Séance du
vendredi 26 avril 2002 à
14h
55e
législature -
1re
année -
7e
session -
32e
séance
PL 8617-A
Premier débat
M. David Hiler (Ve), rapporteur. Le crédit dont il est question porte sur un montant non négligeable de plus de 5 millions et entraîne des charges de maintenance de 675 000 F par année. Les critères usuels sur lesquels on peut évaluer l'opportunité d'une telle dépense donnent des réponses satisfaisantes. Il n'y a pas eu d'erreur dans l'achat du précédent système, même s'il ne date que de 1991. Simplement, entre les deux, il y a eu une révolution technologique majeure qui est le Natel, qui est extrêmement difficile à intégrer dans les systèmes d'engagement plus anciens. Pour le reste, il n'y a pas non plus de «genevoiserie», c'est-à-dire qu'il n'y a pas la volonté de développer un système qui soit propre à Genève, où on essaie, on rate, on recommence... Le système qui sera acheté a déjà fait ses preuves dans d'autres cantons. L'opportunité ne fait pas de doute non plus: il faut absolument nous doter assez rapidement de ce système d'engagement.
Cela dit, il y a tout de même un bémol que je voudrais relever: si, du côté de l'informatique, d'ici quelques années, le problème sera résolu, il faudra en revanche pouvoir engager des forces de police. Or, on sait qu'un assez grand nombre de policiers vont arriver à l'âge de la retraite ces prochaines années, et que, déjà aujourd'hui, le recrutement pose problème, à tel point que les chiffres qui figurent dans la loi ne sont pas remplis. J'ai vu avec satisfaction aujourd'hui, dans une annonce dans la «Tribune», que les critères d'engagement étaient quelque peu assouplis, dont l'obligation d'un service militaire effectué en Suisse. Mais, dans une République comme la nôtre, où 50% de la population active n'est pas de nationalité suisse, il faudra bien un jour se demander combien de temps on pourra écarter les gens qui sont au bénéfice d'un permis C, sachant que les difficultés de recrutement, actuellement, sont assez graves. A cet égard, il y a une sorte de tabou, je le sens bien, mais c'est un tabou qui est probablement mal fondé et il serait bon que nous ayons à l'occasion un débat là-dessus.
En l'état, il faut voter cette étape et, pour le reste, il faudra résoudre les problèmes en suspens.
La loi 8617 est adoptée en trois débats, par article et dans son ensemble.