Séance du
jeudi 24 octobre 2002 à
20h45
55e
législature -
1re
année -
12e
session -
63e
séance
IU 1309
Mme Ariane Wisard (Ve). Ma question s'adresse à Mme Brunschwig Graf.
Madame la présidente, ma question se rapporte à la mixité des formations dans les collèges et écoles de commerce. Je crois pouvoir affirmer que nous sommes nombreux dans ce parlement à être particulièrement attachés au mélange des élèves suivant des formations gymnasiales ou professionnelles au sein d'un même établissement.
Cette mixité est un enrichissement pour les adolescents et les enseignants et développe notamment un esprit de tolérance et d'ouverture.
Au printemps 2002, vous décidiez de supprimer la filière gymnasiale au collège et école de commerce Nicolas-Bouvier pour la rentrée 2002. Une vague de réactions a suivi cette annonce et une lettre vous a été adressée, assortie de signatures provenant des maîtres d'enseignement professionnel et gymnasial, ainsi que de nombreux élèves.
Les signataires de cette lettre vous demandaient de revenir sur votre décision et de maintenir les différentes filières proposées à l'école de commerce Nicolas-Bouvier. Après les avoir rencontrés dans un esprit consensuel vous avez consenti à leur demande. Cette rentrée 2002 s'est donc effectuée avec les différentes filières.
Vous aviez toutefois annoncé vouloir engager une étude sur la mixité des formations au sein des établissements du post-obligatoire. Un questionnaire sur ce sujet a d'ailleurs été élaboré à l'attention des élèves et des apprentis des collèges et écoles de commerce, des élèves de certains collèges et également à l'attention des enseignants. J'aimerais savoir où en est cette étude et quelles sont vos intentions quant à la poursuite de la mixité des formations dans les collèges et écoles de commerce de Genève et, plus particulièrement, dans celui de Nicolas-Bouvier.
J'aimerais connaître également le calendrier de ces différentes étapes, car il me semble important que les députés soient rapidement informés avant que d'éventuelles décisions de changement ne surviennent.
Mme Martine Brunschwig Graf, conseillère d'Etat. Il est totalement faux de dire que j'ai pris une quelconque décision au printemps 2002. A ce moment, il y avait des propositions émanant des gens qui avaient étudié des solutions pour la rentrée 2002.
Une fois pour toutes, j'aimerais préciser que chaque document qui sort ou qui est débattu ne fait pas l'objet d'une décision avant même qu'on ait pu l'examiner.
J'ai effectivement reçu les étudiants des collèges concernés. Je les ai entendus et j'ai pris acte du fait que, si une décision devait être prise un jour, celle-ci ou une autre, elle méritait des travaux plus approfondis, ce que j'avais dit d'ailleurs aux auteurs de l'étude avant de recevoir les étudiants.
Aujourd'hui, j'ai donné un délai jusqu'à la fin de cette année pour que l'étude commandée produise ses fruits. Je n'en connais pas le résultat, ni celui des analyses, et je donnerai au parlement, le moment venu, le calendrier qui s'impose, après avoir pris connaissance de ses résultats. Je me suis d'ailleurs engagée à faire en sorte que les élèves des différents établissements concernés puissent, eux aussi, faire l'objet d'une consultation, le moment venu, et qu'il y ait une discussion sur les décisions à prendre.
Mesdames et Messieurs les députés, j'en profite pour vous dire que chaque décision a un prix et qu'il s'agira pour chacun et chacune, le moment venu, de prendre ses responsabilités par rapport à l'organisation, à ses conséquences et aux contraintes budgétaires qui nous conduisent tous à prendre un certain nombre de décisions.
Je le dis sans connaître le résultat de l'étude et sans préjuger d'aucune décision. Cependant, j'espère que ce parlement fera preuve à ce moment-là aussi de cohérence parce qu'il est assez complexe, à l'heure actuelle, de concilier les contraintes financières, organisationnelles et idéologiques, ainsi que tous les voeux émanant du parlement, puisque la décision de mixité émanait d'une motion votée à l'unanimité de ce parlement.
Cette interpellation urgente est close.