Séance du
vendredi 16 février 2001 à
17h
54e
législature -
4e
année -
5e
session -
8e
séance
IU 1022
M. Carlo Lamprecht. Votre interpellation, Monsieur Velasco, au sujet des programmes d'emploi temporaire, organisés par l'office cantonal de l'emploi pour les demandeurs d'emploi, est essentielle. Elle correspond également à une des préoccupations de mon département. En effet, si le taux de chômage a diminué, rien ne dit que cela sera toujours le cas. Or, brader les instruments que l'OCE a mis en place pour faciliter la réinsertion des chômeurs pourrait poser problème en cas de retournement de la situation économique.
Avec les cantons, le secrétariat d'Etat à l'économie, le SECO, se préoccupe également de cette question et met la dernière main à une proposition de structure minimale de chômage, dont le financement sera assuré même en cas de chômage nul. Cela dit, nous n'en sommes pas là à Genève, et je dirai malheureusement, vu le taux relativement élevé du chômage qui se situe encore aujourd'hui à 4,2%.
Je tiens à préciser tout d'abord que les programmes d'emploi temporaire destinés aux chômeurs à Genève ne sont pas démantelés. Il est par contre exact que les mesures de réinsertion destinées aux demandeurs d'emploi font l'objet d'un réexamen par l'office cantonal de l'emploi pour être mieux adaptées à des besoins qui ont évolué. En effet, ces mesures doivent désormais viser en priorité la requalification, plutôt que l'occupation des chômeurs.
En ce qui concerne plus précisément la question de conserver des structures ne correspondant pas à des besoins actuels, mais destinées à prévenir une hypothétique augmentation du chômage, je ferai deux remarques.
Tout d'abord, il convient de rappeler que les programmes d'emploi temporaire mis en place par l'office cantonal de l'emploi sont entièrement financés par l'assurance-chômage. En conséquence, les règles qui s'appliquent dans ce domaine sont fédérales. Or, le mandat de prestations fédérales que doit appliquer le canton vise, je le rappelle, la réinsertion des demandeurs actuels et non pas futurs et, comme je l'ai dit, Genève est loin d'atteindre le niveau minimal de chômage fixé par la Confédération.
Par contre, en ce qui concerne les programmes qui ne bénéficieront plus d'une subvention fédérale, compte tenu de la baisse du chômage, la direction de l'office cantonal de l'emploi a pris contact avec d'autres services de l'Etat, notamment l'Hospice général, pour examiner si ces programmes ne pourraient pas répondre à des besoins d'autres publics cibles, notamment, les bénéficiaires du RMCAS.
Dans l'affirmative, ces programmes pourraient être poursuivis dans ce nouveau cadre, sous réserve évidement d'une évaluation de leur qualité. Les réponses sont attendues dans les jours qui viennent et j'ai le ferme espoir qu'une solution positive pourra être trouvée.
Cette interpellation urgente est close.