Séance du
jeudi 14 juin 2001 à
17h
54e
législature -
4e
année -
9e
session -
28e
séance
IU 1086
Mme Jeannine de Haller (AdG). Mon interpellation s'adresse à Mme Brunschwig Graf. La commission de l'enseignement s'occupe actuellement d'une pétition sur la nouvelle grille horaire envoyée par des élèves de 7ème. Lors de votre audition, Madame Brunschwig Graf, vous nous avez dit que les élèves de 8ème qui ont choisi de faire du latin ne pourront pas bénéficier des deux heures de physique durant toute l'année, en raison du manque d'enseignants, et n'auront donc deux heures de physique que pendant un semestre, ou une heure pendant toute l'année. Ce qui fait qu'il leur restera une heure, que vous nous avez dit vouloir attribuer à des cours artistiques ou de travaux manuels, dont sont justement privées les latines en 8ème.
Or, une ou deux semaines après, nous avons auditionné le directeur du cycle d'orientation, M. Schürch, qui nous a dit que cette heure de cours serait en fait facultative et non pas obligatoire pour les élèves de 8ème qui suivront le latin, dans l'objectif de faire bénéficier éventuellement les élèves plus faibles des économies ainsi réalisées. Les élèves ayant le choix de suivre ou non ce cours en 8ème, cela dégagera en effet une certaine somme et des enseignants.
Réponse du Conseil d'Etat
Mme Martine Brunschwig Graf. Madame la députée, je vais répondre immédiatement. Pour toutes les catégories d'élèves choisissant le latin ou d'autres options, la grille horaire de 8ème est de 31 heures. S'agissant de la répartition des heures de physique, celles-ci sont dispensées sur un semestre, mais avec un avantage : ce sont des groupes en demi-classe, ce qui permet, du point de vue pédagogique, d'avoir une attention soutenue.
Si nous avons décidé d'offrir les cours artistiques par le biais facultatif, ce n'est pas, contrairement à ce que vous imaginez, par rapport à des économies - ce ne sont pas les instructions que j'ai données - mais parce que la grille horaire est de 31 heures pour tout le monde cette année-là et que les offres complémentaires doivent donc s'inscrire dans le cadre facultatif. Le facultatif ayant l'avantage d'ailleurs de permettre aux élèves de choisir. Je répète ici qu'il n'a jamais été question de le faire pour des raisons d'économie, ni pour financer ce qui fait l'objet d'un autre budget, à savoir les mesures pour les élèves en difficulté. Il s'agissait en l'occurrence de respecter le nombre d'heures inscrit dans la grille horaire.
Madame la députée, de deux choses l'une. Ou bien les élèves ressentent un besoin intense d'avoir des activités artistiques et, dès lors, les cours facultatifs vont être fréquentés de manière importante et l'institution devra y répondre. Ou bien les demandes seront plutôt modestes et la crainte que vous avez exprimée aura été nulle et non avenue. Pour ma part, j'ai fait le pari qu'il y aura beaucoup de demandes et nous aurons à y répondre. Mais il n'a jamais été question d'organiser ces cours sur la base d'économies.
Cette interpellation urgente est close.