Séance du vendredi 28 juin 2002 à 17h
55e législature - 1re année - 10e session - 52e séance

IUE00031
Interpellation urgente écrite de M. Claude Marcet concernant la dégradation des édifices scolaires

M. Pierre-François Unger, conseiller d'Etat. Décidé à lutter contre la progression constante des tags, le Conseil d'Etat a déposé au Grand Conseil, le 16 mai 2001, un projet de loi ouvrant un crédit extraordinaire d'investissement d'un peu plus de 5 millions visant justement à supprimer les tags d'un certain nombre de bâtiments, en priorité d'ailleurs les bâtiments scolaires.

Ce projet est malheureusement toujours bloqué en commission, les députés ayant exigé que l'on précise les mesures d'accompagnement tant sur le plan pédagogique que sur celui des sanctions possibles. Ces informations ont été données et le Conseil d'Etat ne peut que souhaiter que ce projet soit rapidement voté par votre Conseil.

Sachant qu'il ne suffit pas de travailler au sein des établissements scolaires pour lutter contre les déprédations, un groupe de travail interdépartemental, qui réunit des représentants de la police, du DAEL et du DIP, va débuter ses travaux à la rentrée en associant deux collèges pilotes du cycle d'orientation, en l'occurrence la Gradelle et les Coudriers, à cette démarche. Il vise à déterminer toutes mesures utiles qui permettent de lutter contre les déprédations internes ou externes des bâtiments scolaires.

Mesdames et Messieurs les députés, le Conseil d'Etat ne peut pas, en revanche, laisser passer sans réagir les propos méprisants utilisés par l'auteur de l'interpellation. Dans la plupart des établissements, les enseignantes et les enseignants, les directions d'école prennent des mesures fermes et répétées à l'encontre des auteurs des déprédations et des sanctions sont prises.

Le département dénonce systématiquement les déprédations dont il est victime, mais comme les enquêtes l'ont démontré, elles sont le plus souvent le fait de personnes extérieures à l'établissement durant les moments où les bâtiments sont vides, notamment le week-end.

Il est un point néanmoins qui ne relève pas de la responsabilité de l'Etat mais de celle des parents. L'apprentissage du respect des biens et des personnes relève avant tout de l'éducation que l'on donne aux enfants. Celle-ci doit être bien sûr relayée sur le plan scolaire, mais le rôle des familles reste et doit rester central. Malheureusement, trop souvent l'autorité scolaire se voit désavouée par les responsables légaux lorsqu'elle prend des sanctions justifiées, voire même lorsqu'elle lance des opérations préventives telles que les brigades vertes. Nous ne pouvons que le regretter. C'est pourquoi le département de l'instruction publique a l'intention, à la rentrée, de rappeler à chacun quelques règles et principes de vie qui devraient permettre de réaffirmer que le respect est une valeur qui ne peut être que partagée.

Cette interpellation urgente écrite est close.

Le président. J'ai une remarque à faire concernant la forme de cette interpellation urgente. Il est dommage que l'interpellant ne soit pas là. Je souscris, avec quasiment l'ensemble du Bureau, à l'idée que certains propos de cette interpellation urgente sont quelque peu outrageants et inadéquats et je demande à M. Marcet de faire un peu attention au vocabulaire qu'il utilise.