Séance du
vendredi 22 mars 2002 à
17h
55e
législature -
1re
année -
6e
session -
28e
séance
IU 1220
Mme Martine Brunschwig Graf, conseillère d'Etat. L'interpellation de M. le député Iselin illustre assez bien la raison pour laquelle le Conseil d'Etat n'a pas souhaité être commanditaire d'un film, en l'occurrence le film sur le passage de la frontière. Il a, au contraire, établi très strictement les règles qu'il comptait suivre et le Grand Conseil aussi, qui a voté le crédit pour le financement du film.
Le Conseil d'Etat n'a jamais eu l'intention, pas plus que les députés d'ailleurs, d'intervenir sur le contenu, de le dicter, de l'évaluer. Il appartient au spectateur de critiquer, de juger ou de s'estimer satisfait du produit qu'il regarde.
Aussi, Monsieur le député, je n'ai pas l'intention d'entrer dans un débat qui consisterait à savoir ce que vous pensez ou ne pensez pas du contenu de ce film. Tel n'est pas l'objet de ce propos.
En revanche, et conformément à un débat qui a eu lieu à la commission de l'éducation et de la culture, la projection du film dans les cycles d'orientation ne devrait se faire que dans le cadre d'un accompagnement pédagogique - ce qui est le cas normalement - et devrait être, si possible, suivie d'un débat, puisqu'il s'agit d'amener les élèves à se forger une opinion, comme le dossier pédagogique sur le rapport Bergier le prévoit. C'est donc ainsi qu'il en sera fait. Le député Iselin s'étant inscrit pour être un partenaire dans ce débat, je transmettrai cette information aux écoles qui souhaiteraient organiser la projection du film.
Pour terminer, il est important, quel que soit le débat dans les écoles, de se souvenir que nous couvrons un sujet délicat qui amène chacun de nous, au travers de sa personnalité et de ses convictions, à s'interroger sur ce que nous aurions fait et où nous nous serions situés, le cas échéant. Ce débat-là est suffisamment difficile pour éviter toute polémique au Grand Conseil.
Cette interpellation urgente est close.