Séance du
vendredi 14 juin 2002 à
17h
55e
législature -
1re
année -
9e
session -
45e
séance
IU 1269
M. Pierre-François Unger, conseiller d'Etat. Merci, Madame la députée, de m'avoir posé cette question qui m'a donné l'occasion de faire le point sur ce qui se passe à Genève.
Qu'est-ce qu'un cercle de qualité ? L'idée centrale, vous la connaissez, est de mettre ensemble un certain nombre de partenaires, en l'occurrence des thérapeutes, sur la base d'un volontariat, afin qu'ils partagent leurs connaissances, leurs compétences sur des sujets de santé, dans le but de trouver les meilleures réponses possibles, tant en termes d'efficacité que d'efficience, c'est-à-dire d'une efficacité pour un coût optimalisé; c'est ce qui se fait dans le canton de Fribourg et qui a été annoncé au Téléjournal l'autre jour.
Concrètement et de façon non exhaustive, les objectifs de ces cercles sont le développement continu de la qualité des soins; l'amélioration de l'ensemble des processus entre le médecin et le pharmacien, en particulier; la formation continue interdisciplinaire et l'utilisation des critères d'économicité, tout en préservant absolument le patient comme étant le centre des préoccupations des soignants, qu'ils soient médecins ou pharmaciens.
C'est au fond, si je devais résumer, une démarche de rationalisation librement consentie, plutôt que de rationnement imposé. Et à Genève, je me suis renseigné, il existe en effet des cercles de qualité qui sont nés il y a peu de temps, six mois environ. Ils sont au moins au nombre de trois et le plus connu d'entre eux est le réseau Delta.
Il regroupe une cinquantaine de médecins, c'est quand même déjà important, et huit pharmaciens, et il travaille notamment sur la formation continue des soignants, par exemple, en cherchant à inciter les médecins à adopter de nouveaux comportements quant à l'octroi des médicaments.
Dans le cadre de ses travaux avec les pharmaciens, ce cercle a notamment dressé une liste de génériques qui ont permis des économies substantielles sur le prix des traitements administrés aux malades.
A ce jour, et comme je vous l'ai dit, ces démarches sont toutefois trop récentes pour mesurer un véritable impact économique. En revanche, l'impact sur la satisfaction de ceux qui participent à ces cercles de qualité a déjà été mesuré et cet impact est extrêmement positif. A noter que les trois cercles de qualité qui fonctionnent à Genève le font dans le domaine du privé. Il en existe également au niveau des hôpitaux universitaires; mais dans le domaine du privé ils se sont constitués spontanément, ne bénéficient d'aucune aide financière particulière et démontrent donc la responsabilité que les thérapeutes prennent à l'établissement du bilan général économique de la santé.
Cette interpellation urgente est close.