Séance du
jeudi 14 juin 2001 à
17h
54e
législature -
4e
année -
9e
session -
28e
séance
IU 1081
Mme Myriam Sormanni-Lonfat (HP). Je ne sais pas à qui adresser mon interpellation, mais j'aimerais savoir si, d'un point de vue légal, il serait possible d'octroyer une subvention cantonale d'environ 300 F par mois aux requérants d'asile. On sait en effet que, depuis qu'il n'y a plus que la subvention fédérale, la somme allouée a chuté à 400 F par mois. Avec un si petit montant, une fois le loyer et l'assurance-maladie payés, on ne peut ni s'habiller ni manger. Quelques députés ont du reste fait l'expérience de tenter de vivre avec 15 F par jour et n'y sont pas arrivés.
Donc, si c'est possible, je reviendrai avec une proposition à ce sujet. Un des premiers avantages serait que l'on éviterait la petite délinquance. Cet après-midi, M. Segond a fait un exposé sur le revenu minimum d'insertion à l'UOG. Malheureusement, je suis arrivée à la fin, mais quelqu'un a parlé des working poors : je pense que les requérants sont aussi des working poors ! Pour m'en occuper maintenant depuis un petit bout de temps - j'ai aidé jusqu'ici six personnes - je sais qu'ils ont des conditions de vie inacceptables, qui ne sont pas dignes d'une ville comme Genève.
A l'origine, j'avais imaginé un système de péréquation au niveau des communes, mais ce ne serait pas tellement logique du fait que certaines communes accueillent beaucoup de requérants, comme Anières. Je pense donc que cette proposition devrait être discutée au Grand Conseil. Si c'est légal et si on peut le faire, si vous me donnez le feu vert, j'y vais!