Séance du
jeudi 24 janvier 2002 à
17h
55e
législature -
1re
année -
4e
session -
15e
séance
IU 1180
M. Alain Charbonnier (S). Mon interpellation s'adresse à M. le conseiller d'Etat Robert Cramer. Elle concerne l'amélioration de la mobilité des personnes handicapées grâce aux Transports publics genevois.
Ces derniers ont mis en service, après des années d'attente, des véhicules munis d'une passerelle rétractable qui permettent aux personnes handicapées se déplaçant en chaise roulante d'accéder enfin à quelques véhicules des TPG.
Il faut préciser que ces personnes qui se déplacent en chaise n'ont pas d'autre choix actuellement que de faire appel à Transport Handicap qui facture le trajet, si c'est dans le cadre de loisirs ou de temps libre, à 11 F. Une soirée au cinéma revient donc déjà à 22 F de transport, somme que les personnes handicapées paient de leur poche. De plus, la réservation doit être effectuée, au minimum, quarante-huit heures à l'avance. L'accès aux TPG est donc une nécessité pour les personnes handicapées. Les TPG ont commencé, et on peut les en féliciter, à répondre à cette demande, mais tout n'est pas parfait, loin s'en faut.
Une amie qui ne peut se déplacer qu'en chaise électrique a désiré se rendre à la gare Cornavin avec la ligne 9 qui bénéficie de ces nouveaux bus. Très contente de son trajet et de l'amabilité du chauffeur et des passagers, sa déconvenue a été grande à son arrivée à la gare de Cornavin. En effet, pour commencer, la porte munie de la passerelle rétractable se trouve directement devant l'abri, l'îlot de l'arrêt n'étant pas très large, la difficulté à manoeuvrer sa chaise a été un véritable casse-tête. Ensuite, le plus incroyable est que les îlots des arrêts des bus à Cornavin ne sont pas surbaissés, elle s'est donc retrouvée coincée dessus. Le bus étant parti, elle n'a pas eu d'autre solution que de prendre le bus suivant et d'aller bien plus loin, afin de retrouver son autonomie de déplacement. Ma question est donc de savoir si les TPG et le Conseil d'Etat vont tout mettre en oeuvre, afin que les personnes handicapées puissent avoir une réelle réponse à leur demande d'accès aux transports publics ou si ces très beaux bus ne resteront que des alibis.
M. Robert Cramer, conseiller d'Etat. A mon avis, c'est aux communes et, en l'occurrence, à la Ville de Genève qu'il incombe d'équiper les arrêts des TPG et les trottoirs, mais je vais m'en assurer et je me réserve la possibilité de donner un complément à cette réponse demain, s'il s'avérait que la réalité est un peu plus compliquée, notamment sur ce site de la gare de Cornavin.