Séance du
jeudi 29 novembre 2001 à
17h
55e
législature -
1re
année -
2e
session -
4e
séance
IU 1146
M. Jean Rémy Roulet (L). Cette interpellation urgente s'adresse à M. le conseiller d'Etat Carlo Lamprecht, en charge du département de l'économie, de l'emploi et des affaires extérieures. Elle concerne le dossier des terrains de Sécheron sur lesquels la société Ares Serono a prévu d'installer un important complexe administratif.
Selon notre information, il resterait encore une trentaine d'artisans à déloger pour libérer ce terrain. Je vous rappelle que ce Grand Conseil s'est engagé, dans une réponse à une pétition récente, à reloger ces artisans. Rappelons également que la Fondation de valorisation de la Banque cantonale, propriétaire du terrain, a tout intérêt à céder celui-ci à de bonnes conditions. D'autant plus qu'elle semble ne pas avoir encore terminé l'absorption de créances relativement douteuses de ladite banque.
Rappelons que des centaines d'emplois sont en jeu, synonymes de rentrées fiscales importantes, tant pour la Ville que pour notre canton. A l'heure où l'on peut s'attendre à un ralentissement de la conjoncture, cet effet n'est pas négligeable. Alors, voici ma question:
Où en sont les négociations avec les artisans et surtout avec la Ville? Pourra-t-on respecter le calendrier proposé par Ares Serono, à savoir la libération de ces terrains pour janvier 2003?
M. Carlo Lamprecht, président du Conseil d'Etat. Votre question est pertinente. Elle est en voie de trouver une solution. Pour ma part, la solution existe aujourd'hui pour reloger les artisans qui ont pris place dans les locaux laissés vides par les ateliers de Sécheron. Cette entreprise a passé un accord avec ABB Sécheron, selon lequel elle va se loger dans les locaux d'ABB Sécheron. Ces deux entreprises ayant connu un certain ralentissement, elles peuvent établir de nouvelles synergies ensemble et un accord est intervenu entre ces deux entreprises. Donc Sécheron sera logé dans les locaux d'ABB Sécheron.
En ce qui concerne les artisans qui sont sur le site, vous savez que la FTI avait prévu de construire un bâtiment et d'y loger une certaine partie de ces derniers, mais ceux-ci ont tout d'abord refusé de rendre les locaux du site. Nous avons par la suite exploré d'autres solutions. L'une d'elles était de reloger ces artisans dans les anciens locaux de la SIP, à Châtelaine, qui appartiennent à la Ville de Genève. C'est un site industriel.
Après de nombreuses discussions, nous sommes arrivés à un accord: ces artisans acceptent d'aller s'établir dans les anciens locaux de la SIP aux Charmilles. Cela étant, il faut transformer ces locaux et il y a une question de délais auxquels nous sommes très attentifs, parce que, vous avez tout à fait raison, il faudra que d'ici à la fin 2002, les terrains de Sécheron soient libérés.
J'ai donc proposé une solution à la Ville de Genève, celle de transférer le crédit qui était prévu pour construire un autre bâtiment par la FTI et de mettre cette somme à disposition de la Ville de Genève pour la réfection des locaux susceptibles d'accueillir ces artisans.
La Ville de Genève a jugé qu'elle pouvait faire elle-même ces travaux. Elle nous a fait savoir qu'elle renonçait à notre offre, mais qu'elle déposerait auprès du Conseil municipal le projet de loi avec un crédit nécessaire pour ce faire. La balle est aujourd'hui dans le camp de la Ville de Genève, elle s'est engagée à faire le nécessaire et je pense qu'elle le fera.
Cette interpellation urgente est close.