Séance du
jeudi 10 mai 2001 à
17h
54e
législature -
4e
année -
8e
session -
20e
séance
IU 1077
M. John Dupraz (R). Ma dernière interpellation concerne le contrat-type de travail pour les employés dans l'agriculture. Vous savez que ce contrat-type est soumis à la surveillance d'une commission de conciliation, présidée par un juge professionnel et où siègent deux représentants du patronat et deux représentants des syndicats.
Or, dernièrement, j'ai lu dans la «Feuille d'avis officielle» que le salaire minimum proposé par cette commission était de 3000 F bruts...
Une voix. Bravo !
M. John Dupraz. Mais, est-ce que je t'ai parlé, espèce d'imbécile ? (Exclamations.) Par rapport au salaire de l'an passé, qui était de 2640 F, si je ne fais erreur, il s'agit d'une augmentation de 260 F, soit plus de 10%.
Vous savez qu'on parle de globalisation de l'économie, mais que, dans l'agriculture, les marchés pour les produits viticoles et les produits de maraîchage sont suisses et que les paysans de ce canton sont soumis à une concurrence suisse. Or, nous avons les conditions les plus strictes, ce qui est normal, et les salaires les plus élevés pour les employés agricoles par rapport aux autres cantons.
Je ne conteste pas le fait que l'on améliore progressivement le salaire et que le but à atteindre, soit 3000 F, est justifié, mais vouloir l'atteindre en une année met en péril l'existence même des exploitations agricoles et des emplois dans l'agriculture. Par conséquent, c'est contreproductif même pour les employés agricoles.
J'aimerais connaître la position du Conseil d'Etat à ce sujet et savoir s'il va attirer l'attention de cette commission sur les difficultés économiques que pose à l'agriculture la hausse proposée, qui me paraît un peu trop importante pour être appliquée en une année.