Séance du vendredi 14 décembre 2001 à 17h35
55e législature - 1re année - 3e session - 14e séance

IU 1154
(Réponse du Conseil d'Etat)Interpellation urgente de M. Jean-Marc Odier: Critical Mass : attitude anti-voiture primaire. S'agit-il de manifestations autorisées? (Réponse du Conseil d'Etat)

Mme Micheline Spoerri, conseillère d'Etat. Monsieur le député, vous avez posé plusieurs questions dans votre interpellation. Le Conseil d'Etat a-t-il formellement autorisé ces manifestations?

Au printemps 2001, M. Ramseyer, Mme Jeannine de Haller et M. Hodgers avaient conclu un accord provisoire de trois mois, permettant à la Critical Mass de se dérouler sans intervention policière. Il est à préciser que, durant cette période, les deux députés devaient être présents lors de chaque manifestation pour jouer le rôle de médiateurs, afin d'assurer le bon déroulement de cette manifestation. La première Critical Mass a eu lieu le vendredi 25 mai 2001. Toutefois, la situation s'est détériorée à l'échéance des trois mois, en raison notamment, m'a-t-on dit, de l'absence de députés.

Ensuite, vous demandez, Monsieur le député, quels sont les noms des organisateurs de ce rassemblement. Les participants définissent la Critical Mass comme un mouvement mondial informel, dont le but est une promenade urbaine sans mots d'ordre et sous la responsabilité de chacun; de ce fait, il n'y a aucun responsable annoncé. Toutefois, cette manifestation bénéficie du soutien d'un certain nombre de personnalités politiques.

Ensuite, vous me demandez quand se déroulent ces manifestations, à quel rythme et combien de fois au total.

Le rythme de cette manifestation depuis mars 1998 est le dernier vendredi de chaque mois.

Combien de gendarmes sont-ils réquisitionnés par manifestation? Quel est le total des heures par gendarme pour l'ensemble de ces manifestations? Avant l'accord, il y avait trente à quarante gendarmes. Depuis l'accord qui a été passé, quinze gendarmes. La durée de mobilisation est d'environ trois heures. Enfin, à l'évidence, Monsieur Odier, il s'agit d'une volonté de démontrer qu'il y a d'autres façons de se déplacer en ville qu'en utilisant sa voiture.

Tant qu'il s'agit d'une expression culturelle qui ne se fait pas aux dépens d'autrui, elle paraît digne d'intérêt. En revanche, si elle devait engendrer des perturbations de l'ordre public, ce que vous semblez dénoncer dans votre interpellation, elle ne saurait évidemment être tolérée sans autre. C'est la raison pour laquelle je veillerai à rencontrer les organisateurs de la Critical Mass dans les meilleurs délais et tiendrai ce Grand Conseil informé de mes démarches.

Cette interpellation urgente est close.