Séance du
jeudi 24 octobre 2002 à
20h45
55e
législature -
1re
année -
12e
session -
63e
séance
IU 1307
M. Gilbert Catelain (UDC). Mon interpellation urgente s'adresse au Conseil d'Etat en général et concerne la solidarité avec la commune de Gondo en Haut-Valais. Il y a deux ans, le samedi 14 octobre 2000, le canton du Valais était dévasté par les inondations. Le village de Gondo paya le plus lourd tribut de cette nature en furie, 10% de sa population périt, ensevelie sous un glissement de terrain qui emporta tout sur son passage. Plusieurs maisons d'habitation ont été endommagées ou totalement détruites. Je connaissais le document qui retrace les événements qui se sont passés le 14 octobre. Les Suisses se sont montrés généreux et les travaux de reconstruction ont pu démarrer rapidement. Deux ans plus tard, alors que l'on commençait à tirer le bilan d'Expo 02, symbole d'une certaine solidarité confédérale, j'ai eu la chance d'assister au bilan dressé par les autorités communales de Gondo. Les travaux de génie civil liés à la sécurisation du terrain, financés par la Confédération, sont terminés. Les habitants de la commune de Gondo, qui ont décidé de rester dans le village et de refuser la fatalité, se sont constitués en comité afin de prendre leur destin en main. Chacun de ses membres consacre de nombreuses heures de travail bénévole pour construire le futur de la commune.
Ils ont, par exemple, obtenu, et ce n'est pas la moindre des choses par les temps qui courent, la réouverture du bureau de poste que la direction générale de la Poste avait décidé de fermer le lendemain de la catastrophe.
Pour le rachat par la commune de la célèbre tour Stockalper, vieille de plus de trois cents ans, l'Etat du Valais a avancé 7 millions de francs et la Chaîne du bonheur a contribué à hauteur de 4 millions.
Un remembrement parcellaire permettra la construction d'un nouveau logement pour reloger les familles qui ont dû quitter la commune. La fin des travaux est prévue pour 2004.
A ce jour, la commune de Gondo a deux projets d'importance pour redonner vie au village. Il s'agit, d'une part, de la rénovation de la tour Stockalper, symbole du village de Gondo, et de la construction d'un centre de resocialisation pour jeunes gens qui, aujourd'hui, doivent être pris en charge dans d'autres cantons.
Au cours de son histoire, Genève a bénéficié de nombreux soutiens, que ce soit de la part de puissances étrangères amies ou de la part des Confédérés. Nos généreux donateurs avaient alors reconnu le courage de nos aïeux.
Aujourd'hui, il nous appartient, dans le cadre d'un effort de solidarité, de soutenir le courage, les efforts et l'énergie déployés par une population un peu oubliée ces deux dernières années, qui a décidé de se prendre en charge et de retrousser les manches, malgré le terrible choc émotionnel qu'elle a vécu, pour recouvrer son habitat, son mode de vie et ses habitants qui ont dû quitter la commune.
Ma question est donc la suivante:
Cette année, alors que Genève a fêté le quatre-centième anniversaire de l'Escalade, le Conseil d'Etat, présidé par Mme Micheline Calmy-Rey, au demeurant Valaisanne, a-t-il envisagé de contribuer à l'un ou l'autre des deux projets de la commune de Gondo, pour lesquels un compte a été ouvert, ou de se montrer solidaire avec la population de Gondo de toute autre manière ?