ces conditions, même avec un macaron, même avec un contrôle suffisant, les gens ont peu de chance de trouver une place. Et si on ne s'attaque pas à ce problème, la frustration aussi bien des habitants que des commerçants ne fera qu'augmenter.
Puisque ce Grand Conseil compte de nombreux défenseurs des commerçants - d'ailleurs peu présents en ce moment - il ferait mieux de s'attaquer à ce genre de problème concret, plutôt que de faire de grandes théories. Pour les commerçants des Eaux-Vives, cela devient un problème existentiel: ils ne peuvent pas travailler correctement, ils sont obligés de se garer n'importe où pour faire leurs livraisons, dans la mesure où leurs places sont sans arrêt occupées par des véhicules qui n'ont rien à y faire. Donc, même si on peut remercier le Conseil d'Etat pour son honnêteté, il ne suffit pas d'être honnête: il faut vraiment trouver des solutions, et vite !
Le Grand Conseil prend acte de ce rapport.