Séance du
jeudi 28 juin 2001 à
17h
54e
législature -
4e
année -
10e
session -
32e
séance
IU 1109
M. Roberto Broggini (Ve). Je reviens sur la question du goulet de Chêne-Bourg. Beaucoup de choses ont déjà été dites : une lecture de lettre a été effectuée, ainsi qu'une intervention du camarade Vanek... (Brouhaha.) Je dis «camarade» parce que c'est ainsi !
Je me soucie de la sécurité des habitants du 25, rue de Genève. Cet habitat est en effet toujours habité, contrairement au reste des bâtiments. J'en viens à ma question : le propriétaire du reste des bâtiments est l'Etat de Genève. Or l'Etat de Genève a une police qui, semble-t-il, n'effectue pas ses rondes, comme nous l'a expliqué M. le conseiller d'Etat Moutinot. Vous avez donc chargé une société privée de la surveillance des lieux. Or, cette société privée, vous l'avez dit vous-même, ne faisait des rondes que la nuit. On pouvait donc savoir qu'il n'y avait pas de surveillance au cours de la journée. Cette société privée, parce qu'il faut dire les noms, c'est la Guardian Protection Agency, un « truc » extrêmement moderne, tenu notamment par l'un des pontes retraités du SSA, le service de sécurité de l'aéroport. Je ne citerai pas son nom.
Je me pose des questions, car nous savions que des incendies s'étaient déclarés le 11 juin, avant l'évacuation. Le 17 juin, les habitants ont joué le jeu, ils ont perdu devant le Tribunal fédéral et ils ont quitté les lieux. Un incendie s'est ensuite déclaré dans la nuit de mardi à mercredi, puis un autre le samedi après-midi. Je me permets donc de poser des questions. Comment et de quelle manière accorde-t-on à des sociétés privées de surveillance ce genre de mission de surveillance ? Pourquoi l'Etat n'est-il pas capable de mobiliser sa propre police ? Pourquoi la police se décharge-t-elle sur des sociétés privées ?
Réponse du Conseil d'Etat
M. Laurent Moutinot. Monsieur le député, je ne me suis pas vraiment posé la question samedi soir, lorsqu'on m'a interpellé à la Fête de la musique, de savoir si c'était le rôle de la police ou celui du propriétaire de protéger ces immeubles. J'ai pris des mesures d'urgence. On a mandaté l'entreprise qui avait un employé disponible. Il n'y en avait en fait pas beaucoup, parce que toutes les autres avaient été mobilisées pour la Fête de la musique pour assumer différentes tâches. Le choix s'est fait ainsi, dans l'urgence, par téléphone, entre les cadres du département, la police et moi.
On peut évidemment s'interroger après coup sur l'intensité, plus ou moins forte, à donner à l'intervention de la police ou d'une entreprise de sécurité. Mais, à partir du moment où j'ai considéré que la vie des personnes et des biens était en danger, je n'avais pas d'autre choix que de prendre les mesures qui s'imposaient. Vous vous demandez comment s'est opéré le choix de l'entreprise. Il s'est fait dans ces circonstances. Je crois, pour le surplus, avoir répondu aux questions de M. Vanek qui recoupent les vôtres et je n'ai pas d'autres informations à vous communiquer en l'état.
Cette interpellation urgente est close.
La présidente. Les interpellations urgentes sont terminées. Il sera répondu à une partie d'entre elles demain à 17 h.