Séance du
vendredi 6 avril 2001 à
17h
54e
législature -
4e
année -
7e
session -
18e
séance
IU 1057
M. Gérard Ramseyer. Dans la mesure où je répondrai plus longuement tout à l'heure à M. le député Hodgers, je réponds maintenant de manière lapidaire aux questions de M. le député Vanek.
Le dispositif mis en place n'était pas disproportionné compte tenu qu'il s'agissait d'une manifestation ne bénéficiant ni d'une demande ni d'une autorisation de manifester. De surcroît, les commerçants du centre-ville nous ont demandé à plusieurs reprises une présence accrue en terme de visibilité et de dissuasion, en rapport avec les agressions et les vols au centre-ville. Le vendredi après-midi étant une plage-horaire particulièrement sensible pour ce genre de délit, les commerçants ont donc été très contents de notre présence.
Environ cent trente personnes ont été contrôlées au pont des Bergues. S'agissant d'une manifestation traditionnelle pour laquelle les procédures légales ne sont pas respectées, il y a constitution d'infraction; les noms seront simplement consignés dans un rapport.
Six véhicules de transport ont été engagés, soit environ soixante hommes pour gérer, d'une part, la manifestation et la circulation et, d'autre part, la sécurité publique au centre-ville. Cette présence n'a généré aucun coût supplémentaire. Ce personnel était en service normal. Il était préalablement déjà engagé au profit de la sécurité des chefs d'Etat en visite auprès de la 50e session de la Commission des droits de l'homme à l'ONU. Il s'agissait ce jour-là de MM. les présidents Chirac, Kabila et Kostuniça.
Ces manifestations ne respectent pas les procédures légales en vigueur. Nous n'avons reçu aucune demande de manifestation, aucun nom d'organisateur. Le droit de manifestation est aussi lié à l'obligation de la concertation, afin d'éviter les incidents ou violences. Pour cela, encore faut-il, il est vrai, que les organisateurs aient le courage de se faire connaître!
Aucune interdiction de manifester n'a été édictée. En outre, le but avoué de la manifestation est de bloquer le trafic privé, en conséquence de quoi les transports publics le sont également. A chaque manifestation, nous devons nous interposer pour éviter des rixes entre les automobilistes et les manifestants. Environ trente doléances sont enregistrées à chaque manifestation. Ne connaissant pas les organisateurs, par conséquent ne pouvant pas dialoguer avec eux et constatant de nombreuses infractions, voire délits, il était du devoir de la police genevoise de constater les faits et d'identifier les auteurs potentiels.
Des voix à la tribune. Menteur! Menteur!
La présidente. Je demande au public de ne pas manifester, sinon je serai obligée de faire évacuer la tribune : il vaut donc mieux rester calme!
Cette interpellation urgente est close.