Séance du
jeudi 21 février 2002 à
17h
55e
législature -
1re
année -
5e
session -
21e
séance
IU 1209
M. Olivier Vaucher (L). Mon interpellation s'adresse à M. le conseiller d'Etat Cramer. Tout à l'heure, mon collègue, Pierre Weiss, vous a interpellé sur le blocage des accès à la ville de Genève. Mon interpellation concerne les blocages, non pas ceux de la ville, mais ceux du canton de Genève, Monsieur le conseiller d'Etat.
D'ailleurs, la réponse que vous avez faite à notre collègue Weiss m'intéresse vivement, car le problème que je vais vous soumettre en quelques mots est un exemple concret de ce que vous, comme beaucoup d'entre nous, ne souhaitent pas rencontrer.
Je veux prendre, tout d'abord, l'exemple du blocage de l'entrée de Genève par la douane de Vallard. En effet, à la suite de l'inauguration du parc et relais de Vallard, vous avez, ou l'OTC, fermé la deuxième voie d'accès d'entrée à Genève qu'il y avait sur l'autoroute entre la douane de Vallard jusqu'à la route de Vallon. Après, il n'y avait qu'une seule voie, car on a supprimé les quelque cinq cents mètres de double voie qui existaient. Le résultat est que, dès 6h30 du matin, il y a une queue depuis la douane de Vallard jusqu'à Genève.
Bien sûr, vous l'avez dit, nous avons voté, il y a quelques années, la complémentarité des transports. Cependant, vos services de l'OTC vont-ils continuer à bloquer tous les axes principaux d'entrée à Genève ?
Jusqu'où irons-nous avec ces blocages, et, surtout, les nouveautés sur la route de Malagnou sont-elles provisoires ou définitives ?
Si cette suppression de la deuxième voie d'entrée à Genève depuis la douane de Vallard est définitive, j'aimerais savoir:
Qui prend les décisions ?
Qui informe la population ou les communes ou le canton concerné ?
Quel est le processus pour arriver à de telles décisions ?
Je vous rappelle que, l'automne dernier, nous avons eu, au sujet du parc-relais de la Nautique, certaines discussions et revirements, car certains députés voulaient présenter la possibilité de faire une voie unique entre la Nautique et Genève.
Fi de la complémentarité des transports, va-t-on continuer à bloquer tous les accès de Genève ?
Pour en revenir à la route de Malagnou, le marquage effectué pour effacer les anciennes double voies est parfaitement mal fait. Suivant l'éclairage, il est dangereux parce qu'on voit des voitures qui passent de gauche à droite sans savoir ce qui se passe, donc j'aimerais savoir si c'est définitif ou provisoire.
D'autre part, l'accès de la route de Sous-Moulin sur l'autoroute est terriblement dangereux lui aussi, puisque la route pénètre directement sur une voie de bus avec une visibilité très mauvaise.
Monsieur le conseiller d'Etat, j'aimerais savoir si vous voulez faire de Genève le canton des irréductibles Gaulois ?
M. Robert Cramer, conseiller d'Etat. Assurément, on ne veut pas faire de Genève le canton des irréductibles Gaulois, quoique Genève ait la réputation d'être le canton le plus rouspéteur de la Confédération, mais c'est une bonne chose. Nous sommes un canton de râleurs, cela participe à notre génie. A propos des questions techniques que vous posez sur comment la législation est faite en la matière, il y a, dans cette salle, d'excellents ouvrages traitant de ces questions dans lesquels vous pouvez vous renseigner.
Pour ce qui est de la réponse que l'on peut attendre d'un gouvernement, je ne peux que vous donner une réponse de principe et, en ce qui concerne les pénétrantes de Genève, elle est très claire. Nous avons la volonté de permettre aux automobilistes de ce canton d'arriver à circuler sur les routes qui se trouvent à Genève. Permettre cette mobilité-là pour tous, en tout cas pour tous ceux qui sont dans la ville, implique de prendre un certain nombre de mesures de rétention de voitures.
C'est la raison pour laquelle, en début de matinée, il y a des feux qui régulent le trafic et qui font rentrer les véhicules, à hauteur de ce que peut supporter le réseau routier. De la même façon, mais cela représente une difficulté plus grande, en fin de journée, on essaie de faciliter l'évacuation des voitures. Il y a donc là une volonté, dont j'entends bien être le garant, de mobilité dans ce canton.
Pour le surplus, je vais m'assurer que les marquages dont vous parlez, concernant la douane de Vallard, sont faits dans les règles de l'art. Si ces marquages sont défectueux, il faudra les refaire. S'ils sont provisoires et ont tendance à s'effacer ou sont de nature à tromper les automobilistes, je demanderai que l'on prenne les mesures nécessaires pour que la sécurité du trafic ne soit pas compromise.
Cette interpellation urgente est close.