Séance du
vendredi 23 mars 2001 à
17h
54e
législature -
4e
année -
6e
session -
13e
séance
P 1170-A
Sous la présidence de Mme Mireille Gossauer-Zürcher, puis de M. Louis Serex, la Commission des pétitions a examiné la pétition 1170 au cours de ses séances des 24 novembre 1997 et 5 juillet 1999.
La teneur de la pétition est la suivante :
Par la présente, nous déposons une pétition pour maintenir fermée au transit automobile la rue Barthélemy-Menn, à l'angle du boulevard de la Cluse (côté est), tel qu'elle l'est actuellement avec une continuité ininterrompue du passage piéton entre l'entrée pour la Pédiatrie et la rue de l'Aubépine.
Sachant que le bâtiment provisoire de l'école de la Roseraie sera déplacé l'année 97-98, et en accord avec le projet de reconstruction du préau tel que présenté aux enseignants, nous demandons de maintenir la rue Barthélemy-Menn fermée à tout transit automobile, et de laisser l'entrée au stationnement de la Médecine dentaire en amont de la chaussée piétonne (côté rue de la Roseraie).
Cet endroit est un passage privilégié, tant pour les enfants de l'école primaire de la Roseraie que pour les adolescents du cycle. Il est indispensable de le garder comme tel.
Cette fermeture permet
- de préserver une surface de préau adéquate, surface qui va être modifiée par la construction d'une salle de gymnastique dans la partie sud;
- d'assurer la continuité des espaces piétons le long du boulevard de la Cluse;
- d'offrir un espace de détente et de jeu supplémentaire dans un quartier très dense.
L'ouverture de cette rue ne serait utile qu'à un petit nombre d'usagers, venant de l'avenue de la Roseraie. Certains des membres signataires sont justement de ces usagers, et ils ne désirent pas réouvrir cette rue.
Le passage des automobiles nuirait au calme de cette rue qui jouxte l'Hôpital des Enfants et à l'esprit Circulation 2000 qui veut restreindre le trafic à l'intérieur d'un quartier.
Nous souhaitons être associé pour faire des propositions d'aménagement.
Case postale 171211 Genève 9
Les pétitionnaires expliquent qu'il existe un pavillon provisoire qui bloque la rue Barthélémy-Menn à l'angle du boulevard de la Cluse. Ce pavillon sera bientôt démonté. A noter qu'il y a deux sorties d'école, l'une donnant sur le feu de la rue de l'Aubépine, qui peut être dangereuse, et l'autre donnant précisément sur la rue Barthélémy-Menn : cette sortie n'est pour l'instant pas dangereuse, mais pourrait le devenir si la rue était à nouveau ouverte à la circulation. Ils ajoutent qu'il y a une jolie promenade quasiment ininterrompue et qu'il serait regrettable de la modifier. En résumé, les pétitionnaires craignent que la rue Barthélémy-Menn soit à nouveau ouverte au trafic, ce qui en ferait un axe de transit préjudiciable aux habitants du quartier.
Ils complètent leur exposé en indiquant que l'école de la Roseraie n'ayant pas de salle de gymnastique, les enfants doivent se rendre à la rue Micheli-du-Crest : or, il vaudrait mieux de ne pas avoir une rue supplémentaire à traverser pour s'y rendre. Enfin, ils souhaitent que le préau soit un peu agrandi.
Ils croient néanmoins savoir que le Département de l'aménagement, de l'équipement et du logement (DAEL) n'a pas l'intention de rouvrir cette rue à la circulation. Cependant, ils ont préféré lancer cette pétition afin d'anticiper et que, le cas échéant, il ne soit pas trop tard pour réagir.
La commission ayant des doutes sur sa compétence au sujet de cette pétition, elle a chargé la présidente de l'époque, Mme Mireille Gossauer-Zürcher, de s'informer auprès du service d'aménagement urbain et d'éclairage public de la Ville. M. Philippe Gfeller, chef de ce service, a indiqué que le problème de maintenir une route fermée était de la compétence de l'OTC. Cependant, aucun arrêté de circulation, même provisoire, n'a été pris lors de l'installation du pavillon scolaire. M. Philippe Gfeller confirme néanmoins l'intention de la Ville de Genève de maintenir ce tronçon fermé.
Une démarche a ensuite été faite auprès des pétitionnaires pour leur faire part de ces informations et leur demander quelles étaient leurs intentions, compte tenu du fait que la Ville de Genève n'entendait pas rouvrir au trafic la rue Barthélémy-Menn, satisfaisant ainsi leurs revendications.
Par lettre du 14 février 1998, les pétitionnaires ont répondu que faute d'une information officielle de la Ville quant à ses intentions de maintenir cette rue fermée au trafic, ils proposaient de mettre cette pétition en veilleuse dans l'attente d'une réponse officielle.
Depuis lors, rien n'ayant changé et s'appuyant sur l'assurance de la Ville de ne pas ouvrir cette rue, la Commission des pétitions a pris, à l'unanimité, la décision de déposer cette pétition sur le bureau du Grand Conseil à titre de renseignement. Je vous demande donc, Mesdames et Messieurs les députés, de suivre les mêmes conclusions.
Mises aux voix, les conclusions de la commission des pétitions (dépôt de la pétition sur le bureau du Grand Conseil à titre de renseignement) sont adoptées.